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La bijoucratie de l’Humble.

Le trombinoscope du nouveau gouvernement est sans surprise, rien que des vieux routiers du tir aux pipes, même les inédits font déjà anciens ! Quelques disparitions aussi. On ne va pas pleurer sur leur sort.
Pourquoi remplacer Leterme par Di Rupo, on commençait à s’y faire. Encore un an ou deux et Mobistar faisait fortune !
Quelques petits mouvements : Reynders n’est plus aux finances. Les affaires étrangères lui conviennent mieux. Comme ça tourne au Congo, on l’y voit bien vice-roi des Belges. Les deux Liégeois ministrables, Mathot et Daerden, sont menacés de la tôle. Ça tombe bien, Eloi n’a confiance que dans les gars du Centre. La plus grosse fédération de province, fait donc tintin. On ne peut pas dire que Demeyer soit un bon driver. Il va falloir qu’ils en parlent, place Sainte-Véronique et qu’il leur promette de changer de Loge.
Ils n’ont pas voulu de Caroline Gennez. Dommage, c’était peut-être la seule qui n’avait pas encore appris à mentir sans rougir !
La Flandre fait la gueule. De Winter qui avait promis de partir en Namibie si Di Rupo était premier, n’y va pas. Il y a treize capitales en Namibie, puisqu’il y a autant de régions autonomes. Comment marcher sur une capitale quand il y en treize ? Il est donc resté pour marcher sur Bruxelles, quand De Wever et lui seront majoritaires en Flandre.
Sur le temps que les radios et les télés euphorisent, que les socialistes se dorent la pilule, ça ne chôme pas chez les Flamands. Après l’ontslagnemende burgemeester, Eddy Willems CD&V, c’est la sexagénaire de choc Marleen Mertens qui a pris le relais, en « interdisant » la pratique du français dans les commerces de Grimbergen et pourquoi pas sur les trottoirs !
C’est dire qu’Elio Premier ne devra pas faire un crochet par Grimbergen lors de sa joyeuse entrée en Flandre. Ce n’est pas la seule commune qui cultive des plants de tomates pour l’accueil.
L’ambition d’un pareil homme retarde au PS une réflexion sérieuse, qu’on devra bien avoir un jour sur l’économie de marché.
Est-ce bien le rôle des partis socialistes européens de voler au secours des partis de droite ? La social-démocratie n’a-t-elle pas montré ses limites ? Nous n’en sommes même plus à remplacer l’économie de marché par une nouvelle formule, du genre « capitalisme coopératif ».
Il n’y a rien dans les dispositions socio-économiques du bijou des Abruzzes d’un plan B à l’économie capitaliste en déroute. Au contraire, Di Rupo va faire comme les gouvernements des grands Etats conservateurs que sont la France et l’Allemagne. Il va tenter de réduire la dette en sabrant dans les dépenses sociales de l’Etat et puiser le reste dans la poche de ceux qui ont encore un peu de monnaie. Il obéit à la dictature des banques et son programme est un copier-coller de ce que souhaitent les agences de notation et les économistes.
On nous les casse depuis décembre 2008 avec la crise allumée par les faiseurs de miracles de la finance qui s’est transformée en banqueroute. Tout se passe comme si la crise nous était tombée dessus et que ce n’était la faute à personne.
Mais non, il y a des responsables. Elle est la conséquence du laxisme des institutions financières et de ceux qui conduisent les Etats démocratiques à leur perte en obligeant les citoyens à rembourser des milliards dont ils ne sont pas responsables de leur disparition et dont ils n’ont jamais vu le premier euro.

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Le capital évanoui est quand même quelque part. Par mille miséreux, il y a au moins un as du pognon qui s’en est mis plein les fouilles. Les cinq milliards et des poussières de l'emprunt d’État se trouvaient bien dans la poche de certains citoyens belges. Dans des rues comme Sainte-Marguerite, Saint-Léonard et Moulin, on s’interroge. On ne voit pas bien qui a pu sortir autant d’oseilles.
Eloi Di Roublardo a bien une petite idée, mais c’est son contraire Elio Di Rupo qui prête serment au roi.
Si c’est ce modèle-là de société que le PS veut préserver, Elio vient d’inventer la bijoucratie. Avec Laruelle en couple, ils veulent sauver l’artisanat de luxe.
Qu’est-ce qu’Elio va défendre jeudi à la réunion des chefs d’Etat de l’Europe ? Mais la tambouille du MR, pardi !
On sait bien aussi que le plan de rigueur de Di Rupo ne sera pas suffisant et que, dans quelques mois, le Montois devra faire plus.
Franchement si c’est de ça qu’il devrait être question pour notre avenir, comment interpréter les sourires, l’hilarité quasi générale une coupe de champagne à la main, en ce jour de la Saint-Nicolas ?
On n’en a pas fini de mettre un orteil dans l’eau de la piscine montoise, d’admirer la tante de San Valentino et de placer un marbre sur le baraquement de Morlanwelz à la mémoire de l’enfant prodigue et ...dige, en toute humilité, comme il nous la doit.

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