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Karin Lalieux, l’Eglise et les cloches…

La pédophilie est une tare commune à toutes les sociétés. Pourquoi l’église est-elle un lieu particulièrement propice, tant les cas de pédophilie y sont plus nombreux que le reste du corps social ? N’est-ce pas à cause du caractère masochiste de la foi chrétienne et du confinement « entre hommes » auquel l’Eglise oblige ses prêtres ?
Karin Lalieux, présidente de la Commission spéciale sur les abus sexuels dans l'église, n’est pas psychologue pour en juger. L’échevine de la propreté de Bruxelles n’a pas celle des âmes. Elle a appliqué le système des chaussettes à clous dont la criminologue qu’elle fut n’a pu se débarrasser, en Commission. Elle n’expliquera pas pourquoi l’Etat interdit certaines pratiques et non d’autres.
« Le fait que l’Etat autorise le masochisme a peut être sa source dans le caractère masochiste du christianisme » (docteur Paul Federn, psychanalyste).
Certains deviennent pervers à cause d’une défectuosité de la sexualité ou d’un surplus de sexualité, l’Eglise ne serait qu’un lieu favorable à l’éclosion de la pédophilie.
« Don Juan cherche sa mère dans chaque femme et ne la trouve jamais ; c’est la base de l’amour de tout homme. Le fondement de toutes les perversions réside dans la relation de la mère et de l’enfant » (docteur Sadger, psycho-analyste). Ne faut-il pas voir dans le prêtre pédophile un substitut de la mère inversant les rôles ? L’atmosphère particulière des lieux du culte si elle attise les grandes dévotions et exalte les fois profondes peut aussi plonger les mêmes « âmes » dans les révoltes les plus inattendues et assouvir des passions longtemps repoussées.
Si l’église catholique est un lieu d’activation du caractère pédophile de certains individus, la religion musulmane par ses prosélytes et les interprétations de ses sourates est un lieu également de perversion où le caractère faussement supérieur de l’homme s’affirme, discriminant ainsi la femme au point de l’outrager et lui enlever dans le mariage toute apparence de conduite autonome, donc toute liberté. Des juristes trouveront que le caractère d’activation pédophile de l’une tombe plus aisément sous le coup des lois, à cela on pourrait alléguer qu’en plaçant la femme dans une sorte d’enfance perpétuelle, l’activation sexiste de l’autre en serait presque identique.
Il est vrai qu’en sa qualité de socialiste, Madame Lalieux a un vieux compte à régler avec les cathos, et que tout ce qui dégrade l’idée qu’on peut se faire de l’Eglise est toujours bon à prendre.
On aimerait mieux la voir défendre la laïcité, au lieu de faire de la liberté des cultes une concurrente et un objet de polémique mettant en cause les principes de l’Etat laïc.

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Reste qu’on aura beau se récrier, montrer son horreur d’un acte de pédophilie, « On ne pourra pas expliquer l’amour de façon entièrement rationnelle ; il restera toujours quelque chose d’inexplicable, dont nous ne saurions nous passer » (docteur Fritz Wittels, psychiatre).
Cette réflexion de Wittels, nous donne à réfléchir sur certains actes horribles et justement dénoncés. Ils sont parfois perpétrés dans un enchaînement fatal d’une passion égoïste, certes, mais qui peut ressembler et avoir toutes les formes de l’amour.
Notre époque n’a pas une grande élévation d’esprit. Elle cherche moins à comprendre, qu’à cloisonner entre passions et délits toute une humanité capable de tout et responsable de rien. La loi prévoit pour contenir la foule dans ce qui est bien, un certain nombre d’années de mise à l’écart du défaillant.
Les élites ne sont plus capables d’expliquer et de défendre la morale selon leur point de vue parce qu’ils sont eux-mêmes en porte-à-faux avec celle-ci ; car ils défendent un système économique en lui trouvant des valeurs morales qu’il n’a pas et même qu’il n’a jamais revendiquées !
Nous sommes loin du Siècle des Lumières et de ses philosophes.
Nous nous faisons une idée fausse d’une société en la voulant sans nuance. Elle ne l’est pas. Nous créons des refoulements, des névroses, des impuissances et des injustices.
Nous en sommes arrivés à juger des crimes selon un tarif qui en même temps qu’il gradue en prix à payer, introduit une notion dangereuse de ce qui est grave et de ce qui l’est moins.
Le résultat est pernicieux. Il montre que le législateur a pris soin de se mettre à l’abri en ne condamnant pas ou à peine ses pairs en matière de prévarication et de concussion. Il l’a fait parce que son principal allier « l’argent » est de toute évidence pour le déclassement des crimes qui y sont d’habitude produits. Cet abus de pouvoir devrait nous faire estimer le reste d’un œil critique. Dans d’autres régimes, ces crimes étaient généralement punis de la peine de mort. Tant mieux que l’Etat n’assassine plus à son compte, mais il y a une disproportion entre ceux qui volent l’Etat et les voleurs ordinaires. Dans ces vingt dernières années, on a acquitté ou puni très légèrement des scélérats, dont certains siègent toujours au parlement.
Les jugements des crimes évoluent avec les mœurs.
Nous versons dans le puritanisme parce que l’opinion s’est façonnée dans l’anticommunisme des années 60 sur le modèle américain (les bons et les mauvais). C’est plus facile d’exercer ainsi justice et morale.
Nous n’avons pas fini de payer ce simplisme.
Le comble, des faits prescrits depuis trente ans sont donnés en pâture à la malignité publique, traînant des vieillards à une sorte de tribunal bis.
Il serait bien, dès lors, qu’on ressuscitât des faits graves qui se sont passés et qui se passent encore aux yeux de tous sans que personne ne s’émeuve. Si on passait au crible tous les accidents du travail, les suicides, les vies détruites et les familles atomisées qui abondent dans la société capitaliste ? En voilà un beau musée des crimes restés impunis.
On y verrait des horreurs, par exemple ce manœuvre gueulard tombant dans de la fonte en fusion (fait divers des années 60), victime des nouvelles normes de productivité. Pensez-vous qu’on ait enterré les deux tonnes de fonte ? Non. On en a fait des bagnoles et peut-être en avez-vous acheté une ? Et c’est autre, coupé en deux par un feuillard ? Salaire du type ? La dixième partie de celui de Madame Lalieux, c’est moins dangereux et plus rentable de siéger au parlement..
C’est drôle comme ça fait plaisir, à un laïc comme moi, de défendre de vieux scélérats, certainement l’âme bourrelée de remord au moment de la curée (sans jeu de mot). Sans doute estimé-je qu’il y a priorité dans les urgences et qu’il y a d’autres gredins à accrocher à la lanterne !
Madame Lalieux serait partante ?

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