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C’était pour rire !

Ainsi, selon le journal Le Soir, tout n’était qu’une mascarade entre compères de l’Orange bleue, à partir du moment où il n’était plus question d’arrêter le vote flamand de mercredi !
La dramatisation, Reynders convoquant les présidents francophones, Maingain à l’invective et Milquet se faisant la tête des mauvais jours, n’étaient que comédie !
Mauvais boulevard pour théâtre de quartier, enfin c’est ce que doivent penser les Ecolos et les Socialos, bien cocus dans cette affaire.
Et la grosse colère des libéraux au parlement wallon, alors ? Elle était sincère. Didier n’allait tout de même pas mettre dans le coup tout son parti !
Tant qu’à faire, cette manière de voir les choses, toute proportion gardée, ramène à Guignol battu par les gendarmes. Merci pour les pioupious qui plient et déplient leurs drapeaux aux étalages de leur bonne conscience patriotique, idem pour la dame aux 150.000 signatures qui est bonne pour devenir chevalière ou baronne à la prochaine session particule du palais, mais quid des troufions de 2me classe qui du Vlaams Belang aux socialistes du cartel SP.A-Spirit croyaient dur comme fer que leur vote était historique ? Eux aussi, Leterme les a bien pigeonnés.
Ah ! la Belgique quand même, si tout est sérieux, rien n’est sérieux… c’est-y pas du surréalisme madameke ?
Dorénavant on aura tort de s’énerver trop vite, puisque tout est bidonné.
La crise du pétrole ? C’est du voulu pour augmenter les taxes. Le roi Albert II ? Il est fortiche. Il installe deux potiches à la fenêtre du parlement trop tard pour qu’elles soient bénies par la procession flamande qui est passée mercredi, ce sera donc pour la suivante. Didier Reynders ? S’il avait été là en 1830, on serait toujours sous l’occupation hollandaise ! Joëlle Milquet ? Voilà vingt ans qu’elle découpe ses slips dans le drapeau national, sans qu’on s’en aperçoive. Elio Di Rupo ? Il réussit à être cocu sans qu’il y ait une femme là-dessous. Javaux-Durand ? Les deux paquets d’engrais d’écolo découvrent que leur date de péremption tombait le mercredi 7 novembre et ils ne le savaient pas !
En voilà assez pour une magnifique revue de fin d’année.
Oui, mais il y a un hic. Ils oublient une chose essentielle : ils se sont foutus de la gueule de l’électeur.
Voilà la Belgique bien repartie sur les bons rails traversant une nouvelle forêt de frigos. La suite ne sera pas pour demain, on va laisser le temps au temps, même si ça fait long.
Et puis un jour de printemps, Leterme, Reynders et Milquet requinqués et frétillants iront au muguet ! Ils se lanceront dans l’aventure gouvernementale avec la conviction d’avoir fait du bon boulot, et l’envie de bien faire.
Sans BHV et le reste des casseroles, ils feront comme les précédents : du pénal, rien que du pénal. C’est la règle, comme Laurette le faisait très bien, dans la mesure où le Belge n’a pas besoin de liberté pour vivre heureux. Et si on la ferme, les vieux et les pauvres travailleurs auront un petit susucre pour mélanger leur café à la vie chère !
Le recours permanent aux tribunaux pour régler les problèmes auxquels les individus sont confrontés, à commencer par BHV, sera satisfait par les deux potiches du roi qui auront tellement décortiqué le problème que le grain sera dissout dans la paille, la gifle aux francophones oubliée et la juridisation du quotidien accomplie.

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Que nous restera-t-il ?
Nous pourrons toujours ouvrir notre grande gueule en critiquant les autres et en nous livrant à ce que nous faisons si bien : l’humanitaire.
André Flahaut ne sera plus là, mais l’armée elle, oui, avec nos spécialistes en sacs de riz et en écoles préfabriquées.
Les belles âmes adorent ça. Elles sont là pour faire don de leur personne les jours où les enfants sont à l’école. Elles ne vivent qu’ainsi nourries de la misère des autres. Elles y oublient leur néant. La Belgique, la gifle digérée, se réveillera pleine de « militantisme compassionnel », comme dirait Philippe Muray.
Les Libéraux aux anges pourront chanter dans les chorales avec Milquet sur le passage de Di Rupo : « Enfants, voici le bœuf qui passe. Cachez vos rouges tabliers. »
C’est-y pas plus rigolo ainsi ?

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