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Le cdH flamboyant !

Il y a un parti plus mal en point que le PS, c’est le cdH.
Benoît Lutgen joue l’avenir des siens au poker. Si son coup de Jarnac au PS a été pensé en collégialité avec les « grandes figures », c’est toute la direction qui se prend un gadin.
Ce soir Lutgen a joué l’honneur contre la perversion sur RTL. Chevalier du verbe avant tout, jamais Hakima Darhmouch n’a pu fendre l’armure. Benoît Lutgen, c’était Brienne de Toth dans Game of Thrones, sauf qu’au lieu d’être le féal des Stark, le président du cdH l’est du MR, un parti aussi corrompu que le PS, avant de l’être de la N-VA. Il n’a jamais voulu dire pourquoi De Decker et Kubla sont plus honorables que le détesté Mayeur.
Sur le terrain, le ridicule des cdH à la Communauté française et à Bruxelles dépasse tout ce qu’on a pu voir du surréalisme politique en Belgique.
Dans la belle brochette de stars de l’abscons, après Lutgen, il y a Prévot.
Le bourgmestre de Namur Maxime Prévot a bel et bien envisagé une alliance avec la N-VA après 2019, à l’université d’été du CD&V. Il a démenti après coup, mais le quotidien flamand De Standaard a la bande son. Pourquoi pas lui, les Michel l’ont bien fait !
Sauf que Prévot ramasse son fric en Wallonie et les autres au fédéral. Que lui est-il passé par la tête ? Un coup de sang ? Il ne voulait pas être en reste dans le sensationnel, sachant que ce sujet est sensible au CD&W. Que faut-il retenir d’un cabotin pareil ?
Rien, sinon qu’avec Lutgen, il est imprévisible, comme Trump.
Le cabinet de l’illustre a apporté un démenti. Il a enfoncé le clou d’une autre manière.
"Maxime Prévot a déclaré, dans une réponse à une question de la salle, qu'il était interpellant voire inquiétant pour les francophones qu'un sondage ait pu indiquer que près de 20% des Wallons s'étaient dits prêts à voter pour la N-VA s'ils le pouvaient, et que parfois on ressentait sur le terrain que le ras-le-bol exprimé par les Wallons à l'égard du PS était plus grand que la peur de la N-VA".
Nous voilà beaux ! D’une part l’électeur de gauche sort du PS pour rejoindre le PTB et la droite « humaniste » sort du libéralisme chrétien pour soupirer devant l’image d’un Bart De Wever pourfendant les « communistes » de Di Rupo !
On se croirait revenu au temps de Nothomb, ce cagot voyant Dieu sauvé par l’extrême droite et se croyant en mission au PSC (parti social chrétien, ancêtre du cdH) !
En réalité, les électeurs ont changé d’époque avec l’eau du bénitier, alors que Maxime Prévot – il n’est pas le seul – vit toujours avant 2008/9. C’est un faux moderne.
Nier la dérive des électeurs du cdH vers une droite plus dure est inquiétant. Les voilà les 20 % de Wallons idolâtrant le chef flamand.

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Dimitri Fourny, le chef de groupe cdH au parlement wallon, montre une belle ardeur pour tirer Prévot de l’ornière « Nous ne sommes pas demandeurs d'une nouvelle réforme de l'État en 2019. Mais si la N-VA ne fait pas de pas supplémentaires vers un démantèlement du pays, alors il faut pouvoir parler avec elle."
Comme si Bart De Wever en échec sur l’économie, avec la N-VA au gouvernement Michel, allait abandonner ce qui a fait le grand succès de son parti : le nationalisme flamand et son désir de liquider la Belgique, en concurrence avec le Vlaams Belang.
Ainsi donc, le cdH s’aligne sur le MR des Michel. Il accepte le pays tel quel : frontière linguistique, partage 60/40 des dotations, représentation excessive de la minorité flamande à Bruxelles, bilinguisme accordé aux Flamands, malgré l’impossibilité pour certains de produire deux phrases correctes d’affilées en français monopolisant les emplois stratégiques à la Justice et à l’Armée, plus de référendum linguistique des agglomérations francophones en territoire flamand, faisant de certains citoyens, des administrés de seconde zone, etc.
Bref, une Belgique flamandisée et un cdH collaborateur. D’après le Croisé Lutgen, Staline est l’antéchrist, faut-il lui rappeler qu’il est mort depuis longtemps

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