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L’Euroculbuto ?

L’Europe, paillasson sur lequel chacun s’essuie les pieds, voilà ce qu’il ne faut plus faire dans la perspective d’encore et encore engranger des adhérents à tant le prix de l’adhésion.
Idem sur la question de la migration sauvage, quitte à passer pour un raciste mal embouché, si on en avait parlé plus clairement dans les semaines précédentes du référendum, le scrutin aurait pu être différent.
Il en va de la mondialisation de la carpette comme de l’humain. Dans le système qui est en train de sombrer dans l’outrance, s’il est logique de « baiser » son voisin pour le dominer économiquement, une communauté de personnes responsables ne peut plus faire de la politique de comptoir dans l’espoir de retapisser son compte en banque. Il est logique d’accueillir les victimes des guerres et tout autant de prier les réfugiés économiques d’essayer chez eux une formule capable de les nourrir.
Seule une autre politique que celle qui est actuellement d’application peut sauver l’Europe qui se délite. Pour s’être moqués des gens modestes, les dirigeants anglais se sont pris un râteau.
À ouïr le dernier verbiage de Charles Michel sur le sujet, quand on sait que ce type s’est reproduit partout à l’Europe, la suite nous fera un enterrement de première classe, juste après celui des Anglais.
L’Union européenne joue son va-tout avec le Brexit.
Je n’ai jamais beaucoup cru en l’Europe, celle des patrons et des bonnes affaires. Les Britanniques viennent de lui claquer le beignet, à ma place.
J’attends de me prononcer sur l’Europe qui poursuit son périple sans eux, mais avec l’ensemble des citoyens dont je fais partie, toujours européens de facto, force est de comprendre que les grands intellectuels au pouvoir ne sont que des petits cons déguisés.
On va savoir tout de suite l’influence qu’avait le Royaume d’Élisabeth sur la mondialisation et l’espèce d’idolâtrie qu’ont nos dirigeants de la « locomotive » américaine.
Si c’est pour faire la même politique après le Brexit, ce n’est pas la peine…
D’abord la fermeté : les Britanniques ont choisi de sortir de l’Union Européenne. Ce n’est pas pour s’apercevoir qu’ils ne sont plus là, tout en y étant encore pendant les dix prochaines années. Ils ne peuvent pas avoir les mêmes avantages en sortant qu’en restant.
Hollande et Merkel ont raison de se voir ce dimanche et de faire le point. Des mesures rapides pour éviter des conflits d’intérêt doivent concerner les commissaires européens, fonctionnaires et eurodéputés britanniques. Ils doivent être relevés immédiatement de leurs fonctions. Il serait inqualifiable de voir des fonctionnaires britanniques prendre des décisions sur des directives européennes. Il est exclu que le Royaume Uni préside l’Union au deuxième semestre 2017, selon le calendrier prévu.
Cela irait de soi, mais il faut toujours se méfier de l’interprétation du déroulement des activités dans les bureaux de Bruxelles. On peut penser ce qu’on veut, mais parmi la réunion de Berlin des ministres des affaires étrangères des pays de l’UE, ce samedi, la présence de Reynders s’exprimant en anglais, c’est comme si c’était déjà fichu.
Reste les questions commerciales et notamment l’accès au marché unique.
S’ils sortent de l’UE, ils ne peuvent plus accéder à ce marché sans payer la redevance que paient les Norvégiens et les Suisses, sans aucun pouvoir sur son utilisation, idem des autres décisions de l’Europe.

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Le «passeport européen » dont bénéficient les banques anglaises, qui leur permet l’accès à toutes les banques européennes comme à leurs propres guichets sans être obligées de respecter les obligations que les Européens s’imposent, c’est terminé.
Un autre aspect et non des moindres de la question financière, tient dans l’incertitude de ce que deviendront les chambres de compensation en euros opérant à Londres. Il s’agit d’un lieu d’échanges avec des dizaines de milliards d’euros et un nombreux va-et-vient de personnels qui faisait prospérer la City.
On retient son souffle. Il faut renforcer le couple franco-allemand, qui manque de confiance dans les deux pays. Hélas ! la faiblesse de Hollande est telle dans l’opinion française que, franchement, elle pourrait déteindre sur toute l’Europe, qui espérerait un autre leader pour dans un an, à la place du culbuto qui revient toujours à la position verticale, sans se soucier de l’environnement. Mais un an, c’est bien trop tard !
Reste enfin le gros paquet de réformes sociales qu’à tort ou à raison la Grande-Bretagne ne voulait à aucun prix, ainsi que des normes salariales et sociales généralisées, une assurance chômage transfrontières, etc.
Les gauches européennes retiennent leur souffle. Peut-être bien que les conséquences du Brexit soient une occasion de faire en douceur ce que les peuples allaient être obligés de faire en force ?

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