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Cambadélis à la NPA avec Poutou ?

Les crises politiques autour de nous se succèdent. La Belgique n’y échappe pas, puisque le gouvernement Michel en grave déséquilibre en faveur de la Flandre, en gère une en permanence.
L’Amérique de Trump, c’est loin. On se rapproche avec les Turcs, la crise actuelle n’a pas encore atteint son paroxysme côté kurde et État islamique. L’avis des spécialistes, dans le micmac des alliances d’Erdogan avec le quatuor d’enfer Poutine, Obama, l’Europe et l’OTAN, se fait attendre. Ce n’est pas facile d’évaluer l’étendue d’une crise dans un pays ou l’état de droit est devenu le droit de fermer sa gueule, sans que, pour autant, le peuple de la rue cesse d’acclamer le chef.
La plus proche de nous dans la galaxie européenne, c’est la France. Les Wallons sont en meilleurs termes de voisinage de Lille-Paris, plutôt que de Bruxelles-Zaventem, même si l’appareil namurois vit dans la terreur d’une résurgence du Mouvement Populaire Wallon et du rattachisme.
Avec la démission de Macron, c’est le rebondissement de trop, des malheurs de Hollande avant la présidentielle. C’est aussi un avatar de plus au parti socialiste qui traine la patte derrière Hollande, dans l’impuissance de Cambadélis d’arrêter le processus de dislocation du PS.
Macron dont le geste à la Brutus, envers celui à qui il doit tout, est stipendié dans les officines du côté de Valls et Sapin. Ce que tout le monde oublie, c’est que Macron a réussi à se faire un pactole lorsqu’il était banquier et que si son « en marche » se pète les rotules, il lui restera toujours à faire comme Fleur Pellerin, fonder une entreprise grâce à son carnet d’adresses bien rempli.
C’est ce qui différencie les patriotes d’aujourd’hui de ceux d’hier. En cas d’échec, aucun ne se morfondra dans une retraite misérable à ressasser les heures de gloire entre deux parties de domino. Tous auront à cœur de refaire la geste de Cincinnatus.
Mais pour le parti, c’est une autre paire de manches ! Qu’un ou l’autre se retire avec les honneurs, sa toge et sa dignité, c’est sans douleur pour lui. On en félicitera même certains comme Montebourg, d’avoir senti l’oignon. Le drame est à présent au PS et c’est de sa déconfiture totale dont il est question.
Le PS déjà dans un état de délabrement avec la fuite des adhérents (moins de cinquante mille aujourd’hui ?) perd un à un ses piliers du temple. Le toit s’effondre, reste l’atrium et le prêche au grand air, mais c’est mince.

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Certes, Macron n’était pas socialiste, mais Hollande faisait comme si. Macron était le premier soldat d’une Légion étrangère que lui et Valls tentaient de mettre sur pied pour accréditer leur intention de gouverner par le centre et forcer, vaille que vaille, ceux qui placent leur mandat de député au-dessus de leurs convictions, à jouer leur va-tout avec François.
L’heure du bilan approche. Même Di Rupo, pourtant assis confortablement de l’autre côté de la frontière pourrait se demander si l’effondrement possible du parti frère ne va pas relancer ces vieilles canailles du MR qui attendent du désastre français, une sorte de boomerang coupant le kiki du méga-président montois.
Quand on pense qu’il n’a pas fallu quatre ans de passage aux affaires, pour que les curieux se penchent sur le ravin comblé des cadavres « exquis » des promesses non tenues, de ce PS qui a cru malin de changer de peau, sans le dire à personne !
En 2012, le PS tenait l’ensemble des cartes entre ses mains. Quatre ans plus tard, il a perdu sans que Les Républicains aient besoin d’étaler une quinte floche. Quoi qu’il arrive, même avec une paire de sept, Hollande sera battu !
Valéry Giscard d’Estaing n’a pas été aussi mauvais dans son septennat, c’est dire.
François Hollande, qui se prépare au renouvellement de son mandat, n’est même pas assuré de figurer au second tour. Son impopularité comme celle de son premier ministre battent des records historiques.
S’il veut encore faire de la politique après les élections, Cambadélis n’a plus d’autre solution que de redevenir Trotskiste et rejoindre la NPA, derrière Besancenot et Poutou, ou entrer au MODEM de Bayrou. Super caméléon n’est pas là-dessus. Si je devais faire un pronostic, je pencherais plutôt pour Bayrou…

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