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Di Rupo, de chantier en chantier.

On se fout de la gueule des ouvriers dans les grandes largeurs en France !
Voilà des semaines qu’on laisse mariner le plus clair de la gauche dans la soupe de la loi El Khomry et de façon souvent odieuse mû par la résurgence de la lutte des classes. Cette fois le mégaphone est tenu par les condisciples d’écoles d’Emmanuel Macron.
Vous ne voudriez tout de même pas que Philippe Martinez, secrétaire de la CGT, mette la tête dans la lunette de la guillotine et dise « je suis bien mis, m’sieu l’bourreau ? ».
La réplique de Macron « La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler » n’est pas passée inaperçue. C’est un truc qui va le poursuivre longtemps, comme sa réflexion sur « les illettrées » de l’abattoir breton en grève. Comme l’écrit Marianne (n° 1000) c’est le retour du mépris de classe. Quand on pense que Hollande appelait les pauvres « les sans dents » !
Le racisme de caste est-il revenu à l’heure du « on ne peut pas faire autrement » en flanquant l’ouvrier par terre par des lois qui conduisent toutes au « moins-disant social » !
Ah ! le bel exemple d’un parti socialiste complètement à la dérive derrière un président Hollande à rebours du candidat qu’il a été…
C’est tragique, l’homme ne peut plus reculer, ni dans sa politique, ni dans l’échéance électorale qui va l’éliminer sans retour, se présente-t-il ou non, avec ou sans reprise économique.
Le drame de cette classe politique, c’est qu’elle croit dur comme fer que l’ouvrier n’est pas à son niveau puisqu’il ne s’exprime pas en termes fleurit et avec force ronds de jambe des sigisbées d’une Marianne à la Pompadour.
Se faisant, puisqu’il est incapable de comprendre, autant faire l’économie de toute explication ne serait-ce que par politesse.
Expliquer quoi ?
C’est là que les petits marquis s’étranglent. Ce n’est pas le capitalisme qui donne du pain à tout le monde, puisque ce capitalisme là n’a jamais existé, mais ce capitalisme sophistiqué loin du cambouis et des chaînes de montage, dont la principale mission consiste à partager entre les siens le fruit du travail de ceux qui ne comprennent rien.
Alors oui, la loi El Khomry est un véritable scandale et doublement puisque c’est un enfant fait dans le dos de la classe ouvrière par ceux, justement, qui avait été élu pour la défendre.
Ils sont tout simplement odieux les glapissements de la presse mêlant leurs lamentations au concert des hautains, Macron, Valls, Hollande, laissant à leurs solistes Giesbert, FOG pour les intimes, Lévy, BHL pour les mêmes, le soin de tenir les cuivres de l’orchestre déchaîné contre les casseurs et autres voyous de la syndicale entreprise.
Et en Belgique, inutile de revenir sur Charles Michel représentant la N-VA pour le confédéralisme du futur, sous des airs émancipés, lui n’a jamais connu autre chose après le ping-pong familial, que le doux bruit des billets de banque sortis de la manne électorale. Mais les opposants dirupistes, les majoritaires PS en rade momentanée, que pensent-ils de la dérive des camarades français ?

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Elio est-il pour ou contre Macron ? Laurette serrerait-elle encore la main de Manuel Valls ? À moins d’inviter la ministre El Khomry faire un chantier de réflexion à Mons, on ne sait pas si le Président de tous les socialistes belges irait plutôt dîner chez Martine Aubry, plutôt que casser la croûte aux Finances avec son ami Sapin ?
C’est la crainte qui anime tous les progressistes en Belgique.
Est-ce que Di Rupo qui s’impatiente de revenir aux affaires peut certifier qu’il tiendra un même discours redevenu premier ministre que celui qui est le sien dans l’opposition ?
Ne dira-t-il pas une fois installé « on ne peut pas faire autrement » puis il ira se faire reluire le poil chez les patrons ou gloser et faire l’avantageux aux conférences du club Lorraine ?
Ce silence du PS, sur les événements graves de la France en lutte contre la loi El Khomry, m’inquiète.
Je sais bien que les choses évolues et qu’on ne la fait plus à de nombreux électeurs qui ne votent déjà plus pour le PS ; mais il y en a encore tellement qui attendent de voir, qu’on risque d’avoir le même avenir que l’ouvrier français : un nouveau gouvernement Di Rupo reprendre le chantier de la traque aux chômeurs, là où il l’avait abandonné à Charles Michel !
Alors, le premier chantier n’est-il pas de clarifier la situation ?

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