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On ne touche pas !

-On peut toucher ?
-Non !
-Pourquoi ?
-Est-ce que ça se demande ?
-On touche sans le demander, alors ?
-Encore moins.
-Mais alors, si on ne peut toucher sans le demander, on peut toucher en le demandant ?
-Si nous parlions d’autre chose ? D’une candidature projet, par exemple ?
-Sans y toucher ?
-D’une candidature projet avant tout !
-Afin de pouvoir y toucher après ? D’accord. Alors je suis candidat. Vous êtes satisfaite ?
-Vous êtes impayable ! Le prix à payer ne doit pas être trop lourd à supporter pour les négociations. Mieux vaut un premier qui y toucherait un peu, qu'un second premier francophone qui y toucherait beaucoup afin de répondre aux exigences flamandes.
-Vous voyez qu’il y en a qui y touche ! Pourquoi ne pourrais-je pas y toucher aussi ?
-Vous ne pourrez jamais y toucher parce que ce n’est pas nécessaire.
-C’est bien la première fois qu’on réponde à mon désir d’y toucher en disant que ce n’est pas nécessaire. Qu’on me dise que je ne plais pas, ou que c’est proprement scandaleux de poser ainsi la question des rapports. Mais, que cela ne soit pas nécessaire ! Je trouve cette non nécessité-là bizarre.
-Inutile de jouer « au coq » avec les autres, ou sans les autres. Que ce soit dehors ou en interne, on n’a pas besoin de toucher pour obtenir des résultats.
-Ah ! mais comment fait-on pour obtenir des résultats sans toucher ?
-C’est possible, en traitant d’abord longuement les problèmes de son emploi. Si on avait mis en place une bonne politique de l’emploi, peut-être cette volonté de vouloir y toucher à tout prix serait moins pesante ?
-On peut y toucher, mais platoniquement, si c’est cela que vous voulez dire ?
-Vous allez continuer longtemps ? Vous êtes pire que Leterme qui doute de la capacité des francophones.
-Comment pouvez-vous douter de ma capacité ? Parce que je suis francophone ? Et puis, d’abord qui est ce Monsieur Leterme ? Votre mari ?
-Grand dieu non !
-Qu’a-t-il à voir avec ma capacité ou mon incapacité ? Qu’est-ce que le fait de parler le français à un quelconque rapport avec ma capacité ?
-De quoi parlez-vous à la fin ?
-C’est à vous que je pose la question ?
- Mais je parle de l’inutilité de toucher une fois de plus à la Constitution !

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-Quelle constitution ? La vôtre ? Et pourquoi vous ne voulez pas qu’on essaie ?
-La constitution du peuple belge, bougre d’âne ! A quoi pensiez-vous ?
-Evidemment vu sous cet angle, la Constitution du peuple belge, pourquoi j’y toucherais !
-Ah ! parce que…
-Oui…
-Et vous croyiez qu’y toucher ou pas, ce serait à…
-Oui !
-Qu’est-ce qui vous à pris ?
-…bien, le fait que vous êtes une femme, moi un homme, le décor, les oranges, cet espèce d’abandon de tribune… le plaisir que vous avez d’agiter les mains, vos colliers, les yeux dans le beurre… tout quoi !...
-Mais vous êtes fou !
-Oui.
-Et la Constitution du peuple belge, ça vous dirait, plutôt que…
-Non merci. Décidément, je suis déçu.
-Pourquoi ?
-Parce que vous nous avez rappelé que Guy Verhofstadt, à l'époque où il était dans l'opposition, avait été lui aussi friand de déclarations. La fonction fait l'homme avez-vous dit en me regardant…
-Je vous regardais comme ça, sans vous voir.
-Notez que dans un sens, sans toucher, ça me fera moins mal quand vous me tromperez, plus tard.
-Comment cela ?
-Oui, quand je serai électeur.

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