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PS : la déMONStration

La gauche collaboratrice des libéraux en Belgique est comparable au PAZOC qui vient de sortir presque complètement du paysage grec au profit de la gauche radicale Syriza. Confidentielle il y a cinq ans, avec 4,6 % des voix, Syriza a frôlé la majorité absolue ! Comme les choses s’accélèrent en Europe, il est fort possible que l’électeur de gauche, surtout en Wallonie finisse par comprendre que la crise cogérée par la gauche et la droite, l’a été fort mal depuis 2008.
Le PASOK grec, membre de l’Internationale socialiste (comme le PS de Di Rupo) au pouvoir dès 1974, vient d’être marginalisé (moins de 5% des suffrages aux élections du 25 janvier).
Le PSOE, espagnol, est dans le même cas. Le dernier sondage place Podemos (formation issue du mouvement des Indignés) devant le PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol).
Tout laisse à penser, que notre voisin français, le PS contigu au nôtre, perdra beaucoup aux prochaines élections.
Le public n’aurait pas tort de rendre responsable le PS de Belgique, de la mauvaise gestion du pays. Tant du point de vue social, qu’éducatif et communautaire, c’est un zéro quasi absolu.
L’analyse de la dernière alerte terroriste en témoigne. Jacques Julliard (Marianne 927) abjure les partis de «…ne plus raconter d’histoire, c’est arrêter de répéter que tout cela n’a rien à voir avec l’islam ».
La société pluriculturelle ne marche pas.
Par contre, la ghettoïsation des cultures importées fonctionne bien et marginalise les quartiers où se regroupent les immigrés par une force centrifuge alliant origine et chômage.
Il n’y a rien de plus pénible et révélateur des personnels délégués chargés de nous dire le contraire, par ailleurs, des gens très bien, mais qui sont pour la plupart issus de l’immigration et par conséquent trop bien ou très mal placés pour en parler.
Question industrie lourde, y a-t-il plus calamiteux que J-C Marcourt ?
Les friches laissées par Mittal accentuent la désolation à Liège et Charleroi. La lourde responsabilité de la Région wallonne et de ses ministres dans ce désastre industriel n’est plus à démontrer. La Région est passée de propriétaire de la plupart des sites avec une industrie redressé par Jean Gandois, à l’état de curateur d’une prochaine faillite locale organisée… avec la complicité du curateur !
Le pire est encore l’enseignement.
La fédération Wallonie Bruxelles dominée par les socialistes est la grande responsable du désastre éducatif. Glissons sur la façon dont l’administration laisse retomber les fautes sur les malheureux enseignants, mal payés et déconsidérés. Il faudrait plus qu’une chronique pour en parler.

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La cerise sur le gâteau est l’enseignement de l’économie dans les universités. Le seul couplet que l’on y entende est celui des orthodoxes, si bien que n’existe aucun esprit curieux. On en a fait un enseignement du passé, comme si l’histoire de l’économie était la seule voie possible pour l’économie du futur ! Le grand public ne le voit que lors des interventions de nos universitaires dans des débats publics. C’est consternant !
On ne parlera pas non plus des acquis sociaux, arrachés par les syndicats au fil des années et qu’une conjoncture défavorable procure à la droite le plaisir de détricoter, avec la complicité des socialistes de gouvernement.
Les regrets et les excuses de Di Rupo concernant le crime contre les chômeurs en dit long sur cette volonté de diriger le pays à tout prix avec les pires gens de droite, pour enlever toute crédibilité à ses regrets jésuitiques.
Le PS est profondément malade de ses dirigeants, idéologiquement et sociologiquement sortis du cadre d’un parti voué à la défense des plus faibles. La rupture avec des classes populaires devrait s’accélérer encore avec le vote grec. C’est bien connu, le PS belge ne survit que grâce à un clientélisme toujours prospère, son incessant et dommageable appel du pied aux belges issus de l’immigration et son réseau d’élus locaux.
Y aura-t-il un sursaut de la gauche officielle pour éviter un bouleversement politique ? La «gauche de la gauche» suscite bien des espoirs, la social-démocratie ayant montré ses limites.
Syriza un espoir et une leçon ou encore une illusion de plus ?
L’année 2015 pourrait être un tournant et donner le coup de fouet nécessaire grâce à l’exemple grec.

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