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L’UE veut chiper du fric à Chypre

Comme son premier ministre, Monsieur Johan Van Overtveldt, Ministre des Finances, chargé de la Lutte contre la fraude fiscale, est un acteur de film muet. Il s’agite, on voit qu’il dit quelque chose, mais on n’est pas à l’âge du parlant et bien malin, à part au journal La Meuse, qui peut lire sur les lèvres du personnage.
Les nouvelles révélations sur les paradis fiscaux "Paradise Papers" montrent la partie honteuse d’une Europe laxiste dans la lutte contre l'évasion et la fraude fiscale. Dans ce championnat du « traîné de savate » Van Overtveldt est dans le peloton de tête. Il est bien plus facile de traquer les abus d’indemnités-chômage et Mutuelle, que de s’attaquer aux gros fraudeurs toujours incognito aux Îles Vierges, les valises bourrées de billets de 500 euros.
En plus les gazettes raffolent des chômeurs des Caraïbes qui font plus recette, qu’un grand patron de presse en touriste assidu, pour cause d’évasion fiscale.
Pourtant, les nouvelles révélations des « Paradise Papers » donnent des noms. Il paraît que la liste des citoyens belges y côtoie celle du ministre américain au Commerce Wilbur Ross et ses amis, et plus étonnant, la reine d’Angleterre ne résiste pas à y faire affaire !
Rien que du beau monde, ce qui fait hésiter Charles Michel, car quand on est libéral du fond du cœur, c’est comme une religion, on ne peut pas croire que l’élite s’abaisse à tricher dans un système qui la favorise tant.
On attend, du reste, un noble discours du petit Chastel sur le sujet, avec une note supplémentaire pour demander des excuses à Di Rupo, au cas où le Montois aurait des doutes sur l’honorabilité du gouvernement Michel.
En réalité, nous assistons à une pratique généralisée d’une classe parasite, tant en Europe que partout dans le monde.
Comme cette classe parasite se montre assez généreuse à l’égard des pouvoirs « démocratiques » en place, ces derniers « par solidarité » ne veulent pas être trop sévères, surtout que la répression ferait mauvais effet, bien plus que les « on dit », les fuites des partenaires banquiers et les enquêtes des journaux dignes de ce nom. Les journaux entendent bien brouiller les pistes, écrire que se sont des ragots et couiner de douleur en soulignant que ces braves gens ne sont même pas accusés, avant d’être présumés innocents.
Il faut bien reconnaître que grâce à la persévérance de Johan Van Overtveldt à regarder ailleurs, ils ont parfaitement raison.
Ce n’est pas à un an des élections, qu’on sort des nouvelles pareilles, alors que le MR ambitionne de battre du tambour pour être numéro un en Wallonie.

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Pourtant, nous sommes bien là dans une inaction délibérée du gouvernement. Charles Michel a déjà acquis une forte expérience de la non-action dans tout ce qui dérange, apprise sur le tas avec la N-VA. Il ne va pas tomber dans le piège de la dénonciation des financiers véreux et des hommes d’affaire indignes !
Les nouvelles révélations démontrent que certaines entreprises et particuliers sont prêts à tout pour ne pas payer d'impôts, y compris à débourser des sommes considérables à des experts en fraude fiscale qui ont des cabinets dans toutes les grandes villes d’Europe. Les bougres ne s’en cachent pas, puisqu’il n’y a aucune loi qui interdit ce genre de conseil.
C’est un Consortium international de journalistes d'investigation (ICIJ), regroupant 96 médias de 67 pays, qui a levé ce nouveau lièvre des "Paradise Papers".
On peut rassurer les chefs d’entreprise propriétaires des gazettes belges, aucune n’est reprise dans les 96 médias. 13,5 millions de documents financiers d'un cabinet international d'avocats basé aux Bermudes, Appleby, ont été obtenus par le journal allemand Süddeutsche Zeitung.
Un paradis fiscal est un pays qui pratique un taux d'imposition très bas sur les sociétés. Il privilégie l'opacité bancaire. C’est donc parfois « légal » qu’à la suite d’une gymnastique financière une société économise des grosses sommes en déménageant son siège social pour compter les bénefs de la recette dans un pays de son choix. À l’Europe on étudie la parade. En Belgique on est dans l’extase de ce truc ingénieux. Bref on ne fait rien et c’est plutôt scandaleux.
L’éthique, comme toujours quand il s’agit de fric, en prend un sacré coup.
L’employé bosse dans un pays et son patron déménage les fruits de son travail dans un autre où l’impôt coûte moins cher. De l’éthique se perd quelque part. L’employé doit compenser le manque à gagner de l’État, baisé deux fois, en quelque sorte.
Gibraltar, les îles de Man, Gersey, Guernesey, mais aussi Chypre, Malte, Monaco, et des pays comme les Pays-bas, le Luxembourg, l'Autriche, la Suisse, sont rangés dans la catégorie "paradis fiscal" par l'OCDE.
Il ne faudrait pas s’étonner d’apprendre que des membres de ce gouvernement place l’argent que nous leur allouons chez nos partenaires du Benelux. Forcément, les deux autres sont des truqueurs.

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