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L’ipséité liégeoise.

Quand on parle de déficit, pas trente six solutions, mais deux : forcer l’ardoise sur les taxes et faire des économies sur les dépenses. Rayon économie, on ne mentionne jamais les coûts des députés et sénateurs, ainsi que le fonctionnement du gouvernement, des ministères et des personnels hauts placés des différents cabinets, ni les dépenses de prestige, représentations dont celui de la monarchie, voyages à l’étranger, etc.
Le rapport entre le salaire de base d’un ouvrier qualifié ou d’un employé de première catégorie avec un conseiller ou un chef de cabinet est sidérant. Dans cette démocratie de fiction, un homme placé dans certaines conditions vaut de dix à vingt fois un de ses semblables, placé dans une condition inférieure. Que dire des administrateurs d’entreprises publiques comme la poste ou les chemins de fer ! Idem des pensions dont certaines sont dans le même rapport avec les pensions de base et ce pour des personnages, justice, armée, grands corps de l’Etat qui ont bénéficié pendant leur vie professionnelle d’une véritable rente mensuelle prélevée sur le travail de tous.
Mine de rien, le chiffre de 2,250 milliards d’euros de déficit, serait réduit de moitié, si nos multiples gouvernements étaient un peu moins prodigues de notre argent.
Alors, quand on vient nous seriner que ce déficit ne tient pas compte d'une éventuelle nouvelle réforme fiscale ou d'une augmentation des allocations sociales et des petites pensions, j’ai le poil qui se hérisse. Et je me dis, oui, la Belgique est devenue un objet de luxe que nous ne sommes plus capables de financer.
Il y a trop de gouvernements, trop de fins becs à nourrir. Et en être réduits à consommer le haché de chez Aldi afin de pourvoir en filet pur de Bleu-blanc belge, les castes supérieures, je dis stop.
Il est temps qu’on se sépare. Les Flamands chez eux et les Wallons où ils peuvent. Quitte à bouffer de l’avoine, que ce soit au moins dans mon auge…
Ce ne sera pas facile.
Les contentieux sont nombreux, passe encore les Fourons, les Hollandais qui s’y installent ont résolu le problème an faveur de Hub Broers, mais Bruxelles et environs ! Je serais tenté de dire que les Bruxellois se débrouillent. Ils sont mieux embarqués que nous avec l’Europe qui y a ses pantoufles.
Question de prestige, avec nos lopettes à la Région, on est mal embarqués.
Une occasion se présente. Mons au pouvoir à Namur se fout complètement des Liégeois. Pourquoi ne pas renouer avec le passé et faire de Liège une Principauté… sans prince évidemment et surtout sans évêque. Prince-Président ? rappelle fâcheusement Napoléon III. Si de manière folklorique, les Liégeois tiennent à ce mot « principauté » en souvenir de leur ancienne autonomie, on pourrait convenir d’un prince éligible tous les 5 ans, comme chez nos voisins français
Avons-nous des hommes d’envergure ? Depuis que les cabarets ont remplacé les Maisons du peuple, l’intempérance dirigeante n’a pas changé. A peine crédible pour la République d’Outremeuse en session extraordinaire un seul jour de l’an, le 15 août, comment géreraient-ils la communauté de la principauté ? On n’ose trop y penser.
Il est vrai que les bagarres électorales seraient plus vives, plus proches des gens et que des personnalités pourraient se manifester bien mieux qu’il n’est possible de le faire dans une démocratie sur un trop vaste plan et qui, finalement, échappe aux citoyens.
Nous avons des moyens de nous faire entendre.

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La Meuse passe à Liège avant de passer en Hollande. L’eau est un élément qui deviendra de plus en plus essentiel. Les gens de Hasselt comme de Bruxelles ont besoin de l’eau que nous bradons à des prix dérisoires depuis Modave, le Néblon et les sites thermaux.
L’esprit inventif des Liégeois a fait merveille par les temps anciens. Nous avons des techniciens et des projets. Les industries du fer, des machines outils et de l’armement ne sont pas encore oubliées dans le bassin. Puisque les Flamands nous lâchent, nous pourrions nous tourner vers les ports français et laisser tomber Anvers.
C’est ce qui manque le plus chez les négociateurs francophones de Val Duchesse : une perspective autre que celle d’une Belgique frileuse à laquelle nos pleutres se raccrochent parce qu’ils n’ont pas d’idée et pas de fierté.
Quand diront-ils aux Flamands : « Messieurs, vous voulez votre autonomie ? D’accord. Discutons-en l’application. » ?
Mais non. Il y aura des accords qui seront signés. Au nom de leur majorité simple, les Flamands continueront de faire ce qu’ils veulent et les « patriotes » de l’Ancienne Belgique croiront qu’ils viennent une fois de plus de sauver le pays. Le comble, c’est qu’une bonne partie de l’opinion qui applaudira au désastre croira avoir fait une bonne affaire et sera soulagée !

Commentaires

Je vous suis parfaitement dans votre raisonnement. Quand les politiciens francophones diront-ils "chiche!" ?
Je serais alors curieux de voir la tête de nos chers et amicaux (?) interlocuteurs...

Encore faut-il, pour pouvoir dire chiche avoir quelques billes dans son sac. Je crains très fort que ce ne soit pas le cas.

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