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Le film « La conquête » version belge.

-Monsieur Didi Rupɶ-Dyers, on vous prête l’intention de faire un film assez proche du film français « La conquête » qui mettait en scène le président Sarkozy, et qui traite du même problème en Belgique, à savoir l’ascension d’un homme de pouvoir. Vous pensez à qui ?
-A trois personnages du monde politique, un Flamand et deux Wallons, dont je tairai les noms.
-D’accord, mais ils sont trois ! Ce n’est pas l’ascension d’un seul ?
-Il n’est pas dit. Je les fusionne dans un seul personnage type. Je le vois veule, grande gueule, égoïste, plastronnant, fuyant les responsabilités tout en faisant croire le contraire, à la fois humble et glorieux… sibyllin, usant d’expression latine, bref une synthèse des trois.
-Très Richard III, le drame shakespearien, le frère félon, le tueur d’enfants et l’époux d’une femme dont il a fait égorger le mari !
-C’est cela.
-Le scénario est déjà construit ?
-A peu près, nous sommes dans le petit royaume de Berbançonne, deux clans se disputent le pouvoir, le roi est vieux et dépassé par les événements. Il fait appel à Di Caprio…
-Di Caprio, l’acteur américain ?
-Oui, il co-scénarise avec moi.
-Quel personnage interprète-t-il ?
-Le personnage de synthèse.
-C’est freudien. Tout y est : le ça, le moi et le surmoi !...
-Oui. D’où le conflit d’ego des trois personnalités dans un seul ambitieux. C’est l’histoire de sa dernière mission. Leonardo a trouvé le titre du film : Le Nettoyeur.
- Comme Harvey Keitel dans le film Pulp Fiction de Quentin Tarantino ?
-En moins violent, tout doit être intérieur, jusqu’à la fin du film qui se termine en guerre civile !
-C’est quand même violent, la guerre civile !
-C’est une fiction, ce film doit être distribué aux States, pour vous c’est exagéré en Belgique. Mais nous sommes en Berbançonne, chez eux, c’est normal.
-Monsieur Didi Rupɶ-Dyers, vous nous avez confié avant l’interview que vous étiez inquiet pour les dialogues. Pouvez-vous nous dire pourquoi ?
-Leonardo et moi avons fait du royaume de Berbançonne un Etat où deux clans s’affrontent, ne parlant pas la même langue, n’ayant pas les mêmes coutumes, or notre Nettoyeur est une synthèse de trois personnes venant des deux clans et de la Capitale Bourdelle, en un mot comment donner de l’esprit à une synthèse dont un des trois personnages n’en a pas ?
-Pouvez-vous donner des exemples ?
- Leonardo dit au moment de sortir du parlement « Malgré les fortes études, ils peuvent pas cacher qu’ils sont cons ! », que j’ai remplacé par « J’aime que les moules qui viennent de la mer ».
-Je ne vois pas le rapport !
-C’est parce que vous ne vous mettez pas à la place du personnage de la synthèse qui habite dans le Nord de Berbançonne. Par contre, j’ai gardé « …qu’est ce que je vais devenir, je suis ministre, je ne sais rien faire. », quand Robert II chasse Francis Le Terne de son poste de premier ministre.
-Un personnage féminin ?
- Nous ne sommes pas encore fixés. On pense à Cécile De France.
-Pour quel rôle ?

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-Si je vous dis « Si la connerie n’est pas remboursée par les assurances sociales, vous finirez sur la paille. », vous pensez à qui ?
-Mais à Joëlle…
-Pas de nom, s’il-vous-plaît. Ce n’est encore qu’une idée… Elle serait quelque chose qui touche à l’emploi dans le gouvernement de Francis Le Terne,. Elle susciterait une convoitise amoureuse du beau Francis, l’entreprise de séduction serait en suspens à cause de l’affaire de DSK à NY. Tandis qu’elle l’aurait en piètre estime puisque Leonardo lui fait dire : « Il est d’une honnêteté monstrueuse, un vrai pervers. Il n’a jamais eu une contredanse. ».
-J’ai trouvé une réplique de Robert II superbe. Mais, je crois l’avoir entendue dans « Les tontons flingueurs de la bouche de Bernard Blier ?
-Là, ce n’est pas Leonardo, c’est moi qui ai souhaité ce clin d’œil au personnage de Raoul Volfoni dans le film que vous citez. Robert II apprend que Tarb Waffel, un parvenu du Nord de Berbançonne (un des trois synthétisés en un) veut marcher sur Bourdelle avec des paysans qu’il a soulevés. Gentrippe-le-simple pleure devant Robert II, son père. Celui-ci ne supportant pas les larmes de son fils, hurle aux oreilles de Francis Le Terne : « Non mais, t'as déjà vu ça ? En pleine paix. Y parle latin et puis crac, un bourre-pif. Mais il est complètement fou ce mec ! Mais moi, les dingues, j'les soigne. J'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère ! J'vais lui montrer qui c'est Robert II. Aux quatre coins de Bourdelles qu'on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle. Moi quand, on m'en fait trop, j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, j'ventile..... »
-Comme Tarb Waffel fait partie du personnage de synthèse, c’est le drame shakespearien dans toute sa démesure !
-Vous avez tout compris. Il ne me reste plus qu’à trouver des subventions.
-Avec ça… en Belgique ?
-Pourquoi pas… quand on voit comme les frères Dardenne nous font chier avec leurs bons sentiments !

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