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Addiction et perversion.

Les gazettes : « Des experts psychiatriques indépendants pour libérer Marc Dutroux: son avocat va demander qu'ils se rendent en prison pour l'examiner. »
Voilà deux ou trois ans que cycliquement l’affaire de la libération conditionnelle de Marc Dutroux remonte à la surface, puis le monstre replonge dans les abysses de sa prison.
Toute indépendante qu’elle soit, on sait bien que la justice tient compte de l’opinion publique et, dans le cas de Dutroux, c’est tant mieux.
L’opinion publique est formellement pour la détention à vie de l’assassin Dutroux, avocat ou non, bon droit ou légalité de la demande de relaxe sous condition.
Pour ne pas qu’il établisse un record de durée de détention, il serait souhaitable qu’il ne vive pas trop vieux. C’est ce qu’il ressort de l’opinion des gens dans une sorte d’unanimité jamais atteinte sur tout autre sujet.
L’affaire Vanderlinden, le violeur-tueur de sa voisine, le je-m’en-foutisme de la police liégeoise au suivi de ce multirécidiviste, le bruit autour du magnat hollywoodien Weinstein Harvey, le prédateur des starlettes, renforceraient plutôt l’opinion de conserver Dutroux bien au chaud entre quatre murs.
Cette chronique serait superflue pour n’avancer que les banalités de ce qui précède.
Elle n’a de sens que pour ce qui suit.
Les gazettes font du n’importe quoi, comme d’habitude, au sujet des rapports délictueux entre les hommes et les femmes, en matière de sexe.
Pourtant, les erreurs seraient très rapidement corrigées si nos gazetiers prenaient la peine de se renseigner auprès d’un psy qui soit plus scientifique que charlatan. Les plus avertis, avec seulement la lecture des articles concernés dans le DSM (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux), seraient édifiés.

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L’addiction au sexe n’existe pas. Harvey Weinstein clame partout qu’il va se faire soigner, à seule fin de faire croire qu’il va sortir guéri dans six mois. Il raconte des craques et on les diffuse avec la complaisance que l’on doit aux riches, même déconsidérés.
On éprouve une addiction pour une drogue, de l’alcool, du chocolat, du tabac, mais pas pour un être humain.
La nature est riche dans sa diversité, il y a des personnes qui ont de plus gros besoin à satisfaire leur pulsion sexuelle, que d’autres. On ne peut pas considérer comme un délit d’aimer le sexe jusqu’à la performance.
Weinstein, Vanderlinden et Dutroux n’entrent pas dans les hyper performants vaincus par l’excessif de leurs besoins. Si ça se trouve, ils sont dépourvus d’un attribut de compétition et très éloignés d’être des athlètes du sexe, leur point d’orgue pourrait être lent, laborieux et non intense, sinon inexistant.
En considérant leur nature à la lumière de ce qu’ils ont fait, ils tombent dans la catégorie des pervers.
Les perversions forment l’essentiel du DSM !
Ce qu’il faut en retenir est simple. Les perversions ne se guérissent jamais ! Il n’y a pas de remède et il n’est même pas dit que la castration soit à 100 % efficace.
Il y a des périodes de rémission, même de remords qui sont sincères et que l’on peut mettre au palmarès des soins et des méthodes de réinsertion. Mais, les rechutes sont inévitables, parfois brutales, en tout cas certaines, quoique le temps, c’est-à-dire l’âge du pervers, peut soit accélérer ou décélérer la perversion.
Des pervers comme Weinstein, Vanderlinden et Dutroux le seront toute leur vie. Si le premier n’a pas tué, il constitue comme les deux autres un danger permanent. Ce sont des bombes à retardement dont la justice a conscience, qu’en les relâchant dans la société leur peine accomplie, ils peuvent récidiver. Encore que Weinstein ne sera probablement jamais condamné. Ces personnes souffrent d’anomalies psychiques. Ils n’ont pas leur place en prison, mais dans un asile d’aliénés.
Ce que la justice fait en les condamnant à des peines de prison n’enlève aucun des risques, lorsque libérés, ils se fondent dans la foule anonyme.
La controverse tourne autour de la manière dont cette perversité s’acquiert et se développe. Est-elle innée, naît-on pervers ou le devient-on ? S’il existe des pervers quasiment inoffensifs, toute perversion peut conduire au pire.
Tous les pervers ne sont ni en prison, ni en hôpital psychiatrique. Certains assumeront leur perversion sans nuire à personne sinon à eux-mêmes. On ne peut sanctionner que ceux qui contreviennent à la loi. Mais alors, qu’en faire ?
Weinstein a développé sa perversité en acquérant de la notoriété liée à l’argent, ouvrier du bâtiment, peut-être se fût-il contenté de siffler sur le pas des belles passantes et dépenser la moitié de sa paie d’un coup, dans un bordel le samedi soir ? Michèle Martin avait des aptitudes à la perversité, un psychisme malléable et favorable. Dutroux lui aura fourni les moyens de son accomplissement. Si par elle-même, elle constitue aujourd’hui un moindre danger, son association avec un grand pervers est toujours à craindre. Quant à Vanderlinden et Dutroux, ils sont irrécupérables et de ne pas s’en être aperçu pour le premier fit perdre la vie à une innocente destinée au plus brillant avenir.
Dans certains Etats des USA, un pervers relâché doit impérativement se présenter aux riverains du quartier où il réside. Que n’a-t-on procédé de la sorte à Liège, la malheureuse étudiante serait encore en vie !

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