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Un libéral radical.

Quand un radicaliste part en guerre contre le radicalisme, ça donne à réfléchir sur la brutalité sociale et politique dans nos démocraties.
C’est le sanguin Denis Ducarme qui le dit «Nous voulons des solutions radicales contre le radicalisme!».
Cette tête particulièrement échauffée pour son bon droit et ses analyses, a trouvé que la justice est trop laxiste, la police trop bon-enfant et le citoyen peu rassuré.
Son radicalisme opposé au radicalisme est une aberration sur le terrain, un non-sens politique et un syllogisme en philosophie.
Je suis un « radicaliste »
Je lutte contre le radicalisme
Donc je lutte contre moi-même

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Il est heureux que les désirs d’opposer la force de la vertu à la force de la violence se soient soldés par l’échec de la tentative parlementaire de porter à 72 heures la durée potentielle d’une garde à vue, dans des affaires de terrorisme.
Deux raisons à cela. La première tient dans l’effet de la mauvaise réputation religieuse musulmane sur les populations et le renforcement des contrôles, des caméras, des portiques et des fouilles au corps pour un oui ou un non. Si bien qu’excepté Denis Ducarme, le citoyen ordinaire se sent davantage surveillé qu’avant et a le sentiment qu’on lui vole une partie de sa liberté, à chaque nouvelle mesure.
La seconde réside dans l’appréciation d’une garde à vue pour faits liés au terrorisme. Tout étranger dans n’importe quelle interpellation peut être suspecté de terrorisme. 72 heures au ballon au lieu de 48 parce que vous avez une tête de Maghrébin et que vous vous appelez Mohammed, ça ne vous dit rien ?
La police est devenue un recruteur involontaire de Daech depuis qu’on est dans l’état d’alerte 3.
Enfin, en cas de réels soupçons d’allégeance aux guignols du djihad, il y aura toujours un juge d’instruction de service pour signifier un état d’arrestation et flanquer le suspect en prison.
L’opposition de gauche PS-Ecolo, sans le vouloir sans doute, a fait capoter le projet et c’est tant mieux. Ainsi s’apercevra-t-on par la même occasion que le MR seul parti francophone au gouvernement est bel et bien dans une sorte d’extrémisme constitutionnel et que pousser le bouchon trop loin s’appelle aussi le radicalisme.
Denis Ducarme rejoint involontairement Alphonse Allais qui voulait déplacer les villes à la campagne pour le bon air, Ducarme fait mieux, il n’acceptera que des mesures radicales pour lutter contre le radicalisme !
Eh bien ! il n’acceptera rien du tout. Il devrait en remercier la Commission puisque cela ne peut que réfréner son propre radicalisme !
Partisan de l’eau chaude à toute heure, il est le syndic intransigeant de tous les immeubles du royaume « Pas d’eau tiède ! Nous quitterons la table si nous sommes face à la gauche laxiste ! ».
Le plus terrible, c’est que ce genre de connerie est payant à court terme. Il suffit qu’un attentat imbécile et crapuleux, comme ils le sont tous, tuant des innocents, pour qu’aussitôt le bravache du MR prenne à la tribune une attitude mussolinienne, en revendiquant la prescience et la justesse de son raisonnement. Cela devient un jeu d’enfant pour ce sectaire de mettre l’opinion dans sa poche.
Et c’est ça le côté malsain de ce personnage libéral, fils de l’autre, comme tous les héritiers du système. Il se nourrit des malheurs et profite de la peur comme de la colère des gens.
En manipulant l’opinion, en espérant que ses prophéties lui donnent raison, Denis Ducarme est un aventurier de la politique qui met la démocratie en danger, alors qu’assez curieusement les attentats imbéciles la renforcent, par l’attitude digne et volontaire de la population !
C’est dommage que son intelligence limitée l’empêche de comprendre ça.

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