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La N-VA se renforce

À force de jouer les cons, Charles Michel a fini par le devenir vraiment, sans que cela soit un rôle de composition, con authentique garanti, comme Mohamed Boughaiout, qui ne sait pas pourquoi « il a tué sa mère ».
Pourtant, la sauce prenait bien au MR avec la N-VA, sortir la Belgique du rouge tandis que Bart De Wever sortait du noir ! Charly premier ministre, sauvait le patronat, sautait un index, et on enterrait le confédéralisme. Loulou, en était bouleversé, au point d’en verser quelques larmes.
Le Flamand mis en boîte et vendu au supermarché libéral en paquet de douze, Kriss Peeters du CD&V se frottait les mains. Michel junior passait pour un génie, sa réélection dans la poche.
Hélas, pour l’artiste, Theo Francken et Jean Jambon se sont mis en travers de la porte-tambour et le beau monde jacassant de l’élite libérale est coincé à l’intérieur.
Il n’est pas interdit à la N-VA de courir deux lièvres à la fois, détruire le socialisme chez les fransquillons par le capitalisme dur de Charles et poursuivre le grand rêve de la Flandre seule et encore plus grande.
Qui aurait cru que du Grand fauve, Michel passerait au Grand Chauve ?
C’est ce qui est en train de se passer avec l’arrivée en fanfare de Carles Puigdemont, président de l’exécutif catalan, déchu par Rajoy, premier ministre de Madrid.
Pourtant, hier encore, Charles Michel exhortait Theo Francken "à ne pas jeter de l'huile sur le feu". Le bouillant ministre décidé d’accueillir, pour une fois, des émigrés, Puigdemont est en Belgique ! Au lieu de jouer les indignés sévères, Charles Michel est rentré pouponner chez lui, en laissant le soin à son cabinet de commenter ou pas, la venue du Catalan à Bruxelles.
Borsus, en poivrot sympathique, même moins « malin » que son chef, aurait mieux fait.
Que va-t-il se passer dans les jours à venir au gouvernement ? Rien sans doute. Sauf si Puigdemont demande l’asile à la Flandre, sans passer par l’avis de Charles.

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Dans ce cas de figure, il n’y a que Loulou le père du héros à pouvoir sortir son fils de l’ornière par une formule qui serait appuyée d’un voyage de Reynders à Madrid.
On voit d’ici le tableau intitulé « génuflexions dans le bureau de Rajoy ». Dommage que le port des hauts-de-chausses soit démodé et que Velasquez est mort. Reynders à Madrid, le sujet aurait fait la gloire des cimaises du Prado, à côté des Rubens.
On a trouvé la formule pour Charles : « Carles Puigdemont est en Belgique, pour une réception privée par la N-VA ».
Donc, rien d’officiel, tout baigne. Carles est invité dans une honorable famille flamande de la côte pour un petit séjour de quelques mois. Michel n’a pas à fourrer son nez jusqu’aux lunettes dans les affaires touristiques de la Flandre, d’autant qu’elles sont régionalisées.
C’est vrai à la fin, Puigdemont a suffisamment de loisirs maintenant que Rajoy l’a licencié, pour prendre un peu de bon temps, après les semaines épuisantes qu’il a vécues !
Et dire que Charles Michel avait pourtant bien rôdé son ton cassant de chef, à la Chambre des Représentants, sur la personne de Hedebouw !
Sur le fond de l’affaire, il faut bien admettre que Theo Francken et Jean Jambon ont raison et que Madrid ne sait pas y faire avec ses Régions. La Flandre et la Wallonie pourraient un jour se tourner le dos, Michel serait-il moins con que Rajoy ? Les paris sont ouverts.
José Happart était tout ce qu’on veut : opportuniste, ramasseur de fric, sans conviction et surtout pas socialiste, mais il avait raison sur l’Europe. Il était pour l’Europe des Régions et non plus des pays.
Gustave Flaubert avant Happart avait bien vu que « Tous les drapeaux ont été tellement souillés de sang et de merde qu’il est temps de ne plus en avoir du tout ».
Mais, c’est pour son roman de « mœurs » (madame Bovary) qu’on l’a emmerdé en justice. Pour le reste, voilà 137 ans qu’il est mort, et déjà que pour les vivants, Charles Michel s’en fout, alors…

Commentaires

"... il est temps de ne plus avoir de drapeaux.." Mais ce qui caractérise les indépendentiste-nationaliste-régionaliste est l'importance primordiale du drapeau! Voir par exemple les drapeaux "flamands" lors des courses cyclistes, les drapeaux "catalans" lors des manifestations ....

Il est vrai. Mais, en même temps, les Régions désagrègent les États pour agréger l'Europe.
D'autre part, si l'Europe n'était que Régions, celles-ci avec la forte opposition interne, perdraient très vite le sens du nationalisme, pour rehausser le goût du saucisson local. Enfin, peut-être verrait-on dans l'Europe sociale notre vraie nation ?

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