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La N-VA N(e)-VA pas bien !

Tiens, c’est vrai ça ! Que pense le Vlaams Belang des pleurs de Bart De Wever et du plongeon dans l’inconnu de la N-VA ?
On avait oublié en Wallonie que la N-VA avait encore de la concurrence sur sa droite.
Les leaders du Vlaams Belang se retiennent pour ne pas danser de joie. Mais, ils n’en pensent pas moins que chez leurs concurrents, à force de goûter au pouvoir, même dominant le faible Charles Michel, Bart s’est brûlé les ailes, comme un papillon trop près de la flamme. Et le Vlaams parle par expérience.
Plus personne ne le sait en Wallonie, mais le ténor actuel du Vlaams s’appelle Tom Van Grieken. Il est prudent Tom. Il ne fait pas de commentaires sur les bras cassés d’en face, dans l’espoir de récupérer ceux qui peuvent encore marcher et traverser la rue, afin de poursuivre le « vrai » combat flamand.
Le bureau du maïeur d’Anvers semble trop grand pour Bart. Il a succombé au charme du vieil or, du mobilier ancien et des belles manières que les socialistes, avant lui, avaient su si bien préserver du magnifique Hôtel de Ville qui vit passer Rubens sous ses fenêtres !
Bien entendu, Tom Van Grieken signale que les héros de la cause flamande, Hendrik Vuye et Veerle Wouters, sont les bienvenus chez les purs, que deux fauteuils leur ouvrent les bras au Comité directeur, car il a senti que les cendres de Klaas battent sur leurs poitrines…
« Sur les bûchers fumait la graisse des victimes. Ulenspiegel (réincarné désormais en Filip Dewinter et plus par De Wever), songeant à Claes et à Soetkin, pleurait solitairement. Il alla un soir trouver Katheline pour lui demander remède et vengeance.Elle était seule avec Nele cousant près la lampe. Au bruit qu'il fit en entrant, Katheline leva pesamment la tête comme une femme réveillée d'un lourd sommeil. Il lui dit: - Les cendres de Claes battent sur ma poitrine, je veux sauver la terre de Flandre. Je le demandai au grand Dieu du ciel et de la terre, mais il ne me répondit point. » (Charles De Coster)
Si personne en Wallonie ne connaît Tom Van Grieken, par contre, Filip Dewinter et Gerolf Annemans ne sont pas des inconnus pour ceux qui ont survécu au Mouvement Populaire Wallon torpillé jadis par les socialistes. Les « grandes voix » (expression à la mode) du Vlaams Blok devenu Vlaams Belang, sont plus démonstratifs et enthousiasmes. Ils adorent Hendrik Vuye et Veerle Wouters. Ces perles rares confirment leurs espérances, tout ce que De Wever a grignoté au Vlaams leur reviendra un jour pas très lointain !.
En un mot, Bart De Wever n’est pas un vrai Flamand ! Ce ne sont pas les circonstances extérieures à la N-VA qui minent ce parti, mais les membres du parti à l’intérieur de celui-ci.

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Ils se sont aperçus que De Wever aime mieux le pouvoir national que la Flandre éternelle !
F. Dewinter se rappelle les querelles intestines avec Marie-Rose Morel et Frank Vanhecke qui ont finalement mené le parti où en est presque déjà arrivé la N-VA. Les dissensions internes finiront par faire éclater la N-VA. Dewinter en est sûr. Pour une fois, le mot « réfugiés » ne lui reste pas dans la gorge. Il est prêt à accueillir tous les réfugiés de la N-VA qui le voudront.
Un observateur du flamingantisme ambiant croit que « Geler la question communautaire, c’est comme congeler un corps malade. On ne sait jamais comment ça va se passer lorsqu’on le décongèlera cinq ou dix ans plus tard. Liesbeth Homans n’est pas un mammouth de Sibérie. Et de citer le CVP qui a commis la même erreur dans les années 80, et qui rame depuis loin de ce qu’il a été pour la Flandre au siècle dernier.
Pour les Flamands braqués sur le problème de l’Etat belge, refaire un nouveau bail avec Charles Michel en 2019 est impensable.
Pour d’autres raisons et en tenant compte du mauvais état de la Belgique, je pense qu’ils ont raison. Un Charles Michel II, rien que d’y penser, c’est cauchemardesque !

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