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Les toilettes, svp ?

Comment se fait-il que les tocards dans mon genre ont dit plus de dix ans à l’avance qu’on est arrivé à la fin de deux idéologies que l’on croyait immuables : l’économie libérale et la démocratie ?
Voilà qu’on y vient doucement à l’étranger, pas en Belgique retenus que nous sommes par la religion de l’économie la plus classique qui a supplanté Dieu et la messe du dimanche matin chez les Flamands, par une génuflexion journalière devant l’autel d’une démocratie dont on cherche toujours un lien avec la justice sociale.
Ce qui prouverait que Bart De Wever est un des pires ringards que la droite flamande ait eu depuis Staf De Clercq !
L’effondrement des partis de gauche européens traditionnels fait référence aussi à la myopie de son opposé, Elio Di Rupo, ce qui maintient à l’horizontale le fléau de la balance.
A-t-on jamais vu une Europe aussi riche générer autant de pauvretés dans la fabrication de ses richesses ? Cette absence d’idée sur l’économie jointe au défi du terrorisme et la crise des réfugiés placent les dirigeants traditionnels de l’Europe sur la touche, par absence de solution.
Quant au Brexit, l’épilogue se jouera fin juin. Il couronne le tout à l’égout d’une Europe qui fiche le camp sans avoir jamais eu la moindre envie de comprendre les 500 millions d’Européens. Le glauque Johnson veut que le Royaume-Uni sorte de l’Europe et le fanfaron Cameron veut qu’il y reste. La City en appelle à Trump et les Obamistes sont écartelés entre Sanders et Clinton.
Juncker Jean-Claude se retient de courir aux toilettes. Il a juré de garder son sang-froid d’ici les résultats.
À noter que les modèles extérieurs de la perfide Albion, tous américains, disent bien ce que cela signifie pour les Anglais qui n’ont jamais été européens, que pour faire plaisir à Wall Street.
Partout ailleurs le racisme à la cote. Celle-ci s’élève à mesure que l’on monte vers le Nord, pour culminer en Pologne et en Autriche.
Tous les anciens clivages idéologiques se sont couchés devant l’argent roi.
Nous avons tort d’estimer les Michel, des libéraux et la paire Di Rupo Onkelinx, des socialistes.
Les uns et les autres ne sont-ils pas en train de diriger l’État, comme un boutiquier vendrait à perte ses derniers boutons avant de flanquer son commis à la porte pour remonter la pente tout seul ?
Qu’est-ce qui leur a dit qu’on devait tenir le registre des entrées et des dépenses de cette manière… Montesquieu ou Alexis de Tocqueville ? On a beau chercher chez ces grands européens, on ne trouve rien et pour cause, ils ne savaient pas qu’ils allaient servir de modèle à une escroquerie, ni même qu’on allait parler d’eux en qualité de fondateurs à la petite merveille dont les jours sont comptés !

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La production est réservée désormais à une élite extrêmement qualifiée, hélas pour l’emploi resserré entre quelques chanceux, la statistique se fout des petits nombres.
Nous sommes les spectateurs muets d’un système politique qui ne comprend plus les réalités sociales et qui réagit toujours en fonction des « entrepreneurs » qui entreprennent seulement avec de bonnes raisons de s’en mettre plein les poches.
Les visionnaires adulés des médias s’efforcent d’être de l’avis de ceux à qui ça fait plaisir de croire au rationnel et à l’épargne, le boulier est meilleur que la calculette et l’algorithme supérieur au raisonnement, ce qui ne les gêne pas de se croire à la Silicon-Valley.
Cet ultra modernisme est le dernier cri du design du temps ou Andy Warhol n’était déjà plus qu’un souvenir.
Comme disaient Alexandre Breffort et Michel Audiard, la démocratie change la coupe des costumes. Les élites ne portent plus à gauche, ni à droite, mais au centre. C’est-à-dire nulle part. Si bien que nos hommes politiques n’en ont plus. Heureusement que les tailleurs que nous sommes, n’ont pas renoncé à leur tailler un costard.

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