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Le chancre et Monica.

Dans son grand souci, sinon d’éradiquer le chômage, tout au moins d’éradiquer le chômeur, Di Rupo et sa bande d’humoristes sont en train de dépasser le mur du « çon » du Canard Enchaîné.
Le premier janvier outre les vœux du Play Boy de chez ma tante, une nouvelle avalanche de décrets et de lois déboule des sommets de la rue de la Loi pour tuer les oisifs de la plaine.
On pourrait en faire une règle de physique libellée de cette façon : L’élévation de l’âge du chômeur susceptible de retrouver du travail est proportionnelle à la diminution de l’âge du préretraité de s’en extraire. Autrement dit, plus tardivement le chômeur est mobilisable, plus tôt un préretraité en est exempté.
C’est si simple de faire compliqué, qu’on se demande comment Monica De Coninck, ministre fédérale de l’emploi, n’y avait pas pensé l’année dernière. Pourtant, socialiste et ostendaise, elle avait tous les atouts pour bouffer du chômeur.
Dorénavant – jusque désormais - le chômeur doit être disponible pour le marché de l’emploi plus longtemps. Il doit rester disponible pour un nouvel emploi jusqu’à l’âge de 60 ans.
Le voilà donc mobilisé deux ans de plus qu’en 2012.
On n’a pas les statistiques du nombre de chômeurs âgés de plus de 55 ans qui, l’année dernière, ont retrouvé du travail. Et pour cause, il n’y a pas eu dix cas sur un demi million de demandeurs d’emploi !
Qu’importe, Monica pourvoit à tout, même au ridicule.
Vous aurez pu remarquer que dans les cabinets ministériels parmi les hâbleurs, les grandes gueules, les camelots épanouis, les branleuses d’estrade, les populistes pervers, les matrones en porte-jarretelles sur Soir Week-end, Monica est absente, en tous cas, elle est la plus terne des socialistes au gouvernement.
Effacement volontaire ? Ostracisme prémédité ? Non. Gros-Kiki-des-bains-de-Mons a honte des embrouilles que lui font faire les accords avec les libéraux concernant la chasse aux chômeurs, et que ce soit une socialiste, même flamande, qui joue au bourreau, autant évacuer la guillotine à Ostende, qu’on la voie le moins possible.
Suivent des pages entières de directives pour les aides du bourreau disséminés dans les conciergeries locales : « Dans certains cas, le chômeur doit prouver qu’il a bénéficié d’au moins 312 allocations comme chômeur complet indemnisé. Pour ce faire, il doit justifier de 38 années de carrière en tant que salarié. Et pour le calcul de ce passé professionnel, certaines périodes prises en compte pour le régime de chômage avec complément d’entreprise, sont assimilées à des journées de travail ».
Ceci dans le cas où le chômeur souhaiterait qu’on ne l’importunât point entre ses 58 et 60 ans.
On ne reclasse pas un chômeur dans ces âges là, c’est clair, sauf exception qu’on n’a pas encore trouvée.
Alors, à quoi ça sert ?
Mais à faire chier le chômeur, pardi. A le décourager jusqu’à la dernière minute de réclamer ses droits. Un aide du bourreau peut, par exemple, envoyer un vieux chômeur au Cora pour faire Madame Pipi, même si Monsieur Cora n’a pas besoin qu’on la lui tienne pour pisser.
Les chacals spécialisés dans le libéralisme avancé et qui prennent la soupe au MR en conviennent « ce relèvement de l’âge de 58 à 60 ans n’aura pas de répercussion, pour le moment, sur la dispense de l’obligation pour les employeurs d’offrir une procédure de reclassement professionnel au travailleur licencié qui soit aura atteint l’âge de 58 ans, soit pourra justifier 38 ans de passé professionnel à l’issue de la durée du préavis ou à la fin de la période couverte par l’indemnité compensatoire de préavis s’il s’agit d’une rupture immédiate de contrat ».

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Donc, ça ne sert à rien ! Mais, minute, momentanément : « …le chômeur peut, à partir de ses 60 ans, être dispensé de disponibilité sur le marché du travail que lorsqu’il en fera la demande. D’autre part, cet âge de 60 ans est porté à 65 ans lorsque, au moment du début de la dispense, le chômeur a son domicile principal dans une commune figurant sur la liste des communes, établie par l’Onem, appartenant à un bassin d’emploi qui connaît un faible taux de chômage. »
Le « bassin d’emploi » du faible taux de chômage, fait penser à la tinette en faïence bleue des bordels 1900. Les employées du claque y lavaient consciencieusement les queues de la clientèle dans un demi-litre d’eau douteuse. Les faïences n’existent plus. La vérole est restée. Elle descend d’Ostende jusqu’à Arlon à la recherche d’un bassin d’emploi à faible taux. Monica décalotte à la douchette et sur l’évier. Le tréponème est perdu. Il n’a plus sa place nulle part. C’est bon signe ? Non ! Monica fait éclore les chancres à elle toute seule.
Le Montois de Calatrava a trouvé sa branleuse.

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