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Zigzag.

Il est vrai que la posture de celui qui nie tout est plus facile que celui qui collabore à quelque chose, ne serait-ce qu’en soutenant une idée.
Le nihiliste n’a pas besoin d’une lecture approfondie d’un accord de gouvernement pour savoir que c’est un coup d’épée dans l’eau et, qu’au mieux, les nouvelles règles à défaut de faire du bien, ne feront pas de tort. Mais que l’on soit pour ou contre la manière de diriger le pays, adopter une mesure neutre, c’est souvent adopter une mesure qui ne sert à rien.
On sait bien que tous les gouvernements s’y emploient, ne serait-ce que pour occuper le terrain et montrer qu’ils travaillent.
Souvent, en fin de législature, quand les pommes sont cuites et que les résultats électoraux ne changeront pas les acquis et les mandats, c’est peut-être le seul consensus que la majorité et l’opposition peuvent avoir : l’influence des mesures prises est nulle et n’a servi qu’à tuer le temps.
Posture de facilité que celle de récuser tout en bloc. Il ne reste plus qu’un choix, celui des mots qui sont assez forts pour exprimer dégout, colère et exaspération.
L’opposant pathétique sait tout cela.
Mais, hors les cas de grands malades allergiques à tout pouvoir, des envieux de la rente des mandats, quelqu’un d’apparemment normal, qui suit régulièrement les débats des gens de pouvoir, qui se renseigne sur l’économie, les chances de nous en sortir, qui ne confond pas les sigles, décortique les tendances perçues dans les statistiques, et QUI N’EST d’ACCORD SUR RIEN quelle doit être son attitude ?
Enfin sur rien, c’est beaucoup dire, quand Maggie De Block revient sur sa décision de ne pas distribuer à tout le monde des comprimés d’iode contre un éventuel accident nucléaire, on ne peut pas être contre la mesure qui va mettre bientôt le cachet salvateur à portée de gorge de tous les citoyens….
Mais aussitôt, celui qui n’est d’accord sur rien, tempère son adhésion, certes totale, mais en l’assortissant de quelques considérations.
Si la ministre se résout à une distribution générale, c’est qu’elle pense qu’il y a un risque, alors que les services de contrôle jurent que nos centrales sont sans danger.
Du coup, si elle pense cela, elle ne nous le dit pas. Et comment voulez-vous être d’accord avec quelqu’une qui dit le contraire de ce qu’elle pense ?

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Voilà le drame, nous sommes dirigés par des élus qui sont prisonniers de leur fonction et qui voudraient être d’accord avec nous, mais qui ne le peuvent pas. Ils sont enfermés avec nous dans quelque chose qu’on peut appeler le système. En faisant semblant de nous y représenter, ils s’en tirent mieux que nous (voyez leurs salaires), mais, dans le fond, ils s’interdisent de le transgresser soit parce que cela les arrange (les libéraux), soit parce que cela les dépasse (les socialistes de première génération. Les socialistes de la deuxième génération, font les deux, cela les arrange et cela les dépasse.)
Mesure de précaution, les pilules de Maggie, certes, mais que ne prend-on pas d’autres mesures de ce type, par exemple quand on sait que sous le seuil de pauvreté, Charles Michel envoie plus d’enfants de pauvres à la mort et que son action conduit à aggraver la pauvreté ?
Et là le risque devient une certitude.
Que se rassurent tout de suite les gens de mon espèce qui récusent tout en bloc, s’il existe des intelligences suffisamment subtiles au gouvernement qui considèrent que parfois les ploucs ont raison et que les mesures prises sont franchement dégueulasses et à leur place, ils se révolteraient aussi ; par contre, je reste persuadé que parmi les partis de ce gouvernement, le MR principalement qui boit la coupe jusqu’à la lie flamingante, il y a de vrais salopards qui rient sous cape de voir le tort qu’ils font à la société, à seule fin de choyer la catégorie sociale à laquelle ils appartiennent ou pensent y entrer par les services qu’ils lui rendent.

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