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Charlie cartonne toujours.

Se sortir de la pensée binaire, ce n’est pas prévu pour demain. Au contraire, nous sommes entrés dans le tout blanc ou le tout noir. Les nuances n’ont plus leur place. Si bien qu’il faut choisir un camp. Ce n’est pas difficile pour la plupart. Par les temps qui courent, ils n’ont jamais choisi, tant sont inscrits dans leurs gênes le respect de l’autorité et le goût du chef, quel qu’il soit, du reste.
Pourquoi commenceraient-ils? Instinctivement, ils sont du côté officiel, celui qui ne se discute pas : attirail des lois, polices diverses et entreprises rassurantes des pouvoirs publics. Charles Michel le dit de la même manière que son prédécesseur : les lois sont faites pour vous protéger. Du reste, en votant pour eux, le public vote aussi pour les lois, même si la seule mission qu’on lui demande, c’est de mettre un bout de papier dans l’urne à l’effigie de notre génial chauve. Le reste, on s’en occupe.
Les plus délicats, les chipoteurs et les philosophes font des manières, mais ils suivent quand même le gros de la troupe, même si, pour rester des originaux, ils sont un rien à la traîne. Il faut bien s’encanailler chez les tout blancs, pour ne pas passer pour un tout noir, ce que nul ne souhaite !
Ceux de Charlie auraient bien rigolé, eux qui ont été de nulle part et de partout.
Heureusement que sous nos climats, les assassins se sentent bien seuls ! Là-dessus, on est tous bien d’accord.
Hauts les cœurs et vive la France dit Jacques Julliard, dans son éditorial, (Marianne 926) ! Il s’enthousiasme du mouvement de foule du 11 janvier. En Belgique, sans la marée humaine française comparable, un tsunamimini a eu lieu. Et justement, « l’admirable » alignement populaire le petit doigt sur la couture du pantalon semble avoir fait oublier le saut d’index, les pensions de misère, les chômeurs jetés hors du système et les salaires qui continuent à tendre les cordages à la moindre vague de licenciement.
Ils sont loin les « Yann Yambonne » (prononciation Darhmouch), les Frida et les Helmut enfilant les couplets du Vlaams Leuw, sur une estrade d’Aalst ou de Vilvoorde. On va finir par regretter le terrorisme mou des plaines et des canaux sur lesquels les canards se noient ! Les purs de la gueulante confédéraliste et les orangistes la mettent en veilleuse.
On voit d’ici la gueule de De Wever en meeting contradictoire avec un délégué de Boko Haram, les foules wallonnes toutes derrières pour soutenir l’Anversois dans son match !
Pourtant, on est peut-être dans une vision contraire à la réalité.
Est-il possible que trois gâchettes aient pu bouleverser la France à ce point, sachant que l’automobile tue bien plus ! Charb n’en est pas encore revenu.

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Peut-on imaginer que les agitateurs et les agités du bocal de Tchétchénie, les sections d’assaut du chérifat Syrien et les siphonnés d’Afghanistan peuvent trouver mieux qu’un tueur étourdi qui oublie sa carte d’identité dans une voiture volée ?
Il est vrai que le terrorisme fusionne les branques.
On a quand même pour nous l’expérience de Vanessa Schneider du Monde et Christophe Barbier de l’Express « Le propre de l’événement terroriste ne dure pas ».
En attendant la cote de popularité de Hollande explose. Celle de Charles Michel doit s’en trouver bien prospère aussi.
La tragédie permanente serait le moteur idéal d’une Nation. Il faudra bientôt que les responsables retombent sur terre. Magnette n’est pas au courant. Il va créer des emplois dits « détecteurs sociaux » chargés de repérer des jeunes en décrochage. Michel est coincé dans son rôle de Monsieur Purgon et le renouveau des forces de l’ordre. Son métier consiste dorénavant à changer nos merdes en bon or. C’est la pierre philosophale pour durer, à cet homme là.
Après les tirs, le chagrin des musulmans. Pour l’instant ceux-ci sont plutôt derrière les autorités des pays d’adoption. Mais la complaisance avec laquelle nos télés leur montrent la colère des tracassés d’Allah, dans des pays rongés par la religion unique et les rappels de nos pousse-aux-crimes, pourrait leur tourner la tête, que d’aucuns mettent déjà dans la sciure, par amalgame.

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