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Marche à l’ombre du PS…

Jamais on n’aura vu un parti politique sombrer aussi rapidement et en public, que le parti socialiste français.
Les journalistes de « C dans l’air » en parlent depuis trois ans, que c’est la fin d’un parti, qu’il va voler en morceau, que ce n’est plus la peine de faire des pronostics, etc.
Les 292 députés socialistes et apparentés vont sentir le boulet du canon des élections de juin faire des ravages ! Les écologistes dissidents, le groupe Placé, qui l’ont rejoint en mai 2016, vont vers l’anéantissement total.
Les paris vont bon train. Certains pensent que des 292 députés, il en restera moins de cinquante, au pire, 20 !
C’est dire la panique.
Les électeurs se sont taillés chez Mélenchon et chez Macron.
François Hollande était le mauvais choix.
Il n’y a plus que lui pour penser le contraire.
Benoît Hamon va tenter des regrouper autour de lui les frondeurs. Par la fatalité des circonstances, il restera dans l’histoire comme celui qui a fait perdre Mélenchon en maintenant sa candidature au premier tour de l’élection présidentielle.
Mélenchon l’a dit, il veut la peau du PS. Il se présente à Marseille contre un apparatchik du PS, exprès.
Cambadélis a le regard perdu de la Madame pipi qui va perdre son entresol. Il s’occupe des quelques hésitants centristes qui n’ont pas encore rallié « En Marche ». C’est tout et c’est navrant.
Le comble, c’est que personne rue de Solferino, n’a vraiment pris conscience de la tragédie de ce parti, aujourd’hui sans âme, et qui meurt par trahison à la cause des travailleurs.
Je me demande quels sont les courageux qui accueilleront au siège du parti, après la remise des clés de l’Élysée à Macron, un François Hollande, citoyen ordinaire ?
Les internautes s’en donnent à cœur joie de la dernière photo de Cambadélis juché sur une palette rouge pour un « stand-up » devant…. six personnes !

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Le premier secrétaire doit mener deux campagnes de front en vue des élections législatives 2017. Une campagne nationale pour le Parti socialiste en tant que premier secrétaire, et une campagne locale pour sa réélection dans la seizième circonscription de Paris.
Ce n’est pas cuit d’avance.
Cambadélis représente l’archétype parfait du vieux routier de la politique, sans cesse réélu par l’habitude qu’ont les gens de son nom et de ses affiches.
Il se présente dans le 19me arrondissement de Paris, il n’est pas sûr qu’il s’en tire encore.
Il est évident que ce naufrage annoncé en présage un autre de l’autre côté de la frontière.
Le PS Belge va mal pour les mêmes raisons que son homologue parisien. Ce qui l’empêche encore de toucher le fond, c’est qu’il n’est pas au pouvoir fédéral.
Di Rupo a entamé la crédibilité du parti lorsqu’il a été premier ministre. Il aurait bien aimé remettre le couvert, mais c’est un autre ambitieux qui a pris sa place. Du coup, le PS essaie de se refaire une santé dans l’opposition.
Le hasard a bien fait les choses. Un Di Rupo bis et le PS belge prenait le chemin du PS français !
Le moins qu’on puisse dire, les vilaines manières héritées de Di Rupo au Fédéral ressurgissent au Régional.
Au moment où il conviendrait d’avoir une attitude ferme vis-à-vis de l’offensive de l’économie mondiale sur les salaires et les droits des gens modestes, la coalition PS-CDH trébuche dans les scandales des Intercommunales et maintient la taxe de 100 euros sur les postes de télévision dans les ménages !
Avec le PTB a ses trousses, le PS n’a pas fini d’en baver.
Pourtant ces deux partis ne jouent plus dans la même cour. Le PTB s’occupe des gens, le PS s’occupe des épiciers ayant réussi.
Le drame pour le PS, c’est pour demain, quand cette différence commencera à se voir trop.

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