« C’est tout l’Homme ! | Accueil | L’Ordre Nouveau détourné. »

RTBF et RTL même combat ?

Que deviennent nos télévisions francophones le dimanche à l’apéro ?
Après la disparition de nos journalistes politiques aux fêtes de fin d’année, on était en droit de savoir si la télé les reconduirait dans leurs chaires universalistes ou les renverrait arpenter les carrefours, comme M’ame Demoulin ?
C’était surtout vrai pour RTL qui fait le ménage, récure dans les coins et s’angoisse des pertes sèches en publicité, précarisant les bénéfices, donc l’entreprise, donc le journaliste.
Côté de la chaîne publique, la danseuse que les contribuables entretiennent, Sacha Daout, ne remplacera jamais la fraîcheur et le goût de faire mieux de Florence Hainaut. Terrible constat, mais pour durer à la RTBF, il faut s’établir fermement dans le conventionnel et le déjà vu, sinon les administrateurs s’étranglent dans leur faux-col, les faux amis rient sous cape en vous assurant de leur sympathie et le facteur croule sous les lettres de protestation.
Sacha Daout a le physique qui convient. Il ressemble de plus en plus à Jouvet dans le film en noir et blanc tiré de la pièce de théâtre, Knock ou le triomphe de la médecine.
Avec la tête de l’emploi, il s’habille en conséquence. Il lui manque le lorgnon. Peut-être la saison prochaine ?
Il convient aux binoclars de la direction. Les traits austères, pour ne pas dire difficiles, la mine de circonstance pour la levée du corps, c’est tout un travail personnel d’interprétation. Quand Sacha sourit, fait rarissime, on a l’impression de n’être plus sur la même chaîne !
On a envie de leur dire « Rendez nous Florance Hainaut ou allez vous faire foutre ! ».
Pourtant, à comparer les sujets traités des deux chaînes, ceux de la RTBF sont plus intéressants, moins futiles, hélas moins accrocheurs, qu’en face.

1judewm.JPG

On quitte le service public pour l’autre, avec l’intention de se flinguer. Chez les privés, sévit le Fernandel bruxellois, l’ineffable Christophe Deborsu. Il présente toujours ses chevaux de retour avec autant de fausse bonhomie. Emmanuelle Praet a perdu 50 % de son attrait par la disparition de ses jambes sous la table. De Christophe Giltay, on ne voit plus que l’embonpoint. Michel Henrion chevrote la rose au poing. Alain Raviart, au prognathisme anglais bien affirmé, semble plus péremptoire que jamais. Oui, il est terrible l’œil du téléspectateur de télévision. Mais s’il remarque ces petites choses, c’est justement parce que la plupart des interventions sont tellement typées et attendues que les chroniqueurs deviennent des caricatures pour Cyril Hanouna.
On a juste remarqué que pour son micro trottoir, Deborsu ne se rase plus pendant huit jours, prétentieux, va…
Reste que ce « beau » monde reste accroché au passé. Dans le genre, Praet est championne !
Un exemple, le débat sur les centres médicaux gratuits du PTB. Même Henrion, « homme de gauche », donne dans l’ignoble avec cet affreux journaliste invité dont je tairais le nom, tant il fait honte à la profession. Henrion a gommé ce qui fit le succès du PS quand la rose POB venait en aide à ceux qui étaient dans le besoin. Certes, le PS depuis a sombré dans le culte des chefs et des hauts salaires en abandonnant les malheureux à leur tragique destin. Mais faut-il pour autant détester d’autres qui reprennent le flambeau ?
Les centre médicaux du PTB font de la propagande pour un monde meilleur. Mais, ils ont cent fois raison. Au moins eux ne se contentent pas de phrases creuses, ils paient d’exemples.
Quant aux soupçons de trahir le secret médical et de faire de la surconsommation « gratuite » des soins, c’est écœurant d’entendre de pareilles accusations de la bouche de ceux qui baignent dans l’équivoque, la honte de la surconsommation des médicaments de confort et l’ignominie des bénéfices monstrueux des sociétés pharmaceutiques et de certains spécialistes de la médecine libérale, sur le dos des malades.
Plus intéressant était au même moment (oui j’ai le don d’ubiquité) les débats à la RTBF sur le retour en politique de Bernard Wesphael, libertarien dit-il et fan de Desproges. Il y a quand même des hommes de gauche qui auraient intérêt à se faire oublier.
Le débat sur l’allocation universelle était intéressant. Le fils Dardenne remplaçait Goblet dans l’inévitable invitation du couple habituel avec dame Ska, soulignant la complicité de fait entre la FGTB et les sociaux-libéraux de Di Rupo. Coup de chapeau à madame Ska (CSC), qui n’est pas en reste, avec Benoît Lutgen (CDH). Elle a bien résumé les pistes de réflexion de cette affaire d’allocation qui sera demain, au vu de la dérive de la société, le problème numéro UN.
Comme c’était l’heure des thermomètres, Sacha Knock-Daout prenait congé, guindé dans sa redingote. La cravate trop serrée, je parie aux toilettes, après l’émission, qu’il l’a défaite devant la petite glace au-dessus de l’évier. Il s’est décongestionné en songeant aux grandes heures du Standard.

Commentaires

Excellent billet que je partage très volontiers.Sachez que je suis un membre du parti des travailleurs(si vous ne le saviez pas)et que bien entendu je suis d'accord sur votre réaction et enfin , bien PTBiste,je n'ai jamais mis les pieds dans un officine de la médecine du peuple,mais je connais personnellement plusieurs médecins dont la brave Société.

Il faut lire la brave Sofie.

Poster un commentaire