« La N-VA se renforce | Accueil | Accueil du MR à Queuille. »

Une paire de Charles : Michel et Rogier !

Un premier ministre inexistant, comme d’habitude lorsqu’il s’agit de définir la politique du gouvernement quand les ministres de la N-VA jouent les frondeurs, le drame espagnol met en lumière le drame belge sur la non-gouvernance de Michel et la non-représentativité des francophones dans ce gouvernement.
Personne n’ignore que Charles Michel est un équilibriste qui doit son succès à l’impasse de construire un pays équilibré, si bien que faute de mieux, il a l’assentiment de la majorité des partis flamands et de la minorité bourgeoise de l’électorat de l’autre côté de la frontière linguistique. Cela consiste à contenir l’impatience flamande de se débarrasser des autres composantes, en lui accordant plus d’avantages à elle seule qu’aux trois autres réunies.
Voilà Carles Puigdemont en Belgique, sur l’invitation de la N-VA.
Du coup, c’est un boulevard pour l’opposition de Di Rupo qu’Olivier Chastel fustige en se disant « scandalisé », alors que l’autre ne fait que son boulot.
Le tout est de savoir par ce qu’entend Di Rupo en parlant de la « crédibilité de la Belgique ».
Si elle est de nature à s’assurer de la personne de l’ex président du « govern » catalan qui encourt trente ans de prison à Madrid dans une ancienne cellule à peine repeinte qui a servi sous Franco, on peut s’inquiéter de la nature du PS dirigé par le Montois.
Et ici, je me permets d’étaler ma liberté d’esprit en approuvant l’attitude de Bart De Wever qui dit tout simplement « Puigdemont est un ami, et je ne laisse pas tomber des amis, surtout quand ils sont dans l’adversité », j’assume la responsabilité de ce coup de chapeau.
Voilà enfin une parole digne que le concert des pays affiliés à l’UE soit loin d’égaler, si l’on en croit les aboiements d’un Verhofstadt déchaîné.
Ceci dit, je constate aussi que jusqu’à présent la violence est du côté de Rajoy et que la direction à distance de la Catalogne par une créature à Madrid du même Rajoy ajoute au sentiment que c’est plutôt l’État espagnol qui est mal géré.
Dans une Europe qui se dit un exemple de démocratie, un membre d’un parti politique est menacé de prison pour ses idées et ses actions pacifiques pour les faire triompher. On trouve normal qu’il en soit ainsi « parce que le pays en question est une grande démocratie », alors que, c’est tout l’assemblage élaboré autour de la liberté, dans la peine et les tourments depuis Jean-Jacques Rousseau, du peuple européen qui est par terre !
Charles Michel devra prendre une décision concernant Puigdemont, dès l’instant qu'un juge de Madrid lancera un mandat international. S'il se saisissait de l’homme et le réexpédiait chez ses inquisiteurs, ce serait la preuve, dans les temps difficiles que nous traversons en internes avec les Flamands, que Michel, en se dressant pour une fois contre son ami Bart De Wever, n’aura jamais la stature d’un homme d’État. Il restera pour toujours l’opportuniste un peu con, qui prend plaisir à dominer les gens du genre du petit Châtel et que son esprit ne peut aller plus loin.
Le reste de la littérature comme on les aime à la Commission européenne n’est que faux semblant et hypocrisie, comme l’ont d’ailleurs compris les citoyens européens qui ne se sentent plus concernés par cette Europe là.

Sans titre.jpg


Victor Hugo en sait quelque chose de la duplicité des gouvernements belges. Réfugié à Bruxelles à la suite de la prise de pouvoir de Napoléon III, Après un court passage en Belgique, se sentant menacé par la politique du premier ministre belge, Charles Rogier (1851), il est obligé de s’enfuir à Guernesey, « lire les Proscrits du 2 décembre ».
On voit bien que le sens de l’hospitalité n’est pas le fort de nos gouvernements. C’est qu’on a pris très vite le pli d’abdiquer en rase campagne, et ce n’est pas Léopold III qui dirait le contraire. Nos hommes d’États ne paraissent grands que pour les imbéciles qui les élisent. Ils ont en général toujours fait profil bas face à l’Allemagne ou la France, pourquoi pas l’Espagne aujourd’hui ?
En résumé, que Puigdemont se méfie de la lâcheté légendaire de nos ministres. C’est un conseil désintéressé.
Si Charles Michel se tire d’affaire sans déshonorer le pays, j’en ferais autant pour lui que pour son ami Bart De Wever, j’approuverai sans réserve !
Et pour ces deux là, ne les estimant ni l’un, ni l’autre, j’aurais du mérite !

Poster un commentaire