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Rien dans le pantalon.

Les récents événements qui entourent la fin de Caterpillar à Gosselies me font craindre que les matamores de la Région et du Fédéral me donneront raison plus tôt que prévu, sur la durée de leur résistance au fait capitaliste.
Les journaux s’accordent à dire que nos surmâles n’ont aucune possibilité de contrer juridiquement Caterpillar. Bien que Paul Magnette ait déclaré que la direction américaine de Caterpillar était peuplée de voyous, ce sont ces derniers qui battront nos couillus sur toute la ligne.
Parce que nos « héros », en matière d’innovation contre les voyous, sont bien trop timorés et trop respectueux des lois et usages pour donner tort à la crapule.
Caterpillar, une fois de plus, démontre qu’avec de bons juristes, un zeste de cynisme et une absence singulière d’intérêt pour les travailleurs, la Belgique reste un paradis valable pour les voyous.
On se demande même si Reynders n’utiliserait pas bien « la vitrine » de Caterpillar pour attirer les fripons et les canailles qui comptent investir de l’argent sale dans un paradis fiscal ?
Je vois bien une grande affiche Magnette et Marcourt avec comme slogan « Investissez chez nous. Tout vous sera permis. Nos dirigeants n’ont rien dans le pantalon. »
En réalité, vous ne le saurez que par petites touches progressives, de fines allusions et de propos embarrassés que les Caterpillar et les sous-traitants vont se retrouver chômeurs à vie, même si on vous fait le coup du reconverti en boulanger.
Certes, ils auront eu de la chance par rapport à tous ceux qui dans les petites boîtes perdent leur emploi sur un coup de tête de la direction et qui se retrouvent à devoir s’expliquer au FOREM sur leur appétence du travail, sans indemnités d’aucune sorte et bientôt montré du doigt comme responsables de la crise belge. Les Caterpillar bénéficieront de la loi Renault des fermetures et certains finiront bien une histoire qui débutait mal. Mais c’est tant mieux pour eux et tous ceux qui n’auront pas cette « chance » devraient pouvoir y parvenir par des actions syndicales.
Reste que prévoyant le contentieux, les Américains s’y entendent de première pour l’arnaque et le départ vite fait bien fait sans laisser de trace. Il faudra chercher les indemnités avec les dents.
Les lois sont bien faites pour ce genre de truanderie en Belgique.
Mine de rien, le site de Gosselies est devenu un « prestataire de services » de la filiale helvétique. La société suisse est aux commandes. Elle décide de tout, vend les engins de Gosselies et surtout détient les brevets. Les gogos carolos sont devenus des assembleurs d’engins… des sous-traitants en somme
Ça ne vous rappelle rien ? La Sabena siphonnée par Swissair ? Les discours prononcés par nos M’as-tu-vu de l’époque, même Di Rupo déjà y avait été lyrique, alors qu’à peine le contrat signé, les Suisses se régalaient des bons morceaux et tout le personnel de la Sabena en prenait pour son grade deux ans à peine plus tard.
Nos flèches avaient traité avec des voyous et ils ne s’étaient même pas rendu compte que Swissair à sec dans ses finances avait besoin de se nourrir de notre dépouille pour ne pas faire faillite !

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Dans le cas de Caterpillar, c’est pire. Ce sont des entrepreneurs qui transfèrent des sommes énormes à des actionnaires au détriment de l’entreprise même !
Ce ne sont pas des restructurations pour diminuer les coûts et produire davantage, ce sont des restructurations qui appauvrissent l’entreprise et la condamne à terme !
Le comble, le trésor de guerre bloqué à Gosselies… enfin bloqué seulement dans une gueulante de Marcourt, appartient à la société de droit suisse ! S’il advenait à nos fanfarons d’y toucher, le Droit international condamnerait l’État belge. La Région serait traitée de Région voyoute !
Un autre effet du désastre, les syndicats hésiteraient sur la journée de grève générale prévue le 7 octobre, occasion de fêter à leur manière le deuxième anniversaire du gouvernement Michel.
On se demande si les syndicats n’attendent pas des rebondissements de l’affaire Caterpillar pour changer les motifs de la grève en autre chose que les holdups de Michel sur les salaires et de Bacquelaine sur les pensions. Le gouvernement n’a pas terminé de se creuser la tête pour savoir comment piquer des sous aux travailleurs.
Les Suisses d’un côté, Charles Michel de l’autre, les travailleurs sont mal barrés.

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