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Dessous de comptoir !

Depuis la crise de 2009, c’est fou comme la lutte s’est intensifiée pour assainir le monde de la finance. Charles Michel vous le jure, et particulièrement depuis que les libéraux, ennemis décidés de l’argent sale et des paradis de la finance, se sont installés au guichet de la Belgique. Les pratiques sous le comptoir, c’est fini..
Le succès est tel que le ministère des finances a réduit le nombre de ses limiers flairant les combines et les euros en black.
C’est dire l’honnêteté générale.
C’était avant un document dont toute la presse et les médias se sont empressés à mettre au panier comme un de ces purs produits de la propagande marxiste.
C’est dommage. C’était gratiné.
Du point de vue financier, c’est le Luxembourg l’État d’Europe le plus puissant ! Si l’on en croit un rapport sur les comptes des 20 premières banques européennes en 2015.
C’est embêtant. Il me semblait avoir lu que les derniers comptes à l'étranger, moyennant un impôt de rentrée des capitaux avaient rassuré la famille libérale sur l’honnêteté foncière de la bourgeoisie belge, traditionnelle électrice de nos admirables !
Mais où va-t-on chercher que dans les honorables instituts bancaires qui ont pignon sur rue sur les bords de l’Alzette, il y aurait peut-être quelques millions, milliards peut-être, d’argent planqué de chez nous ?
Comment a-ton pu arriver à ces conclusions ?... presque de l’astronomie où on est très fort pour déceler des exo planètes, ces mondes qu’on ne voit pas et qui sont pourtant là !
C’est simple. On a des chiffres globaux sur les bénéfices des banques par employé.
C’est ainsi qu’au Luxembourg, chaque membre du personnel dégage un profit de 454.000 €. Dans tous les autres pays d’Europe, ce bénéfice tombe à 29.000 € !
C’est fou, non, la productivité chez le Grand Duc !
En réalité, ce ratio est la preuve que les banques luxembourgeoises pratiquent massivement l’évasion fiscale pour leurs clients.
Vu la proximité et la frontière commune, on est en droit d’imaginer que des Belges poursuivent leurs relations de voisinage avec les banques grand-ducales, pas effrayés du tout des couplets lyriques du gouvernement sur le rapatriement exemplaire et patriote des poires pour la soif de la bourgeoisie ambiante

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À moins que la N-VA n’y voie un trafic douteux des capitaux planqués des chômeurs, on croit savoir pourquoi la Belgique est toujours aussi attractive pour les riches français.
Ils se logent du bon côté d’une frontière, qu’ils traversent plutôt vers le Luxembourg que pour aller voir la famille restée à Neuilly, afin de surveiller le magot. La double planque, en somme, ils échappent à la déclaration sur la fortune en France, bénéficient des abattements sur le territoire belge et des conditions spéciales de leurs placements luxembourgeois. Eux, au moins, ont anticipé un gouvernement Fillon !
Les places off-shore poursuivent leur belle carrière, malgré ce qu’on en a dit sur les accords fermes et décisifs entre elles et l’Europe.
L’Europe, passoire des flux migratoires, pas seulement, fluidité également du dollar et de l’euro, mais en plus secret, en moins tonitruant.
Au cœur de l’Europe, patrie du truqueur en chef Jean-Claude Juncker, le Luxembourg est le champion de la zone euro de la rentabilité. Il a capté plus du quart de la manne que représente l’exil fiscal de 343 entreprises.
Le Financial Times qui ne passe pas pour un dangereux gauchiste, a qualifié le Luxembourg d’entreprise criminelle !
Autre indice, ce minuscule État est celui qui imprime le plus de billets de 500 € (8 % des billets en circulation) autant que la Belgique, l’Espagne, l’Irlande et les Pays-Bas réunis.
Les mallettes de cash chères à Chirac et Sarkozy sont toujours de mise.
C’est ballot quand même, on ne fouille jamais les belles mallettes. Il est vrai qu’il n’y a plus assez d’agents des douanes pour ouvrir les coffres des grosses voitures.
Les vieux clous sont tellement plus dangereux, rapport au terrorisme !

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