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Ineffable Bacquelaine !

Le ministre libéral a pondu une ixième mouture du calcul des pensions !
L’avant-projet se déguste comme un conte d’Alphonse Allais à Honfleur. Bacquelaine qui hait les pauvres en remet une couche en pénalisant jusqu’aux pensions des chômeurs âgés. Au bar du casino, il en est à son sixième Bloody Mary. Des chômeurs le ramènent chez lui. Il oublie de les remercier…
Super-Nul supprime la limitation à l'unité de carrière pour le calcul de la pension, qui vise à "mieux récompenser le travail presté". Le docteur n’a pas oublié les chômeurs qui perdront des plumes (fini le calcul de la pension sur le dernier salaire). Bacquelaine déteste les inutiles, il ne s’est pas fait que des amis au MR.
Le nouveau projet ouvre des droits de pensions supplémentaires à ceux qui bossent après 65 ans, cela peut paraître correct, rien à dire là-dessus, sauf que la nouvelle donne redéfinit le droit à percevoir une retraite.
Le projet est en réalité une réforme en profondeur des pensions, mais suite à la recommandation de la Commission de réforme des Pensions, c’est pour 2020-2040…
Bacquelaine entend poursuivre la réduction du nombre de régimes de pension, pour aligner progressivement la retraite des fonctionnaires sur le secteur privé.
C’est un vieux rêve libéral, tout remettre à l’initiative privée ! Comme si celle-ci allait sauver la démocratie, quasiment par terre à cause du vice même du privé : l’égoïsme !
Si ce n’est pas dans cette loi, ce sera dans la suivante, pense Bacquelaine le spin-docteur des causes tordues.
Si on y réfléchit, les faiseurs de lois se définissent comme des bénévoles. Ils sont les archanges de la démocratie. Ils ne font pas carrière. Leur mission est un pur sacerdoce. En conséquence, puisqu’ils le disent eux-mêmes, leur temps consacré à l’État n’est pas un travail.
En toute logique dans un futur probable, les années passées à la Chambre, au Sénat ou sur les bancs des ministres n’étant pas un travail, il conviendrait d’exclure du calcul de leur pension leur prestation parlementaire, exactement comme le MR le fait pour les chômeurs.
Un Reynders, une Laurette Onkelinx et beaucoup d’autres, qui n’ont pas six mois de travail de toute leur vie, n’auraient droit qu’à un demi point sur 45 annuités et plus si affinité !
C’est probablement dans cette perspective désastreuse qu’on se met à « publifiner » ou à se « samusocialiser ». Autrement dit, Bacquelaine va pousser davantage ses confrères aux vols, aux dessous de table, à la concussion et à la prévarication !
C’est joli la mentalité au mouvement réformateur !

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On voit d’ici les gueules des propriétaires des chemises sans pointe de col ! Louis Michel a calculé qu’il avait droit à trois points et demi de pension, et c’est le seul de tous les MR qui ait travaillé si longtemps !
Châtel devrait exclure Bacquelaine du MR… à moins que tablant sur les promesses non tenues et les lendemains qui déchantent des grands serments électoraux, le petit pharmacien de Charleroi ait décidé d’approuver chaudement « une avancée conséquente » qui ne verra jamais le jour, sinon en 2040 quand Châtel tiendra son dernier discours avant de finir ses jours sur ses terres, comme un baron médiéval.
"Ceux qui ont une carrière professionnelle de plus de 45 ans seront donc récompensés et percevront, en comparaison avec la règlementation actuelle, un montant de pension plus élevé", a souligné Bacquelaine (MR).
L’enfoiré !... il a oublié ceux de ses amis qui n’auront travaillé que quelques mois.
« A l'avenir, celui qui travaille effectivement se constituera des droits plus importants que celui qui est en chômage ou en prépension », a poursuivi le Bossuet des Vieux, ravi de faire des chômeurs malheureux, des pensionnés misérables.
Et nos chômeurs de luxe ?
Nul ne doute que le MR trouvera quelque chose. Super Charles s’est spécialisé dans l’exception de luxe. C’est notre Karl Lagerfeld de la politique.

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