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L’Arnaque de l’hiver.

Le publifin du fin, dans la saga de l’intercommunale liégeoise, c’est de placer aux postes à gros pognon la crème locale des socialistes méritants, sans oublier d’arroser les partis croupions de la majorité de beaux et bons euros, ainsi chacun reçoit quelque chose et tout le monde est content.
C’est un truc vieux comme l’assassinat d’André Cools. Jusqu’à la crise sévère de 2008/9, l’arrosage discret n’était pas trop dénoncé par les camarades et ceux qui le sont moins.
Les restrictions sans doute, mais le bon peuple ne passe plus rien à ses élites. Forcément, il y a des relais dans l’enceinte même du parlement de Namur. Les langues se délient. Quand l’argent se faire rare d’un côté, mais que de l’autre, l’oseille gicle des gros tuyaux de Liège et des environs, l’argent des intercommunales commencent à faire jaser.
Des noms circulent, dont un nom Stéphane Moreau avec des sigles et des machins : Publifin, VOO, Nethys.
Les députés de la commission spéciale Publifin, ont interrogé pendant six heures le dénommé Gilles, président de l'intercommunale liégeoise. Cet ardent socialiste a défendu la cause du peuple en refusant de révéler le montant des rémunérations des dirigeants des filiales privées, de Publifin. Il craignait que la diffusion des sommes n’aboutisse à des malaises cardiaques sur les trottoirs namurois et ne décourage les bénévoles qui distribuent de la soupe et des couvertures au SDF et aux familles dans le besoin.
C’est surtout par peur de voir ses brillants managers déverser leur flot de connaissances dans des sociétés adverses, que M. Gilles est resté muet et stoïque. En effet, si une société concurrente connaissait le salaire pratiqué pour ces génies du marketing, il suffirait de leur proposer le double pour amorcer la fuite des managers !
Attention ! On n’est plus là dans le cadre d’un idéal, le socialisme n’a plus rien à voir là-dedans.
C’est une théorie qui se défend. Vous prenez n’importe qui dans notre société de consommation, vous le rhabillez des pieds à la tête, vous le faites rouler dans une Porsche (les Ferrari c’est pour les footballeurs) à condition de payer sa cotisation au parti vous lui filez des valises de billets de banque, vous connaissez un socialiste qui dirait nom ? Voyez Fillon qui n’est même pas socialiste ? Et n’avons-nous pas en héritage l’esprit latin, comme les Français ?

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De toute cette combine, il ressort que les libéraux et les écolos sont les plus furax. Dame, ils n’ont presque rien croqué de la galette des rois du commerce !
Par exemple, Mouyard (MR) s’est vachement mouillé pour dire au nez de Gilles (PS) qu’il gagnait plus que le premier ministre. Et alors ? Si c’est au mérite, on ne connaît pas le mérite de Gilles, par contre, on sait très bien que Charles Michel ne mérite pas l’argent qu’il gagne.
Gilles, c’est comme Fillon, il se montre serein, c’est de l’intérieur qu’il est abattu. Mais la défense est la même. tout ça est honteux mais parfaitement légal.
Ne sont-ce pas les députés qui font les lois, dont celles de complaisance ? Ils sont bien farauds de nous dire que tout est mal foutu, dans ces conditions.
Le malheur, ce sont les fusions. Comme la sidérurgie va mal, ils ont cru bien faire en fusionnant, sous la responsabilité des Communes, dont certains parlementaires sont sur les bancs de l’accusation.
Le Comité de salut public, façon Robespierre, c’est pour un autre jour.
Pour Gilles, l’absence de réunions des comités de secteur est le signe d’une bonne gestion, puisque tout en payant les administrateurs fantômes, on a quand même économisé sur l’électricité, le chauffage et l’entretien des salles de réunions, puisqu’elles n’avaient pas lieu !
Et de conclure : pour ce qu’ils seraient venus faire, on a préféré envoyer leurs indemnités par la poste.
Et dans le fond, de quoi se plaint-on ?
On veut qu’une société publique qui marche bien passe dans le privé. D’accord, les hommes des partis se bourrent les poches, mais eux, au moins, on sait les questionner même si on n'obtient pas de réponse. Quand cette société de droit public deviendra une société de droit privé, tout le monde devra fermer sa gueule et le pognon sera étouffé quand même et, en plus, on ne saura pas dans quelle poche !
Ce sera « anonymisé ».
C’est-y pas beau Lisette ?
La meilleure, c’était pour la fin des six heures d’André Gilles.
Le brave homme s'est défait de plusieurs mandats rémunérés pour n'en garder que trois comme le nécessite son statut de conseiller provincial. S'il s'est engagé à quitter le CA de Publifin, il reste jusqu'à nouvel ordre dans Nethys.
Et pour cause, Publifin, c’est une coquille vide. Le bidule ne sert plus à rien. Le traitement de CA de Publifin, équivaudra dans l’avenir à celui d’un lampiste à la SNCB !

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