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Louis Michel jaloux de Carlos Ghons !

Que Louis Michel me pardonne, « vieux con » n’est pas une insulte. C’est une appréciation de la qualité de son jugement. Il est toujours la référence des propagandistes de la parole libérale. Cet article n’aura aucune influence sur sa carrière.
On le savait coupé depuis longtemps des réalités . On ignorait que c’était à ce point. Sa dernière interview le montre tel qu’il est : un politicien nourri, gavé pourrait-on dire, par cette complaisante démocratie pour lui et ses semblables. Et voilà qu’il crache dans la soupe nourricière !
Son verbatim sur les salaires relève d’une haute performance de la connerie Et si j’ai ajouté « vieux » à con, ce n’est pas pour moquer son grand âge, mais pour signifier que sa bêtise ne date pas d'hier !
Sur les salaires et les indemnités, privés et publics, il n’est pas seul à déconner. L’argument de ses pareils tient dans la profession de foi qu’un privé est plus généreux ! Michel est comme Pétain, il a voué sa vie au service de la Nation ! Vu le pognon qu’il croit avoir perdu, il commence à le regretter comme l’autre, mais pas pour les mêmes raisons !
À cela plusieurs remarques.
Quand on compare les salaires des PDG à ce que les Michel gagnent, on est d’accord. Sauf qu’on compte les grosses pointures du privé sur les doigts de la main, alors que les mandataires publics sont des milliers. Les Michel compareraient leurs salaires à ceux de Bill Gates et Carlos Ghosn. On peut comprendre qu’ils en soient jaloux.
C’est une monstruosité de croire que tous les talents, toutes les intelligences tous les savoir-faire sont récompensés à leur valeur dans le privé. Les incompatibilités sont manifestes, les écarts considérables. C’est la foire aux talents, à l’à-peu-près et à l’esbroufe. Il faut dissocier les artistes, beaucoup de créateurs, les penseurs et d’une certaine manière les « génies » qui, sans un « esprit d’entreprise » ne font partie d’aucun programme. Bon nombre d’intellectuels autrement mieux fichus que lui du cerveau et des études faites, sont au salaire minimum.
Il est faux de croire que chacun percevrait le prix de ce qu’il « vaut » dans le secteur privé.
Louis Michel veut sans doute expliquer son concept de la société par la fascination de l’argent, sa soif de consommation. Son corpus est parfaitement adapté à la société capitaliste. Il la défend depuis quarante ans. Son regret, c’est de n’en avoir pas ramassé davantage. Dans le secteur privé ?... rien n’est moins sûr ! Il a même eu beaucoup de chance à se faire le joli pactole à propos duquel il nous donne des leçons de management.
Il suffit de jeter un œil sur les diplômés universitaires à la recherche d’un emploi dans les agences de placement, pour dire enfin aux gens la vérité : cette société ne peut plus employer tout le monde, y compris ceux dont on a pourtant dit qu’ils avaient plus de chance que d’autres, parce qu’ils avaient fait des études.
Louis Michel sait bien comme il a dû se contorsionner en début de carrière pour gravir les échelons. Sans le coup de pouce de Jean Gol, il serait à l’heure actuelle pensionné des écoles à 2.400 € brut par mois. Il n’aurait pas le patrimoine qu’il déclare et n’aurait sans doute pas eu les moyens de payer les études de ses fils. Dans le privé, avec un départ sans carnet d’adresses, Louis Michel aurait fini sous-chef de bureau, tout intrigant qu’il est.

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Cela donne une image particulièrement stupide et prétentieuse du vieil habitué des mandats rémunérés.
Mais il fallait à Louis Michel qu’il y joigne l’odieux, en comparant des professions libérales pillant, usant et abusant du système, comme certains médecins, des avocats et des notaires, aux enseignants et aux fonctionnaires.
Il faudra un jour qu’on en parle de ces castes formidablement protégées et contingentées. Par contre, à part certains « grands » avocats et d’autres qui sont passés discrètement du côté électif de la démocratie, on en connaît qui crèvent de faim et vivotent sur le pro-deo.
Ce vieux radoteur ne lit pas les journaux qui décrivent cette société finissante. Il n’a pas conscience de ce qui se trame dans ce monde transformé en poudrière. Sa vision est vieille de deux siècles. On ignore chez les libéraux que le modèle de Louis Michel est dépassé !
Il devrait relancer la mode du jabot à la mémoire d’Alexis de Tocqueville, son illustre prédécesseur beaucoup moins con, en attestent ses écrits.

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