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Trumperie sur la marchandise.

Oui, il y a des milliardaires stupides. Amasser de l’argent n’est pas une preuve d’intelligence. Tous les Américains ne sont pas fous. La preuve, ils éliraient Trump à la présidence que si une crise de démence affectait 50,01 % des électeurs au mauvais moment !
On verra bientôt aux USA une nouvelle maladie envahir les cabinets de psy : la trumphilose, un genre de dépression nerveuse avec des bouffées d’angoisse.
Si Trump galvanise une partie des Américains, par contre, ceux qui réfléchissent au phénomène capable d’imaginer un mur entre le Mexique et les USA, pousser sur le bouton de l’arme atomique par inadvertance, refuser les musulmans à la frontière et couvrir Poutine d’éloges, courent inévitablement le risque d’un burnout trumpique des fois que ce serait l’Amérique raciste qui l’emporterait, sur la résignation et la raison, en faveur de Madame Clinton.
Que le parti des Républicains ait produit un phénomène comme Trump en dit long sur l’état mental ou plutôt sur la lassitude d’un bon tiers des Américains dans une société capitaliste qui tourne à la confusion du genre.
D’autant que les Démocrates sont représentés par Hillary Clinton, une femme dont le programme n’enthousiasme personne, même pas les New-Yorkais pourtant les électeurs de son fief !
Étranges élections dont l’issue reste incertaine à un mois du verdict !
Comment expliquer l’étonnante corrélation entre la désillusion américaine sur la démocratie et celle non moins visible européenne ? La crise financière vieille déjà de huit ans n’est pas seule en cause. Il y a partout l’effondrement bien visible d’une classe moyenne inférieure qui pourrait peut-être amorcer un semblant de réponse partielle.
À force d’infantiliser le citoyen pour faire du show et du profit, les marioles aux commandes risquent la mort du système qui les a trop bien nourris en asseyant, peut-être, Donald Trump dans le bureau ovale.

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Pur produit fantasmé du self-made-man qu’il n’a jamais été, Trump est en train de toucher au genre populiste, qu’il ne maîtrise pas, dans la mentalité simpliste du type qui croit tout savoir parce qu’il est riche, conforté dans cette idée par un entourage qui lui lèche les pieds et le détermine à être grossier.
Poutine n’est pas le seul supporter de Trump. D’autres forces obscures adoreraient le voir entrer à la Maison Blanche. Daech le souhaite ardemment aussi. Pour cela, les islamistes maintiendront par tous les moyens l’anxiété de la foule et si possible, monteront un nouvel attentat.
En cela, le staff de Clinton a tort de minimiser l’impact d’un attentat sur l’opinion, en niant à l’avance la possibilité de le pouvoir faire. La meilleure police du monde ne pourrait garantir à 100 % la tranquillité des citoyens sur cette question délicate. Si un malheur survenait, c’est assurément Trump qui rassurerait le plus les Américains. Les Démocrates pourraient alors avoir des inquiétudes sur l’issue du scrutin.
Il faudrait donc, par précaution, qu’Hillary embraie sur la question et de ce point de vue, se montrer aussi agressive que Trump sur les islamistes potentiellement dangereux qui sont disséminés dans la société américaine. Pas trop n’en faut, évidemment, le but n’étant pas d’ajouter la peur à la peur, c’est toute la difficulté d’aborder les sujets de Trump, sans faire du Trump.

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