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Violence des jeunes.

Le thème fourre-tout et qui fédère tous les électeurs est celui de la violence.
Comme les trois autres de la bande des Quatre ont parallèlement des thèmes à caractère social, le plus branché sur la chose est le MR.
D’autant que si le MR dit quand même quelques mots sur le social, on sent que ce n’est pas sa tasse de thé et que son point fort est le maintien de l’ordre.
Oui, mais voilà, s’attaquer à la violence comme le fait le MR dans ses propositions, c’est augmenter la violence ; car, imaginer que le tout répressif va éteindre la violence, c’est croire tout bonnement qu’il existerait une bonne violence, celle de l’Etat, et une mauvaise, celle des jeunes des quartiers.
Aujourd’hui, la violence est arrivée à un stade incontrôlable, parce que compulsive. C’est de la violence gratuite dont il s’agit
L’incompréhension a gagné la gauche et la droite. La droite, parce qu’elle voit bien que son tout-répression de l’aval ne conduit à aucun résultat, et la gauche qui prétend tout résoudre en amont par l’éducation, se trompe sur la nature de l’homme.
L’erreur, c’est persister de croire que le mal est extérieur à la personne humaine, en refusant de voir la pulsion d’agressivité personnelle qui se développe plus ou moins en chacun de nous.
Aujourd’hui, cette pulsion d’agressivité est de moins en moins contrôlée. En cause le rapport conflictuel que les jeunes ont entre eux, depuis que le terrain est partagé par les bandes de quartier, et qu’entre les « complices » qui cohabitent dans ces bandes de quartier, s’est établi une hiérarchie fondée sur la force physique et le caractère.
Le jeune s’endurcit d’abord avec les « copains » pour s’affirmer, puis dans les conflits avec les autres, bandes rivales ou les particuliers, qu’il apprend à affronter sous le regard critique de ses complices.
C’est dire si les partis politiques des deux bords s’éloignent d’un bon diagnostic et des remèdes à mettre en pratique.
Les sociologues ont fait beaucoup de tort à la compréhension de ce qui se passe. Ils ont inconsciemment dénaturé une vision beaucoup plus réaliste de l’homme qui prévalait avant la mode actuelle qui consiste à les impliquer pour tout et dans tout, en tant « qu’autorité » de proximité, ou de « consolateur fusionnel », expliquant à qui veut les entendre que l’agresseur et la victime sont deux créatures sensibles, dans des camps opposés, certains voient même en l’agresseur une autre victime !

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Nous payons le prix fort d’une éducation ayant cru que l’on pouvait élever une jeunesse en toute innocence des événements qui déchirent les sociétés dans lesquelles la loi du plus fort détermine la place qui revient à chacun, non pas par son travail, mais par sa propension à « faire » de l’argent.
On a cru que la violence gratuite appartenait au passé, qu’elle avait définitivement disparu en proportion de l’élévation du niveau de vie du plus grand nombre.
C’était sans compter sur l’accroissement des inégalités, le chômage massif, et l’effondrement de l’autorité parentale.
Si les violences « pour rien » accompagnent le vol d’un i-phone ou d’une carte de crédit, alors que la victime terrorisée veut abandonner son bien et « coopère », c’est une façon de « punir » quelqu’un qui dispose d’un bien que l’on n’a pas, indépendamment de l’instinct de domination du fort sur le faible.
La violence à l’état pur, la violence barbare ne s’est pas éteinte avec l’éducation. Elle s’est apaisée. Mais, elle veillait sous la cendre. Le défaut d’éducation, l’absence de goût pour la culture, la régression de l’instruction dans les écoles où les ados s’impatientent d’être adultes, donnent l’occasion à l’immature et au caractériel de se transformer en brutes décomplexées.
Des forces contradictoires se mesurent aujourd’hui à l’immoralité qui prévaut dans les règles économiques de marché, aussi bien que dans la rue.
Il n’y a pas de remède en vue.
Les démarches de la bande des Quatre sont vouées à l’échec.
Nous entrons dans une ère de déliquescence qu’aucune radicalité n’arrêtera.
Nous allons payer au prix fort notre façon de faire commerce des êtres humains.
Seuls des grands bouleversements de l’histoire pourraient rebattre les cartes. N’y comptez pas trop !

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Vive la terminame s5

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