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La gauche qui n’existe pas.

Le gouvernement de centre-droit mis en place par Di Rupo va frôler la catastrophe à chaque accord qui cherchera des sous dans la poche des gens. Et comme il n’y a pas de miracle, il finira tôt, ou tard, par déraper, selon la loi des probabilités.
Dehaene n’avait pas été avec le dos de la cuillère, quand il s’était agi d’entrer dans la zone euro, mais c’était à une époque au cours de laquelle le PIB était en hausse.
Di Rupo demande des efforts à une population qui souffre déjà de la crise. Cela va avoir des conséquences plus importantes sur le niveau de vie des classes laborieuses.
Des hebdomadaires comme Marianne en France, se demandent pourquoi les Verts : Joly, Cohn-Bendit, et la gauche de la gauche : Mélanchon, Poutou, sont contre Hollande, c’est-à-dire jouent contre le PS et risquent de faire réélire Sarkozy ? On sait qu’armer la mécanique de la machine à perdre est la chose au monde la plus maîtrisée par la gauche française, depuis que les éléphants du PS s’étaient ligués pour faire perdre Ségolène Royal contre Sarko.
La différence, c’est que la machine à perdre était à l’intérieur du PS du temps de Ségolène. Aujourd’hui, elle est à l’extérieur du PS, cependant tout aussi résolue, mais non sans raison.
C’est le même scénario qui va se jouer en Belgique. Les socialistes vont donner un premier ministre à la Belgique, la gauche de la gauche n’existe pas concrètement, le PS est censé représenter toute l’opinion de gauche. C’est peut-être plus grave qu’en France, l’opinion publique non représentée en Wallonie pourrait devenir majoritaire !
La gauche qui n’existe pas, a intérêt de faire sentir au PS qu’il ne la représente pas.
Dans l’un et l’autre cas : Hollande et Di Rupo feront-ils une politique socialiste ? Le premier, on en doute, quant au futur premier ministre belge, on en est certain, sa politique du centre-droit n’est pas une politique socialiste. La gauche qui n’existe pas a donc raison de se transformer en machine à faire perdre le PS. Une grève des syndicats le 2 décembre, va dans ce sens.
Les protestataires belges comme français sont convaincus qu’il n’y a plus rien de socialiste dans la social-démocratie, celle-ci mouille le maillot pour encore sauver le système qui serait quasiment moribond, sans son intervention.
L’Histoire retiendra pour la Belgique que le dernier défenseur de l’économie capitaliste en 2011 est le parti socialiste !
C’est, du reste, fort astucieux de la part du roi de demander à un socialiste de former un gouvernement. On n’ose imaginer ce qu’il serait advenu d’un Di Rupo, leader de l’opposition !

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Peut-être Di Rupo s’est-il mouillé pour rien et avec lui les socialistes, tant la crise ravage tout ce qui était encore possible dans l’économie libérale, pour foncer vers l’imprévisible. L’expert Elie Cohen n’est pas rassurant. Il lui semble que l’Europe est sur la pente fatale. La BCE (Banque Centrale Européenne) n’a toujours pas le feu vert de l’Allemagne pour racheter aux Etats en quasi faillite, les créances qu’ils ne peuvent honorer.
Attali donne 50 % de chance à l’euro de passer les fêtes de fin d’année.
Le chômage et la récession plombent tous les pronostics.
Là-dessus, le héros de San Valentino, Eloi Di Roublardo, lui-même, s’avance et joue le sort des travailleurs belges - sans demander leur avis en toute humilité, naturellement – à ce même casino de la finance qui en a déjà déshabillé plus d’un !
C’est porter l’amour de la dynastie un peu loin !
Le PS serait-il en train d’aider la bourgeoisie à remettre les travailleurs au temps de Germinal et de Zola ?
Il me vient une pensée scandaleuse. Je la repousse. Elle me revient sans se décourager. Vais-je vous la livrer ? C’est bien la première fois que je pose la question de ma sincérité devant tout le monde.
Tant pis, je m’y résous. Je préfère que vous me reprochiez de l’avoir eue, que moi, de ne pas vous l’avoir dite.
« Combien Di Rupo a-t-il été payé pour trahir la cause des travailleurs ? ».

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