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Un con nommé Magnette.

La dernière sortie de Paul Magnette sur la politique actuelle et future de la Belgique est assez édifiante. Elle nous concerne directement, puisque le leader en second du PS avoue implicitement qu’une autre vision de l’économie actuelle est impossible !
Je reprends sa déclaration répandue dans les gazettes, sous le titre « Le PTB est contre tout changement » :
« Quant à savoir si le PS pourrait former une coalition avec le PTB, Paul Magnette envoie un uppercut : « La question ne se pose pas comme cela. Raoul Hedebouw a dit lui-même, dans un excès de sincérité qu’il essaie de gommer depuis, qu’il n’irait pas au pouvoir avant 15 ans. Ils ont deux ou trois slogans qui fonctionnent bien dans l’opinion, mais ils n’ont pas de programme de gouvernement. Raoul Hedebouw sait qu’il a besoin de ces 15 ans pour passer d’un parti marxiste-léniniste à un parti de gauche de gouvernement, avec tout le personnel politique nécessaire. Dire, comme le fait le PTB, qu’on est prêt à monter dans un gouvernement quand les traités européens auront été changés, c’est un peu comme le boxeur qui dit “je monterai sur le ring quand l’autre sera K-O ».
Personnellement, je l’ai déjà écrit et répété souvent, je ne suis ni de près ni de loin affilié ou sympathisant du PTB. Je ne me ferai pas prier pour écrire sur n’importe quel sujet et y compris sur cette gauche-là, si j’en éprouve l’intention.
Mais la question n’est pas là.
Elle est plutôt dans le camp de Paul Magnette qui semble n’avoir pas tout à fait mesuré l’importance de ses propos, ni compris le ras-le-bol général des populations sous la cloche économique, made in Europa.
Or donc, indirectement le mage de Charleroi dit carrément aux lecteurs des gazettes, pour gouverner dans le monde occidental, il n’y a pas trente six manières. La recette est unique. C’est le système économique, la façon dont il est géré avec les personnages influents qui le dirigent qui est l’unique moteur de nos démocraties. Le rôle de nos gouvernements est des plus simples. Ils se mettent à l’écoute des Bourses et des grandes décisions, estiment l’importance des croissances ou des récessions et façonnent leur politique à la prospérité ou à la baisse d’activités, de façon à adapter la part du social et des fastes de la démocratie.
Mais alors, Paul Magnette ne serait donc qu’un simple comptable qui rétrocède éventuellement une partie des gains de son patron à ses administrés ?
Il oublie purement et simplement ses électeurs !
Il n’apporte rien à la fonction que la population lui a confiée, à savoir de faire en sorte que les gens soient heureux dans une démocratie porteuse d’avenir.
Il s’entremet, c’est tout.

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Alors, oui, les vrais partis de gauche n’ont rien à voir avec ce genre de gestion. Lui-même n’est plus qu’un intermédiaire dont on pourrait se passer en confiant la tâche aux syndicats de négocier avec le pouvoir économique, bien plus représentatifs que lui, des besoins et des aspirations du peuple.
Mais ce type qu’on dit si malin, professeur émérite du Chose, ne comprend rien à la situation actuelle ! C’est même à ce haut niveau où il est arrivé, celui de son incompétence, que sa bêtise éclate, devient lumineuse !
Cet homme est dangereux !
Une dernière gorgée de la prose du grand homme de Di Rupo nous le confirme « Il y a un climat anti-élite sur lequel surfe totalement le PTB. Je le vois sur le terrain local, le PTB est contre tout changement. Vous modifiez un règlement de parking, ou les heures d’ouverture d’une piscine, vous avez une pétition. »
Si c’est vraiment ce qu’il pense du populisme, du PTB et de la population, alors oui, Paul Magnette, certes de « l’élite » vous en êtes, mais c’est celle des cons !...
Voyez-vous, monsieur le socialiste, l’élite est ailleurs. Elle est dans les esprits qui estiment que nous sommes assis sur une poudrière et qui le prouvent par des raisonnements et des recoupements sur la politique, l’économie et la morale dont vous êtes très loin.
Il est franchement regrettable pour l’Histoire du socialisme, que vous osiez vous en réclamer encore et que vous continuiez ainsi de polluer le terme, comme d’en détourner les buts, pour n’en faire profiter que ce que vous appelez « l’élite » et qui n’est pour moi et pour beaucoup, qu’un ramassis de gens peu respectables.

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