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Charlie, l’américain ploutocrate.

L’ineffable Michel junior a encore frappé en taxant Raoul Hedebouw de populisme (1) !
Il faudrait s’entendre sur l’emploi des mots. Il s’agit d’un personnage qui se fait dans les vingt tickets par mois sur la cassette du peuple et qui traite de populisme un type qui ristourne une partie de ses indemnités de député – et non des moindres – à la caisse de son parti pour faire avancer le schmilblick !
Il y a maldonne, pour ne pas dire autre chose, je trouve que Michel est bien irrespectueux envers quelqu’un qui visiblement a entrepris d’adhérer à un parti pour ses idées, alors que lui nous prouve tous les jours que l’altruisme n’est pas son fort.
Il serait bon que la morale primaire, celle que tout le monde peut comprendre, soit remise d’abord au milieu de la pétaudière, et que vous commenciez à montrer plus de respect pour les idéalistes, même populistes.
Apparemment, Charles Michel – outre son intérêt personnel – défend le statu quo de notre économie et pense que Raoul Hedebouw par on ne sait quel diabolique instinct, malgré son désintéressement, conduirait par sa politique à faire de la Belgique, un nouveau Venezuela.
Admettons, qu’il ait raison et que cette esquisse d’une autre politique ne soit pas la bonne.
Mais alors, celle de Charles Michel n’a même pas l’excuse de n’être qu’une supposition, la sienne existe bien. On y est ! Enfin quand je dis la sienne, elle s’est installée sans son assentiment, mais il la défend, comme le chien défend son maître.
On peut raisonnablement penser que nous sommes dans une phase de l’économie qui après avoir stagné se reprend et va en Europe vers une croissance modérée, mais elle se fait au détriment du social et des salaires de ceux qui produisent.
Cette croissance cacochyme va, en prenant de la vitesse, vers un double désastre, celui d’accroître les inégalités et de détruire inexorablement les richesses naturelles non reproductibles de notre monde.
Entre un utopiste, monsieur Hedebouw et un fondu du bocal, vous, Monsieur le Premier ministre, je choisis le rêve et je refuse le cauchemar.
Parce que, ce qui est terrible dans le pouvoir établi et ce dans toute l’Europe, il n’y a pas la moindre place pour le rêve. Vous servez une inexorable machine à broyer les hommes et vous n’avez aucun projet pour le futur, qu’un dégoûtant empirisme au service d’une réalité qui révolte les personnes de qualité.

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Votre politique générale est sans surprise, celle qu’aurait pu annoncer monsieur Macron et madame Merkel, elle est sans surprise, donc sans originalité et sans autre espoir que celui de nous enfoncer un peu plus dans l’absurde d’un raisonnement économique suicidaire.
Qu’est-ce que cette bataille autour des 130.000 emplois créés, sinon la seule annonce qui vous reste pour justifier l’injustifiable ?
Quand bien même ce chiffre serait réel, vous rendez-vous compte de l’échec de votre politique ? Les privilèges que vous consentez aux détenteurs des capitaux ne se retrouveront jamais dans les assiettes des travailleurs. Les retards dans la modernisation des entreprises existent par l’augmentation pharaonique des administrateurs et des actionnaires. Ces capitalistes vous ont créé à leur image, vous devez donc savoir qu’il n’est pas facile de rendre ce que vous croyez acquis.
Ce que vous leur concédez comme avantages seront destinés en ordre principal à augmenter les dividendes. D’autre part, la moitié des emplois créés sont dévolus aux jeunes qui arrivent sur le marché du travail et, si c’est tant mieux pour eux, cela ne modifie quasiment rien des chiffres du chômage.
Et voilà, qu’à bout d’argument, vous osez déclarer à la tribune de la Chambre que le travail intérimaire est un indicateur de la vitalité économique ! Tous les travailleurs le savent, le travail intérimaire est un pis-aller, une disposition désavantageuse pour le contractuel, un moyen du patronat pour ne pas embaucher et faire du personnel, un paquet de kleenex bon pour la poubelle après usage.
Vos détracteurs parlementaires ne vous intéressent pas !
Vous avez une bien triste opinion de la démocratie parlementaire pour dire cela !
C’est bien ce que je pensais, sans argument vous ne voulez pas écouter ceux des autres.
Voulez-vous que je vous dise, j’ai cru qu’à votre manière, vous étiez un populiste qui aviez ciblé le genre de population que vous vouliez séduire : les cadres et commerçants francophones, une proportion plus vaste de la bourgeoisie avec ceux qui se considèrent comme tels en Flandre, franchement non, vous rejoignez les économistes « bons pour le Nobel » au service de Wall Street et de Francfort.
Vous êtes de plein pied et en parfaite harmonie avec les salauds d’une économie qui, très bientôt, aura besoin de la police pour se maintenir au pouvoir en Europe.
Vous ne serez pas un exécutant dans le crime, mais vous le commanderez.
C’est bien pire !
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1. À noter que je ne suis inscrit dans aucun parti et que je ne cire les pompes de personne.

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