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Reynders : prince de tous les vents…

Un qui a compris que son nouveau ministère n’était pas une disgrâce, mais au contraire un formidable moyen de voyager à l’œil, c’est Didier Reynders.
Quand on est ministre des affaires étrangères de raccroc, comme lui, on se prend à rêver.
Aucune des régions les plus paradisiaques du globe n’est hors portée. Il y a toujours bien quelques quidams de nationalité belge quelque part, dans les îles, un consul à installer non loin d’un hôtel six étoiles, un problème à régler à l’ambassade de Belgique à Brasilia.
Dixit la Dernière Heure : « Du 1er au 12 août, Didier Reynders est en mission en Inde et au... Bhoutan. Il y est accompagné par son épouse. Au programme, des rencontres avec des gens importants mais aussi des visites dans des villes qui font rêver les touristes : Agra, Jaipur et Udaipur. »
A peine de retour, le voilà parti en Afrique…
Le ministre veut régler le conflit des luttes internes du Congo. Il se donne deux jours pour réussir. A Kinshasa, il porte des toasts à la célébration de l’amitié belgo-congolaise, dans le palais réfrigéré du grand démocrate Kabila, son hôte. C’est là qu’il a appris son décès, orchestré par une poignée de voyous du CDH, dans une parodie d’éloge torchée par des peigne-culs, les futurs cadres du CDH !
Le président Kabila a été révolté du sans-gêne de ce macabre amusement. Dans son pays, c’est plus sérieux. On ne fait pas tant d’histoire : on tue ! Ce genre d’opposition est impossible. Les associations de malfaiteurs sont interdites, du reste l’opposition en prison n’a pas les moyens d’ouvrir un compte Internet !
Sacré Reynders ! Je parie qu’il a déjà préparé les raisons importantes d’une autre mission. La chère présence de son épouse sera dûment commentée et rendue nécessaire pour les besoins du service : secrétaire bénévole, geisha nécessaire à la satisfaction physique du ministre, accompagnatrice de prestige, tout a été « préparé à l’avance » par ce grand serviteur de la Nation. La famille quasiment mobilisée au service de la Belgique.

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Par exemple le Bhoutan , « pays un peu plus grand que le nôtre (46.500 km2) peuplé de 700.000 habitants » : je ne suis pas certain de colporter cette nouvelle de la Dernière Heure à titre gracieux, sans faire involontairement de la propagande à Charles Michel !
Reynders aurait installé « le premier consul honoraire de Belgique, un certain Wangchuk Dorji. Précisons que seulement... trois Belges résident au Bhoutan » !
Pour être consul honoraire de Belgique, il n’est nul besoin d’être Belge, bien entendu. On choisit d’habitude une personnalité du crû dans l’intention d’avoir un pied dans le pays. Probablement que Wangchuk Dorji en a un autre dans l’hôtellerie, ce qui a déterminé le ministre à une petite visite des trois Belges habitant le pays.
Ainsi, ils auront pu convenir des plans d’avenir entre le Bhoutan et nous, autour d’une table de bridge.
Le crochet par l’Inde était recommandé avec la visite du Taj Mahal, des fois que Madame, à l’instar de Carla Bruni-Sarkozy, aurait des velléités de grossesse sur le tard.
Ce voyage d’une haute importance en pleine crise économique, me fait penser au voyage en Amérique des joyeux compères Van Cauwenbergh, Happart et Kubla aux frais de la Région wallonne, pour fêter la dernière année de présidence de José.
Un crochet par le Rajahstan, et notre Ucclois d’adoption va nous revenir retapé et inoxydable pour une fin d’année qui promet d’être fort peu appréciée par les électeurs au vu des restrictions qui s’annoncent.
Quand on les voit tous en vacances, la fleur aux dents et les pieds à l’air dans des sandales, comme Reynders en pantalon flibustier devant la pièce d’eau du Taj Mahal, et qu’on sait que la moitié des Belges ne partent pas en vacances pour des raisons financières, on se dit que même sachant qu’ils font de l’anti propagande en exploitant ainsi leur image, ils ne peuvent pas s’empêcher d’étaler leur luxe, leurs vastes possibilités de partir à moindre frais, avec la satisfaction du parvenu qui montre son aisance, comme un premier de classe sa supériorité au cancre du fond.
Adieu Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, prince de Bénévent, voici Didjé Reynders prince de tous les vents !

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