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Fitch et Coppenolle.

Fitch Ratings Ltd. agence de notation financière internationale, a dégradé la cote belge d’un demi- point. Standard & Poor's (S&P) et Moody' en feront autant en juin.
Comme quoi, on peut se croire en bonne santé tant qu’on veut, si les agences ne le croient plus, on peut être mort, sans s’en apercevoir.
Ça fera juste un an le 13 juin qu’on nous promène avec un gouvernement qui n’en est pas un, dans un pays qui ne ressemble plus à rien.
Maroy et Gadisseux avaient réuni la fine fleur pour savoir comment on allait faire ceinture pour rassurer Fitch et les autres. Eh bien ! ça va faire mal aux petits salaires.
Ceux que nous payons grassement pour en arriver à ce piètre constat sont divisés dans tous les domaines, sauf sur trois points : salaires, chômage et pensions, voilà trois catégories de citoyens qui vont souffrir.
Là-dessus, nos admirables continuent à nous la bailler belle avec des considérations si finement intellectuelles qu’eux-mêmes se reprennent et s’embrouillent.
Didier Reynders nous déclare que le non-gouvernement se porte à merveille et que les finances, ainsi que l’économie belge reprennent du poil de la bête, au point qu’un vrai gouvernement ne saurait faire mieux ! Olivier Deleuze, bien remonté, assure le contraire.
Pendant les discussions académiques, le populo a le temps de crever de faim !
Comme si nous ne voyions pas que la vie au ras des pâquerettes s’est sensiblement dégradée, au point que le travailleur de base ne peut plus nourrir sa famille avec ce qu’il gagne à son travail ; que le chômeur a perdu toute espérance de retrouver un travail correspondant à ses diplômes et qu’enfin les pensionnés à mille euros vivent comme ceux qui n’en avaient que 800 avant 2008.
Et ça ose dire qu’on est dans le bon et que ça va !
Tant mieux pour eux qui naviguent dans des eaux poissonneuses et qui trouvent que la vie est belle ; mais alors, qu’ils la ferment sur les conditions de vie des catégories que je viens de citer, car ils ne les connaissent pas.
Juge-t-on une situation d’après une minorité ou d’après la majorité ?
Est-elle belle notre situation comme le prétendent ceux qui la vante et qui la vende aux masses qui les ont faits rois ?
Comme de nombreux pays européens, les déficits publics et la dette publique belges ont fortement augmentés.
Ainsi, la dette est passée de 84,2% du PIB en 2007, à 89,6% en 2008, 96,2% en 2009, 97,2% en 2010. Suivant le rythme de cet accroissement des observateurs sérieux estiment quelle devrait atteindre les 100 %, fin 2011, début 2012.
Je sais bien que des chiffres qui s’alignent derrière des chiffres n’ont jamais réussi à convaincre un public de non-initiés, mais tout de même, ces chiffres sont vrais, ils sont parlant. Et c’est dans la mesure où nous n’y faisons pas attention que Reynders peut nous faire son tour de magie habituelle et nous ravir par le lapin qu’il sort de son chapeau, le civet n’est pas pour nous !
Un qui est plus fort encore que Reynders, c’est Wathelet. Il jongle avec les chiffres ce Melchior dernier crû, quand on y regarde de près ils sont comme ceux que son papa alignait jadis : ils sont faux. Les gens de chez Fitch ne sont pas des imbéciles, tout de même !
N’en déplaise à Guy Quaden, le gourou national de l’économie, en valeur absolue la dette publique belge a augmenté de 44.1 milliards d’euros, passant de 282.1 milliards d’euros en 2007 à 326.3 milliards d’euros en 2009.
Cela ne représente que la fortune de quelques grands milliardaires, certes, mais pour les 11 millions de Belges, c’est un poids des plus lourds à porter.
Le comble, c’est que dans cette dette on compte plus de 20 milliards provenant du sauvetage financier réalisé par les pouvoirs publics belges en 2008-2009. Comment Reynders a-t-il financé cette opération de sauvetage ? En émettant de nouveaux titres de la dette publique, pardi. Si bien que lorsque l’avocat-financier nous dit que l’argent placé nous rapporte, il oublie de dire que l’intérêt ne sert en réalité qu’à payer… l’intérêt des titres émis ! A l’échéance, il faudra bien que l’Etat rembourse… en faisant appel à un nouveau crédit.
Un qui s’en fout des chiffres, parce qu’il n’en a rien à battre, c’est le formateur Di Rupo réélu à 96,7 % des 18.145 militants qui avaient fait le déplacement, sur 81.491. Le Montois triomphe, sauf qu’en y regardant de près, en valeur absolue 17.436 voix sur 81.491, cela ne fait que 22 % ! Et quand on sait que les militants de la Fédération liégeoise ont voté contre ou se sont abstenus, il n’y a pas de quoi pavoiser.

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Voilà l’artiste repris pour quatre ans. On n’en a pas fini des récits sur la valise en carton du père émigré et du ton faussement humble du fils.
Quant à l’emploi de formateur, c’est uniquement pour être agréable au roi. On votera certainement en septembre, octobre, quand chacun fera toujours la gueule aux souvenirs des vacances. Tout de suite après, on nous régalera de la facture afin d’éviter la faillite. La fermeture de la Fédération belge et la reprise de Bruxelles par la République flamande ou l’Europe, au choix, ce sera la suite du triomphe électoral de Bart De Wever et l’inscription au livre des records de la schizophrénie de la nouvelle Nation flamande…
Il restera à monsieur 96 % l’honneur d’installer Albert à Quaregnon ou de ceindre l’écharpe de président. Si vous connaissez un nouveau David pour immortaliser une des deux scènes, voire les deux ?
Du grandiose en perspective !

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