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Hakima Darhmouch, par vent debout à RTL.

Somptueuses infos ce 14 juillet sur RTL et forte reprise des pluies le lendemain 15, mais sur pellicule cette fois !
Hakima Darhmouch a réussi le tour de force de faire une demi-heure d’info sur le coup de vent qui a fait tomber quelques tuiles, déraciné quelques arbres et renversé des pots de fleur !
La star de l’info, chère aux aficionados de l’information « classique », n’a pas hésité à envoyer des envoyés spéciaux partout où on signalait des égouts saturés, des pieds dans l’eau, une flèche de clocher égarée dans le toit de la nef d’une l’église, sans oublier une porcherie dont les tôles ont déserté les solives portantes.
Seul manquait à ces événement locaux le témoignage d’une religieuse en prière au moment de l’effondrement du clocher et miraculeusement épargnée par le fer de la girouette.
Qu’on se rassure, le 15, sœur Agnès retrouvée, elle n’y coupe pas du remake du lendemain. Une émotion de seconde main est toujours plus intense, parce que préméditée…
Qui sait, s’il n’y a rien samedi, il est possible qu’on ressorte les DVD !
En comparaison, le tsunami du 26 décembre 2004 qui fit au moins 280 000 victimes en Asie du Sud n’a tenu que vingt-cinq minutes.
A la catastrophe du lendemain, Hakima a gagné en œillades attristées, mines de circonstance et aplomb courageux. L’adversité lui est devenue plus familière.
Voilà pourquoi cette station de télévision fabrique en Belgique le plus grand nombre d’imbéciles heureux.
Grâce aux témoignages bouleversants des piétons qui ont échappé au sinistre, la société belge complètement à la dérive n’est en aucune manière consciente d’elle-même. Les toits soulevés n’appellent pas au soulèvement des foules.
Pourtant, il y aurait de quoi informer sans prendre l’attitude d’oiseau tombé du nid de Hakima pour nous détailler autre chose que la valse des pots de fleur, un jour de grand vent..
Par exemple, une réflexion venue tout droit des élections du 13 juin dernier, selon laquelle deux millions de voix - de préférence - ont allégrement valsé au panier.
Hakima nous répondrait qu’elle n’est pas là pour réfléchir, mais pour informer. D’accord. Encore faut-il savoir de quoi.

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Certains seraient fort aise que Hakima fasse une démonstration de sa faculté de réfléchir, ne serait-ce qu’une fois, afin de nous rassurer.
Et pourquoi pas à propos de ces deux millions de voix perdues ? Belle occasion d’observer combien notre démocratie n’est plus qu’une enveloppe vide.
Transparency International lui en aurait donné les moyens par une statistique qui apparemment a laissé sans écho la rédaction de RTL, comme celle de sa rivale de la RTBF.
C’est l’histoire bien réelle des "candidats fantômes", dont l’impact revient à chaque élection sur beaucoup de listes électorales.
« Les partis politiques persistent à placer sur leurs listes des candidats qui, avant de se présenter, sont certains de ne pas occuper leur siège de député ou de sénateur une fois les électeurs passés dans l’isoloir. Ce fut une nouvelle fois le cas des dernières élections :
Vingt-cinq candidats fantômes, définis comme candidats élus le 13 juin ayant laissé leur place à un candidat suppléant pour "une autre raison que de devenir ministre fédéral" (précisons que Benoît Lutgen, CDH, repris dans le tableau s’est engagé à siéger une fois qu’il accéderait à la présidence de son parti).
» L’ONG pointe une nette différence entre les partis politiques quant à cette pratique "peu éthique". Ainsi c’est le grand vainqueur de ces dernières élections, la N-VA, qui monte également sur la plus haute marche du podium de ce concours peu glorieux avec huit candidats ayant immédiatement renoncé à leur mandat. Suivent, dans l’ordre, le CDH (5), le Parti Socialiste (3), le CD&V (3), le SPA (2) l’Open VLD (1), le MR (1) et le Vlaams Belang. "Il n’y a qu’Ecolo et Groen ! qui ne jouent pas ce jeu-là", note Chantal Hébette, présidente de Transparency International Belgium, "organisation apolitique. Au final, plus de deux millions de voix de préférence sont donc allées à des candidats qui ne siégeront ni ne participeront pas à l’exécutif gouvernemental.
» Des voix perdues pour les citoyens mais pas perdues pour les partis", indique le rapport de TIB. "Notre ONG s’occupe d’éthique et de corruption, précise Chantal Hébette. Nous entendons corruption dans le sens où les intérêts d’une personne passent avant l’intérêt commun.
» L’ONG affirme que la situation actuelle "ne renforce pas notre démocratie" et veillera à ce que le prochain gouvernement fixe des règles en la matière. »
Tout ce qui est entre guillemet est une information du Journal Le Soir. Celui-ci et les autres journaux de la presse écrite, malgré des pudeurs et des reculs sur ce que l’on peut publier sans « effrayer » le citoyen lambda, restent les seuls à consulter, pour se faire une opinion.
La télévision, qui était un moyen exceptionnel d’éduquer les masses, n’est plus que le misérable auxiliaire de l’argent.
RTL, station la plus fleurie d’Europe, voilà un slogan qui – comme les villages fleuris – utilise le pot de fleur comme élément incontournable. Reste que Hakima Darhmouch est une belle rose en pot, pas empotée du tout pour autant, mais tellement conventionnelle….

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