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Leterme chez les Kikuyus.

Verhofstadt III n’est pas à Nairobi, pourtant toute la politique belge y est à l’état d’ébauche dans ce conflit intérieur d’un pays d’Afrique. C’est encourageant pour les Flamands..
« Les troubles mêlent ethnies et politique, jusqu'à l'horreur, au Kenya » nous apprend un journaliste du Monde. Leterme devrait pousser jusque là. Il y apprendrait comment organiser la montée des haines. C’est très important la haine quand on veut manipuler des nationalistes. L’orgueil d’un homme né dans une petite culture est toujours blessé, c’est le cas de notre futur premier ministre.
On n’en est pas encore à brûler des Francophones à l’église de Pont-Brûlé près de Vilvoorde, pourtant, avec un nom pareil, c’est comme une invitation.
Justement chez nos grands ancêtres Noirs, l’église qui a servi de gril à 35 de ses paroissiens est située dans la région d'Eldoret, dans la vallée du Rift. Le Rift, ça ne vous dit rien ? N’est-ce pas là que l’on a trouvé les restes des premiers hominiens chers à Yves Coppens ?
Quelques millions d’années plus tard, on dirait qu’après avoir appris l’art du feu, nos contemporains n’ont de cesse de brûler leurs semblables !
Admirable application des techniques de la modernité, en utilisant des bidons d’essence, c’est toute la qualité du produit qui prend une actualité dont le commerce n’a vraiment pas besoin… à cent dollars le baril !

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C’est l’ethnie kikuyu qui a trinqué pour avoir soutenu le président réélu Mwai Kibaki. Chez nous, on ne sait pas encore qui verra brûler 35 de ses fidèles Kikuyus wallons pour sa conduite irrévérencieuse à l’égard des nationalistes flamands ?
On hésite : Jeanne d’Arc Milquet ou gros QI, Elio di Rupo ?
Reynders ayant renoncé à sa nationalité kikuyu sur la base du rapport que 39 % d'électeurs kenyan choisissaient leur candidat sur une base purement ethnique, il était évident que les 60 % de Flamands feraient mieux aux élections que 40 % de Sous-Belges.
Car les Kikuyus wallons sont victimes d’une ségrégation et peuvent revendiquer à l’Europe le statut de Sous…
Bart de Wever retour du Kenya a vécu de si près le conflit local, qu’il en a le pantalon roussi...
Il en est revenu charmé par la similitude des situations et convaincu que son combat est sacré.
Qu’on en juge : deux ethnies forment depuis un demi-siècle un curieux couple. Kikuyus et Luos sont alternativement alliés et antagonistes. Plus importants en nombre (près de 20 % de la population), les Kikuyus, "peuple guide" kényan durant la colonisation, sont les plus influents économiquement.
Il suffit d’inverser les nombres, de comparer les Flamands aux Luos et de leur attribuer le plus d’importance économique.
Pourquoi me direz-vous ne pas suivre le conflit kenyan à la lettre et décréter que les Flamands seraient les Kikuyus et les wallons les Luos ?
C’est là que l’âme flamande miséricordieuse intervient. Bart ne pouvait pas concevoir que baptisés Kikuyus, des Flamands brûlassent dans l’église de Pont Brûlé.
Pour les transpositions l’accord a été conclu entre le CDNV et le NV-A très rapidement.
La suite est éclairante : alors que les Luos constituent, numériquement, la troisième ethnie du pays, leur rôle politique national fait figure de drame depuis l'indépendance, lorsque Jamarogi Oginga Odinga, le propre père de l'opposant battu à la présidentielle de 2007, Raila Odinga, avait soutenu l'accès au pouvoir du "père de la nation", le Kikuyu Jomo Kenyatta.
L'idée s'était alors installée, durablement, parmi les Luos que leur communauté avait été privée d'un accès mérité aux richesses nationales. Le même "hold-up" semble s'être reproduit une génération plus tard, en 2002. Lors de la transition "modèle", le président Moi avait quitté le pouvoir après un quart de siècle de mise à sac des ressources du pays grâce à un pacte tactique scellé entre politiciens luos et kikuyus prévoyant que, une fois au pouvoir, Mwai Kibaki, un Kikuyu, fasse de Raila Odinga son premier ministre. Jamais tenu, cet engagement a eu pour conséquence de jeter l'ensemble des Luos dans l'opposition. Ravivant aussi des tensions entre différentes ethnies, qui s'étendent au-delà des rivalités entre Luos et Kikuyus.
Voilà, à quelques détails près, l’Histoire de Belgique !...
Des noms circulent chez nos mondains de la politique afin de remplacer des vocables africains par des consonances wallonnes et flamandes.
Mais qui se cache à Bruxelles sous le pseudonyme de Mwai Kibaki, sinon Verhofstadt ? Et Raila Odinga, est bel et bien son rival Leterme.
Quand au père de la Nation le Kikuyu Jomo Kenyata, c’est, vous l’avez deviné, le roi Albert, la ressemblance est frappante. N’ont-ils pas tous les deux une fille à Londres qui s’adonne à la peinture ?
Comme on voit, nous avons tout à apprendre de l’Afrique.
Seule madame Houart échappe à toute ethnie. Elle n’est pas Kikuyu, ni Luos, pour elle, ce ne sont que des prénoms. Certains l’ont comparée à Winnie Mandela, pour son intrépidité. Mais la comparaison s’arrête là. Elle pourrait être comme Salvatore Adamo, ni Kiku, ni Luos, tout bêtement Kuku.

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