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DÉ Bart quer.

On l’a vu venir avec ses gros sabots, Bart De Wever, le bien-disant auprès duquel Charles Michel est aux petits soins.
Après sa manie de croire que le chômeur wallon est un fainéant qui mord sur son traitement de bourgmestre d’Anvers, voilà qu’il trouve le Berbère implanté à Anvers aussi peu convaincu que l’autre, d’œuvrer pour la grandeur de la Flandre !
Pire encore, ce malheureux peu adapté serait tout à fait rétif à la langue de Vondel établie par décret ministériel de Knokke aux Fourons !
Le mépris de De Wever pour les pauvres vient de se doubler d’un racisme sans faiblesse à l’égard des étrangers, puisqu’il passe d’une analyse par individu à l’ensemble d’une communauté. C’est comme ça qu’ils sont, les riches modernes, ne pas se perdre en compassion inutile, surtout que ça ne leur rapportera pas un sou de plus.
Chez Bart, son racisme est nuancé « La radicalisation ne touche que des groupes particuliers de migrants. Je n'ai encore jamais rencontré un migrant asiatique qui se dise victime de racisme".
Il y a deux manières de voir les choses sur la notion relative du racisme.
Que des adeptes du malthusianisme tentent de limiter l’accroissement des populations et s’inquiètent de l’immigration massive et irréfléchie est une chose ; soutenir l’entre soi par l’usage exclusif de la langue, la priorité à l’accès de la propriété et aux lois sociales aux seuls autochtones implantés de longue date, en est une autre. Les uns ne sont qu’inquiets et prudents, les autres sont des racistes.
Comme monsieur Jourdain faisait de la prose, Bart De Wever serait-il un raciste sans le savoir ?
C’est fou comme Charles Michel est aux petits soins pour son maître d’Anvers. Il a été jusqu’à délégué Denis Ducarme, le plus fort en gueule du MR, pour dédouaner le tombeur des Francophones marocains d’Anvers… dans les journaux ! On connaît Denis. Il s’emballe. Il tempête. À la fin, personne ne sait ce qu’il a voulu dire. C’était l’effet recherché !

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Le raciste, c’est quelqu’un qui dénonce en bloc une communauté. En accusant la communauté berbère d’Anvers de ne pas jouer le jeu et qui ne s’intègre pas, c’est exactement la même chose de dire que les Juifs ne valent rien parce qu’ils sont Juifs ou que tous les musulmans sont des assassins parce que certains d’entre eux le sont.
En donnant comme contre exemple la communauté asiatique, Bart De Wever assied son racisme en confortant l’idée d’ensemble. Ainsi certaines contrées du monde serait bonnes à l’émigration et d’autres ne le seraient pas. On pourrait croire aussi que la grand-mère de Bart est de Pékin.
Si l’émigration massive est un problème non résolu, tous les hommes se valent et chacun d’entre eux vaut n’importe qui, à commencer par Bart De Wever.
C’est mal aborder la question, que de s’en prendre à certains types d’émigrants. Il est évident que les questions d’éducation jouent un grand rôle dans l’adaptation au pays d’accueil.
Est-ce pour autant qu’il faille interdire aux illettrés et aux pauvres de la paysannerie émigrante de tenter leur chance en Belgique ? Bart De Wever a-t-il une recette filtrante ?
Les frontières européennes sont des passoires. L’immigration massive, qui a été longtemps la politique favorite de la gauche au pouvoir, a mis l’Europe dans un embarras de fait. Qu’il faille arrêter ce flux incessant est autant nécessaire pour les pays de départ qui voient leurs élites partir en priorité les laissant exsangues, que les pays d’accueil qui comptent trop de chômeurs et une perte trop grande de substance sociale en raison de la crise du système capitaliste, est-ce pour autant qu’il faille discréditer des êtres humains qui cherchent avant tout à vivre au mieux possible dans un havre de paix ?
Il est intolérable d’entendre dans la bouche d’un homme politique aussi important que Bart De Wever que "la mauvaise politique d'immigration de ces dix dernières années était la cause de la radicalisation de certains jeunes musulmans et donc du grand nombre de djihadistes partis de Belgique pour aller combattre en Syrie".
Parler de « politique d’immigration » c’est peu dire. En réalité, il n’y a jamais eu de politique d’immigration. La responsabilité est à partager avec l’Europe. La vérité, c’est que l’Europe n’a pas assez affirmé son attachement à la laïcité ou a cru le faire en faisant la part belle aux religions, aux officiants et aux lieux du culte, à qui le voulait, parmi les arrivants.
Une chose est certaine, Bart De Wever n’ira pas passer ses prochaines vacances au Maroc.

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