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Rallye moto au PS…

…pourtant le gros cube est à Jodoigne.

Finie la gaudriole, il faudra bien songer à la rentrée politique.
Je ne suis pas le seul à y penser. Les brillantissimes s’y préparent aussi, qui déjà dans la coulisse, qui encore en Toscane à réparer le toit de la villa, tout en vendangeant les quelques hectares de piquette autour. Vont-ils frapper en octobre ou vont-ils attendre de présenter leurs condoléances à la mi-janvier quand la pandémie aura, comme la crise, vomit son pic de croissance ?
Les Français de gauche, eux, n’attendent pas qu’ils pleuvent des grenouilles pour attaquer le plat de résistance à Sarko, foi de Martine Aubry qui passe de la douche froide à la douche bouillante à l’université d’été du PS.
On se demande si Titine n’a pas profité des vacances pour se faire lifter, tant elle semble moins moche qu’en juillet, concurrence physique avec Ségolène, sans doute. Et puis, cette idée de faire voter tout le monde pour connaître le nom de l’éléphant dominant, lui a probablement soufflé à l’oreille que si elle veut avoir une chance, c’est de passer plus souvent chez le coiffeur.
Ce n’est pas comme le PS belge. Cela pourrait faire une émission « avis de recherche » rubrique « que sont-ils devenus ». Je sais bien que Laurette Onkelinx cocoone en famille internationale, mais quand même, elle ferait bien d’imiter l’exemple français si elle veut réapparaître comme pratiquement indispensable tant du côté d’Elio que du côté de Van Rompuy, pas encore revenu de son tour d’Australie à bouffer des kangourous ; mais en liaison permanente par satellite avec son frère, premier ministre par intérim familial.
Il y a bien eu les gesticulations habituelles autour de la tour de l’Yser, mais bon, les hurlements au son des tambours, le tournoiement des drapeaux d’or à gueule de lion, les pennes des étudiants de Leuven au-dessus de visages haineux, à la longue, ça tourne à la rigolade. On peut même se poser la question, si en 33, le vieux chancelier Hindenburg n’avait pas pris l’Adolphe au sérieux, est-ce que Hitler aurait enflammé les foules en 36 ? Aurions-nous eu la deuxième guerre mondiale ?
Qui va dire non aux sottises flamingantes en 2009 ?
C’est la question de la rentrée, à laquelle il est prématuré de répondre.
Il y a aussi le match Didier contre Louis qui n’a pas débuté au sein du MR, sur la capacité de son président à conduire les affamés de mandats à la mangeoire.
Dans le cas de ce parti, la nouvelle cure d’opposition en Région et la perspective qu’il pourrait en être ainsi bientôt au gouvernement fédéral, assombrissent les jours de Didier Reynders.
Pour un qui se voyait déjà, et qui se retrouve ailleurs, son ego a dû prendre un coup. Or, quoi qu’il arrive, un président de parti doit se montrer sûr de lui et négliger les petites imperfections sur la route qu’il s’est tracée. Quand ces imperfections deviennent des nids de poule, ce sont les suspensions du parti qui prennent.
L’exemple de Di Rupo « humble » et souriant, affrontant les déferlantes carolorégiennes et les aigreurs de l’ex bourgmestre hutoise, comme s’il n’était pas responsable du chaos des sections, est un numéro de voltige, une leçon de culot pour Didier Reynders.
Ce samedi, des militants rosés ont relié en moto les sections en Région de Charleroi, le temps de pleurer sur les Maisons du Peuple « Qui ne sont plus ce qu’elles étaient ». On a quand même bu le verre de l’amitié dans les arrières salles, jadis plus fréquentées.

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Les Ecolos s’universalisent et botanisent en Ardenne. Milquet mobilise ses troupes à Chevetogne.
Les MR traînent la patte. Reynders hésite à mettre les militants sous chapiteau à Jodoigne, fief de ses rivaux..
Evidemment le « c’est pas moi, c’est l’autre » dans le cadre d’un MR avec les Michel frustrés, ce n’est pas gagné. C’est évidemment plus facile au PS, où il n’y a plus de grands leaders, évincés par l’habileté de monsignore. C’est formidable quand même d’avoir mis tout le monde à son gabarit, c’est-à-dire franchement neutre et nul.
Reste à jouer avec les noms des illustrissimes du gouvernement dont on ignore tout, même jusqu’à se demander s’ils sont encore en vie ?
Par exemple, Annemie Turtelboom, ministre de l’intérieur. Ce nom qui sonne comme une légende des Marolles - on la croirait au mariage de mademoiselle Beulemans - recouvre une personne de qualité parlant un français supérieur à la moyenne des ministres francophones.
Il y a un autre pas mal non plus, Van Quickenborne, malheureusement gâché par un prénom classique, Vincent, ministre pour l’Entreprise et la Simplification ! Son ministère, qu’est-ce que ça peut bien être ? Dans le creux des vacances, voilà quand même un sujet que la presse aurait pu aborder. Comme sur la plage, on ne regarde que les images et profitant du décès de Jackson, cela aurait pu faire deux colonnes, passées totalement inaperçues, mais qui auraient bouclé la page politique quand même.
Le plus navrant, c’est qu’on n’a pratiquement pas eu la moindre clownerie de Michel Daerden, ministre des pensions, pour remplacer avantageusement « Fou Rire », dont la disparition reste inconsolée de Knokke-le- Zoute à La Panne. Vivement que le Standard renoue avec le succès, afin de revivre les soirées inoubliables du ministre qui ont fait le tour de la planète.
Il paraît qu’on va déguster une autre version de la taxe carbone à la française, mais qui aura la même destination : nous taxer un peu plus.
Avant qu’on ne passe à la caisse afin d’y dégueuler notre connerie, profitons des derniers beaux jours et méfions-nous des gens qui toussent.

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