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Du rififi chez les Hommes…

Pas folle la guêpe !
La nouvelle est tombée comme si c’était le ciel qui se fracassait sur les têtes des militants du PS à Liège : Willy Demeyer quitte la présidence du PS liégeois et met fin à son mandat de député à la Chambre.
La Meuse appelle ça un nouveau tsunami qui secoue le parti en Région liégeoise.
C’est très malin et très politique, au contraire.
Après les démissions de Stéphane Moreau du maïorat d’Ans et celle d’André Gilles de la présidence de la Province, la situation de Willy Demeyer, un des bonshommes du Club des Cinq était très critiquée par les militants de la fédération liégeoise du PS réunie ce vendredi à l’ULg.
Voilà longtemps que Demeyer était en conflit avec une décision du Bureau du PS sur le non cumul des mandats. Pour ne pas envenimer les choses, la règle était devenue générale, sauf pour quelques barons du PS dont Demeyer et Paul Magnette. En démissionnant de la présidence locale du PS, il s’abstrait d’expliquer les dérives de ses amis des instances liégeoises auprès des militants. Demeyer était parfaitement au courant des salaires pratiqués à Publifin, des dérives d’organisation des entreprises publiques dans des achats ou des participations dans des entreprises privées. Peut-être avait-il eu lui-même une prise d’intérêts ? C’est la Commission de Namur qui le dira. La divulgation à la Commission du salaire d’un million d’euros par l’intéressé, son collègue Stéphane Moreau, a probablement été un déclic et accéléré sa décision.
Les dernières auditions de MM. Gilles et Moreau ont été catastrophiques dans l’opinion publique.
En se délestant de ce dont il aurait dû se débarrasser depuis longtemps, Willy Demeyer fait exactement la manœuvre du pilote de ballon libre qui jette par-dessus bord des sacs de sable, quand il voit que son aéronef perd de l’altitude.
Mais, minute, il n’est pas question ici de quitter la salle dégoûté, dans une nouvelle version de Ruy Blas « bon appétit, messieurs ». Et pour cause, on ne peut pas reprocher aux autres sa propre boulimie.

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Demeyer entend bien défendre son fauteuil de maïeur et compte se représenter aux prochaines élections communales. Il fallait donc bien qu’il se trouve une nouvelle virginité.
En effet, comment voulez-vous faire campagne dans la situation de méfiance générale des partis, quand vous cumulez et que votre situation n’est pas du tout claire à la présidence du PS local ?
Si Demeyer s’est séparé de deux mandats sur trois, c’est parce que ceux-ci sont bien plus lourds à porter compte-tenu des circonstances. La présidence du PS ne rapportait pas des masses et même rien du tout, au point de vue financier, mais il permettait d’être à la manœuvre de tout le réseau socialiste dans la Province et notamment dans les gestions des Intercommunales. Celui de la Chambre était plus sérieux, mais outre que Demeyer n’y faisait pas grand-chose, c’est sans doute celui qui paraît le plus menacé quand, dans deux ans, il aurait fallu qu’il refasse campagne, alors qu’on le presse de partout pour renouveler le PS en montrant de nouveaux visages et que le non cumul est devenu la règle !
À la Ville, il jouit d’un bon renom. Les opposants n’ont pas une forte personnalité, en tous cas aussi connue et populaire que la sienne, c’était le mandat qu’il ne fallait pas perdre.
Dans son speech de démission, Demeyer a quand même été présomptueux en parlant des plus humbles de ses concitoyens, en danger de précarisation à cause du parti qui l’est devenu depuis la poussée droitière qu’on observe à l’étranger, mais aussi en Belgique et dont le MR entend bien profiter. Car, voilà belle lurette que les liégeois dans la pauvreté ou dans la précarité extrême, ne comptent plus sur un parti socialiste embourgeoisé pour se tirer d’affaire.
Reste à voir ce que vont faire les deux rescapés du Club des Cinq, Jean-Claude Marcourt et Alain Mathot. Auront-ils le culot de revendiquer la présidence du PS liégeois ?
La partie de catch commence.

Commentaires

Le fils Mathot est un apparatchik malfaisant et magouilleur (comme son géniteur, d'ailleurs). Hors Seraing, il n'a aucun avenir!

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