« Ainsi parlait Anders Breivik | Accueil | Ah ! les salauds… »

5-Hydroxytrypamine (5HT)

Le feuilleton de l’été n’aurait pas été complet sans les confidences de la victime de DSK, Nafissatou Diallo.
Par delà la chose rendue publique et la paraphilie de « L’homme qui aimait les femmes » et particulièrement en tenue de soubrette, il y a un côté jubilatoire dans ce conte à « bite que veux-tu ? », c’est qu’on peut être brillant, respecté, intelligent, promis à un avenir présidentiel, adulé des adeptes d’un parti, écouté religieusement par des économistes réputés, marié à une millionnaire qui ne devait pas être mal fichue le jour de sa séduction, bref, avoir une vie au-devant de la scène, bien remplie et pleine de promesses et… n’être qu’un pauvre type ne sachant pas réfréner ses instincts, avec un « ça » qui domine le « moi » et le « surmoi » en vrai prédateur des deux autres. C’est-à-dire quelqu’un de peu recommandable !
Voilà qui devrait freiner les enthousiasmes de ceux qui ont besoin d’avoir des références de grands personnages de l’actualité ou du passé. D’Edgard Faure à Dominique Strauss-Kahn, c’est toute une galerie d’hommes prédestinés, dont on se demande ce qu’ils ont été en réalité pour mériter l’attention générale ?
Et puis, triomphe du détail qui dynamite le piédestal encore si généreusement maçonné – si je puis dire – par Martine Aubry, elle-même, c’est la relation du viol qu’en a faite la victime elle-même Nafissatou Diallo.
Dans la traduction du récit, la femme de chambre, lorsqu’elle fût coincée contre un mur et qu’elle ne pouvait plus bouger, le faune l’obligea à lui faire une fellation. Au moment de jouir DSK aurait gémit d’une certaine manière que le traducteur de Nafissatou interprète comme une onomatopée « Huhu » répété plusieurs fois. Je ne sais pas ce qu’en pense le lecteur masculin ; mais, quelqu’un qui fait « huhu » au moment suprême doit être rare. J’ai une explication, le « u » court se prononce « ou » en anglais. Qu’un des « hommes les plus puissants de la planète » ait fait « houhouhou » à sa vidange intime, est vraisemblable.
Pourquoi cet ultime détail ?

9k000.jpg

C’est que les maîtresses avérées, enfin celles qui se sont déclarées comme ayant eu des rapports avec l’intéressé et y compris son épouse, sont seules habilitées à nous dire si la version Nafissatou Diallo est vraisemblable, quant à sa partie « cri du guerrier triomphant ».
Décider de s'exprimer publiquement est très inhabituel pour une victime. Nafissatou Diallo court le risque « d’en faire » trop, comme Tristane Banon, son homologue française, plus chanceuse, puisqu’elle avait été plaquée au sol et non pas coincée contre un mur. Cyrus Vance, le procureur de NY se tâte toujours en se posant la question d’y aller ou pas (voir fin août).
L'avocat de Nafissatou Diallo, Kenneth Thompson, a mis le grand braquet afin de persuader le procureur new-yorkais, de tenter le procès. Thompson qui ne vit pas que de l’air du temps, devrait aussi annoncer une action en justice au civil contre DSK. A fifties-fifties, Nafissatou Dialo pourrait ainsi assurer ses vieux jours… à condition qu’Anne Sinclair tape son compte bancaire pour sauver son homme, une fois de plus.
Si c’est la sérotonine (d’où le titre de ce blog) qui a joué un sacré tour à DSK, je conseillerai à titre amical et personnel, un anti-androgène, le cyproterone acetate (Bradford 1997), la dose à prescrire étant du domaine du praticien auscultant.
Ce médicament élimine l’activité fantasmatique et le désir sexuel en réduisant de façon très significative les niveaux de testostérone. Comme les effets cessent au moment du sevrage, on ne pourrait que conseiller à l’épouse de prendre des vacances sur une île déserte avec l’intéressé, de sorte qu’elle puisse au moins en avoir quand même pour son argent, en le sevrant pendant ces courts instants de solitude.
Qu’elle se rassure, ce n’est pas une castration chimique, c’est un peu le camphre qu’on additionnait au café du temps « heureux » des chambrées joyeuses des troufions incorporés d’office, à l’âge où la jeunesse avait autre chose à faire qu’à s’adonner à la masturbation sous l’œil bienveillant de l’adjudant-chef .

Poster un commentaire