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L’apocalypse dans cinq minutes !

Un côté immoral du système économique, parmi d’autres, tient dans son autorité absolue sur le règne animal. Le petit éleveur, s’il rechigne à s’aligner sur les grands élevages : espaces réduits, entraves, gavages, emploi massif d’antibiotique, est destiné à faire faillite.
Dans la thématique des inégalités, ce mépris des espèces animales « inférieures » montre à quel point la bassesse de l’homme « victorieux » commerçant, élevant et fabricant est extrême. Cette autorité sur les espèces sévit tous les jours dans le fonctionnement des abattoirs. C’est une traduction de la volonté de faire du cash à propos de tout y compris de disposer de la vie animale, sans aucune considération des exigences de l’éthique.
L’abatteur le tablier rouge du sang de ses victimes n’est que la traduction physique du businessman comptant ses têtes de bétail dans son bureau du centre ville.
Ne condamnons pas trop vite le tueur des abattoirs. Demandons-nous ce qu’est « bien faire son travail » dans une société qui ne laisse le plus souvent aucun choix de le faire autrement, ni même celui de choisir un autre métier.
Aujourd’hui, ce qu’on appelle la classe laborieuse, ne connaît pas de pire torture que l’impossibilité de penser autrement, en vertu du système économique à la discrétion du propriétaire.
L’ouvrier est réduit à la vie végétative et est traité tout au long de sa vie comme une quantité négligeable. Son abattoir, c’est le mouroir que sa faible pension lui destine à la fin de sa vie.
AUCUN pouvoir politique ne le défend vraiment.
Le libéralisme et les partis libéraux de droite et d’extrême droite, sont des monstruosités philosophiquement indéfendables.
On en revient à la vraie question : pourquoi l’inégalité politique qui fait la puissance du capitalisme, n’est-elle jamais remise en question, sinon par des partis d’opposition ?
La majorité ne peut pas se résumer à n’être qu’une chambre d’approbation des ignominies qui se perpètrent. Parce que de cette manière, elle passe pour complice des exactions que l’on commet en son nom.

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Or, l’humanité n’est pas ce que les gens de pouvoir veulent qu’elle soit.
La multitude dans son ensemble sait se dépasser quand elle n’est plus tenaillée par la faim et la contrainte.
Elle est altruiste dans son ensemble, les esprits dominateurs s’en excluent parce qu’ils poursuivent des ambitions personnelles.
C’est pour cela que malgré les quolibets et les faux raisonnements, la gauche antisystème ne meurt jamais. Et cela malgré des avatars malheureux, des prises de pouvoir tournant à la catastrophe, des détournements par des capitalistes déguisés en hommes de gauche, pots de vin et déchéance soudaine d’esprits jusque là intègres et justes.
L’extrême gauche d’opposition dans la zone occidentale tout au moins, reste l’honneur de la politique et son seul espoir de démocratie.
Mais je m’avance sur un terrain mouvant.
C’est bien un paradoxe, l’extrême gauche manque de définition. Chose troublante, on y est souvent militant par défaut d’avoir réussi dans la société conventionnelle. Les penseurs s’y excluent les uns les autres. Les questions que les militants posent sont souvent beaucoup plus longues que les réponses, qui se perdent au fil du discours.
La confusion est souvent une preuve d’honnêteté. Ce n’est pas le fait d’un esprit embrouillé, mais l’embarras d’un choix à faire devant tant de diversités.
Le seul critère ne serait-il pas l’altruisme et la gratuité de la prestation pour le bien commun ?
Ne serait-ce que celui-là à opposer aux desseins troubles des carriéristes, cela vaut le coup d’essayer !

Commentaires

Vous le savez, je lis quotidiennement votre "blog". Je partage très souvent sur ma page FB, vos articles,j'avais bien envie de "partager" une fois encore votre article, mais, le doute que vous laissiez planer "C’est bien un paradoxe, l’extrême gauche manque de définition. Chose troublante, on y est souvent militant par défaut d’avoir réussi dans la société conventionnelle. Les penseurs s’y excluent les uns les autres. Les questions que les militants posent sont souvent beaucoup plus longues que les réponses, qui se perdent au fil du discours." ça me dérange.Moi, personnellement, je n'ai aucun doute, le changement passera par le retour d'une vraie gauche.

“La confusion est souvent une preuve d’honnêteté. Ce n’est pas le fait d’un esprit embrouillé, mais l’embarras d’un choix à faire devant tant de diversité.
". Cela me fait plaisir de lire cela. Je n’aime pas trop les gens qui sont imperméables au doute. La pensée binaire me lasse. Je ne crois pas à la droite libérale mais il m’arrive parfois d’apprécier son dynamisme et son pragmatisme. Je crois encore moins à l’extrême droite mais il m’arrive d’apprécier une pointe de souverainisme face à la mondialisation et l'angélisme que je n’aime pas. Je ne crois pas à la gauche idiote de la CGSP ou du PS qui, dans le fond, s’accomodent parfaitement du système libéral et consumériste, du moment qu’ils récoltent les miettes tombées de la table mais j’apprécie leur souci de justice sociale. Je n’aime pas le discours marxisant et simpliste du PTB –le Grand Soir, le rasage gratis et le Goulag, non merci, on a déjà donné- mais je suis bien conscient que les bénéficiaires des inégalités actuelles ne se laisseront pas décrocher du perchoir sans une révolte radicale. Les bavards et donneurs de leçons Ecolo m’énervent - l’écologie aurait dû rester un mouvement politique plutôt que de s’incarner dans un parti- mais je crois fermement que rien de valable ne se fera sans investir dans le respect de la nature, des animaux, de la biodiversité, des paysages, etc., sans relocaliser certaines activités pour une plus grande autonomie. J’en resterai là ☺

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