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Saint Paul et Saint Eloi.

Saint Paul, "Qui ne veut travailler, que celui-là ne mange pas non plus", (Nouveau Testament), s’y connaissait pas mal, lui qui n’a franchement jamais rien fichu de ses dix doigts, qu’écrire, et rien de ses pieds, que voyager... par contre sa riche famille lui permit qu’il s’envoyât tous les jours de la bonne bouffe, à midi compté.
Ah ! ces oisifs qui donnent des conseils, prétextant qu’ils sont plus vertueux que d’autres oisifs !
Aujourd’hui ce serait plutôt « qui est empêché de travailler, mange à peine ». C’est Saint Eloi Di Rupo qui distribue la soupe à la cantine.
Et comme on est parti, il faudra autre chose que Saint Paul pour trouver à becqueter, parce que Di Rupo ne sert pas la soupe à la louche, mais à l’écumoire. Ce qui fait qu’entre la marmite de l’Etat et l’assiette du pauvre, il s’en perdra beaucoup.
Dans les premiers à table, c’est l’université qui dame le pion à la création, les activités manuelles et autres bricoles qui faisaient jadis les grandes recettes de la Rôtisserie de la Reine Pédauque. Jérôme Coignard protège aujourd’hui le Haut-Commerce, la politico-économico maniaquerie et, au haut de table, le Droit, toutes sciences indispensables pour tourner la broche des agapes en démocratie.
Les métiers à mains ne paient plus.
En ces moments de Best of, le nombre croissant de chômeurs, n’est pas un scoop de l’année dernière, mais une triste actualité inédite.
En attendant que Di Rupo règle le compte de tous ceux qui mangent, alors qu’ils n’y ont plus droit, Vincent Van Quickenborne (Open Vld) s’occupe des pensionnés.
Heureux temps au cours desquels les journalistes n’ont pas vu tout le suc que le programme « pension » de Di Rupo recélait de bienfaits. La suppression du reversement à concurrence de 80 % de la rente du travailleur pensionné défunt était passée inaperçue !
Voilà les syndicats qui s’alarment !
Chez la ministre de l'Emploi Monica De Coninck (sp.a) et le ministre des Pensions Van Quickenborne, les syndicats ont eu beau tempêter, pendant que Di Rupo écrivait son discours pour défendre le projet à la chambre, rien n’y fit.
Eloi Di Roublardo ne peut plus faire machine arrière, quand on a été jusque là, reculer s’appelle de la capitulation.

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Certains disent que je ne sais que râler, pas toujours. Je suis partisan de raboter les pensions par le haut et pas par le bas. Je pense même qu’il serait séant que ce qu’on prendrait au-dessus de 2.000 euros nets, soit reversé aux pensions qui n’atteignent pas 1000 euros.
En matière de pension, les abus viennent de loin et de haut. Plus personne ne se rappelle le mariage du grand socialiste que fut Camille Huysmans, qui à près de nonante ans épousa sa secrétaire, de plus d’un demi-siècle plus jeune. Remords du vieux tribun, mépris de l’argent public, on ne sait au juste. Alors question d’abus, en matière de réversion aux veuves, le brillant correspondant de Lénine en connaissait un bout dans la manière de se faire du picaillon et surtout en distribuer aux autres, sans que cela lui coûte !
Il n’y a pas que la traque à l’argent facile en bourse ou dans les paradis fiscaux qu’il faut organiser. Le soin qu’ont pris les parlementaires à se réserver les bonnes places dans les traitements et pensions devrait pouvoir être sanctionné en premier.
André Flahaut l’a dit au Parlement à des journalistes « Les parlementaires ne sont pas une caste. Ils paieront aussi. » Hélas ! il n’y a qu’au cirque qu’on voit les clowns se donner des coups de marteau sur la tête. La démocratie a établi ceci d’unique dans les annales, que ce sont les parlementaires qui établissent leur salaire, comme les banquiers et chefs d’entreprise.
Ce n’est pas 5 % d’une somme qui n’est même pas le cumul de tout ce qu’ils gagnent en plus de leur mandat que je voudrais qu’ils allongent, mais les voir à poil au Sablon fourguer leurs bijoux de famille, me ferait le plus grand bien.

Commentaires

Avec un article comme celui-là, je retrouve l'homme que je crois un peu connaître.."Ce n’est pas 5 % d’une somme qui n’est même pas le cumul de tout ce qu’ils gagnent en plus de leur mandat que je voudrais qu’ils allongent, mais les voir à poil au Sablon fourguer leurs bijoux de famille, me ferait le plus grand bien. "
Je vous souhaite un "Noël" comme vous le souhaiter tout simplement..
Amicalement,
G. Reiter

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