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Guerre psychologique.

Di Rupo et Charles Michel font penser à deux grognards de Bonaparte engagés sur les chemins gelés de la retraite de Russie, ils se disputent, dans leur fuite, sur le meilleur itinéraire pour échapper aux moujiks (le PTB).
Ces deux là font semblant de se disputer, mais sur le fond du débat ils sont d’accord. Ils se partagent les casseroles. Seule différence, Di Rupo rejoint la droite flamingante dans l’invective, mais Charles Michel couche avec elle. Ménage à trois avec Bart De Wever.
Les querelles d’ego, ça les occupe. Élio en a marre de repriser les chaussettes des deux autres. Il voit bien que ses hommes rentrés du bureau regardent la télé sans même lui demander des nouvelles des enfants.
Le bruit qu’ils font dans leur cuisine a ému Maggie De Block, qui a lancé sur les réseaux sociaux un appel à stopper les messages haineux et grossiers. Mme De Block n'envisage pas de porter plainte, pour le moment. Elle fait aussi pression sur Hedebouw qui n’est pas gentil avec elle. Je propose à ce dernier de remettre la poste dans le coup pour le 14 février, jour de la Saint Valentin, histoire d’arranger les choses. Une belle carte-vue sur un cœur éclaté laissant échapper une fleur, avec en-dessous la légende « merci aux noms de nombreux malades morts entretemps grâce à votre politique de santé. » émouvrait la plantureuse flamande, sensible aux attentions délicates.
C’est poli, sans haine et sans aucune arrière-pensée.
Pas comme nos deux loustics qui s’abandonnent en propos peu amènes sur Sud-Presse. Ils vont finir par faire oublier le livre de Jacqueline Galant, malgré le renfort à Monfils de Jean-Luc Crucke, avocat porte-flingue du si distingué Reynders, pour redonner un second souffle à l’ardente libérale. Ce n’est pas Didjé qui sombrerait dans la vulgarité. Il se contente de déshonorer la profession de ministre avec distinction.

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Ce qui est inquiétant dans la conduite des affaires de ce fichu pays, c’est d’aligner les querelles les unes après les autres, sans que le public en sache autre chose que des épithètes fleuries. C’est peut-être une belle façon de faire l’impasse sur la situation mauvaise actuelle, en ne montrant que les ergots des coqs de la basse-cour.
« Comparer la situation d'aujourd'hui à celle de la Deuxième Guerre mondiale, c'est faire preuve d'une démagogie invraisemblable! C'est faire le nid des extrémistes!", lance Charles Michel dans son extrémisme verbal.
Personne n’a relevé l’incroyable ignorance du premier ministre. Il ne sait même pas que nous sommes en guerre !... et pas seulement avec nos F 16 stationnés en Turquie qui lancent des bombes en Irak et en Syrie, faisant des victimes civiles dans la région d’Alep, mais aussi contre la misère, l’exclusion, le Brexit, l’islamo-terrorisme intramuros, etc.
Évidemment, pour Michel fils, la guerre est une « occupation du territoire national par une puissance étrangère ». C’est bien la pensée intime du camp des riches la réduction de la guerre à une Occupation ! Il est vrai que vu sous cet angle, l’Occupation ne fut pas si terrible pour nos bourgeois de l’époque. Le MR doit abriter bien des nostalgiques, voilà sans doute pourquoi on ne s’y émeut guère des fastes en Flandre des anciens combattants de la Wehrmacht.
Cette manie qu’ont toujours les gens du bon côté de la barrière sociale de considérer certaines guerres comme les vraies et d’autres comme l’illusion du populisme ! À se demander si nous habitons la même planète !
Reste que les crêpages de chignon gardent le peuple en haleine et l’actualité au chaud.
L’inconvénient c’est qu’à force de rire aux facéties de Mademoiselle Bibot, on en arrive à ne plus savoir pourquoi deux hommes mûrs s’injurient en public.
Fini d’aligner des mots pour ne rien dire, terminée la langue de bois, on n’en est pas encore au « Salaud », mais s’il le faut, en cas de grogne accélérée des électeurs, ces gentlemen iraient jusque là. On donnerait ainsi matière à remplir les gazettes sans aborder un seul problème sur le fond. On toucherait à l’idéal du politique en 2017 : faire du show, comme Trump !

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