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Trumpette de la renommée…

Dans deux jours nous serons tous Trumpfés : américanolâtres, ruskoffs, démocrates et marinistes. Logés à la même enseigne avec les petits Blancs de Baltimore, les amis et les ennemis du pognon, les grands rêveurs d’une Amérique de tous les possibles, aux Latinos de Los Angeles, nous allons déguster la nouvelle manière de savourer la démocratie à la sauce milliardaire, avec un forcené du Moi à la Maison Blanche et les Blacks attendus par les Cops aux tournants des ghettos. Le fontainier du Manneken-Pis va augmenter la pression du jet pour faire réaliste. Charles Michel va utiliser ses caleçons « Stars and Stripes ».
C’est inscrit dans la Constitution américaine « Afin d’éviter qu’un démagogue ne prenne le pouvoir, il sera instauré entre la Présidence et le vote populaire, un jury de grands électeurs État par État. » Pour le coup c’est réussi, Clinton l’emporte au nombre de voix. Il a suffi à Trump de se concentrer sur quatre États produisant un maximum de Grands électeurs et l’affaire était dans le sac, voici le super démagogue avec la vulgarité en plus.
Le vote populaire a du bon (près de 3 millions de voix en plus pour les démocrates), mais il n’a pas permis avec ce système à barrer la route à ce clown.
Avec les types qu’il a sorti des banques pour en faire des ministres, sa famille introduite dans les sphères du gouvernement et la conduite de ses affaires en sous-main par ses fondés de pouvoir, l’Amérique va être dotée du président le plus affairiste qu’elle n’ait jamais élu !
Et s’il gérait les USA comme la Trump-Tower, faisant de ses concitoyens ses propres employés ?
La politique économique va changer dans le monde, la Chine est pointée du doigt, Poutine va devenir l’allié obligé et l’Europe n’aura qu’à se débrouiller avec en son sein le principal adversaire caché jusque là des USA, l’Allemagne productiviste. Quant à l’OTAN, Trump a déjà imposé 2 % du budget des pays membres pour les armements, nous on est à 0,9 % !
Avant que les « Petits Blancs » (traduisez les classes moyennes) aient retrouvé leurs esprits, ils se feront avoir par Donald, beaucoup mieux et plus profond qu’à la crise des subprimes de 2008/9.

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En rapatriant les entreprises, en fermant les barrières et en construisant des murs, Trump va se retrouver avec des consommateurs et des producteurs aux intérêts contradictoires, manque de pot ce sont les mêmes. Chouette pour nous, il va se séparer sans le faire exprès des esclaves dont l’Amérique a besoin pour consommer à elle seule plus que toute l’Afrique réunie.
Ce n’est pas faire la critique de la mondialisation, comme des économistes sérieux un peu partout dans le monde le font avec pertinence, c’est croire que l’Amérique repliée sur elle-même pourra consommer demain, ce qu’elle consomme aujourd’hui, en fermant la porte aux nez des autres, alors qu’il n’y a pas plus dépendant du reste de la planète qu’eux !
Le président Chinois, s’il n’y avait pas eu le coup de fil à Formose, serait mort de rire.
Il n’y a que l’Europe pour prendre ce pitre au sérieux.
Nous nous sommes livré esclaves des USA par paresse et zizanie. Ce n’est pas pour remettre l’Europe sur pied que j’écris cela. Elle est arrivée à une dégénérescence telle, que Trump ou pas, cela n’a plus guère d’importance. Nous n’avons aucune politique capable de nous défendre, ni économique indépendante, rien ! Selon Onfray, nous sommes à la fin de « notre » civilisation. Trump en sera le point d’orgue.
Les droites belges se sont distinguées tout particulièrement. C’est le commencement de la fin. La semaine dernière De Wever parlait d’économie. On aurait cru entendre Aristide Briand en 1928, jute avant la crise de 29.
Et ça continue dans le camp des crétins, Charles Michel n’est pas en reste.
Trump est un pragmatique. Après avoir promis la lune, il est capable de la remplacer par son cul, en affirmant que c’est vraiment la lune. Reste à savoir combien de temps ceux qui l’ont suivi vont le croire ?
Le Sénat américain est coincé. Les Démocrates qui n’en voulaient pas vont le gober pendant quatre ans. Les Républicains sont résignés. Le destitué est impossible, sauf s’il est prouvé qu’il a menti sous serment, comme Bill Clinton a failli sauter pour avoir menti à propos de sa stagiaire.
Pour cela il faudrait des preuves de la sex-tape à l’hôtel de Moscou, ce qu’il pourrait démentir sous serment et lui valoir la procédure.
C’est Poutine qui a la réponse.
Pour le reste l’impeachment n’est pas possible, fou, psychopathe, ravagé par l’ego, il n’y a rien qui puisse le stopper dans la paranoïa de son pouvoir. Ce type ne tient aucun compte des autres. C’est un visionnaire de son propre jugement et celui de son beau-fils, réplique de lui-même.
Pour notre seul coin dans l’Europe des perdants, la question qui se pose est « qui va représenter la Belgique au sacre de Trump ? », Reynders, Michel ou Jan Jambon ?

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