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Le pire est à venir !

Les libéraux, incarnés par le mouvement réformateur de ce pays (MR) ne rêvent pas d'une société nouvelle, ils jouent le rôle d’employés d’accueil d’une grande maison de couture, pour une clientèle qui a horreur du prêt à porter et qui déteste la vulgarisation du confort.
Savoir qui fabrique l’étoffe, qui la coupe et l’assemble ne les intéressent pas.
C’est un pouvoir eunuque qui voit dans la durée des choses un progrès, dans les affrontements des classes sociales le danger de perdre des avantages et dans l’économie mondiale, dix manières de lui obéir, comme paroles d’évangile, tout en espérant tirer profit de sa servilité.
Les MR appellent la politique du suivisme qui est la leur, une adaptation nécessaire à l’évolution des techniques et des pratiques mondiales.
Charles Michel sait moduler sa voix en trémolos quand il rappelle la tradition d'accueil de la Belgique. Mais en fin de compte l’intransigeance nationaliste de la N-VA l’arrange bien. Secrètement, il admire Theo Francken et regrette de ne pouvoir le lui dire, pour cause de racolage électoral dans la perspective de 2019.
La comparaison, entre les retraités de l’UE, est en défaveur des nôtres, dans 4 cas sur 5. Le ministre Bacquelaine est chargé de trouver une diversion qui occuperait le troisième âge. la retraite « help yourself » a la cote. On oublie en même temps que les pensions de haut niveau, ministres, parlementaires, magistrats, fonctionnaires hors-classe, etc. sont largement comparables à ce qui se fait de mieux dans l’UE.
Si les promesses de Charles Michel, son désir de progrès, son sens d’une droite « sociale », son dédain du nationalisme de la N-VA dans des discours d’une rare violence, ont fait la force du candidat, ses actes de premier ministre révèlent la nature réelle de son projet politique.
Le mythe de Louis Michel, le père, accordant au mot réformateur son sens plein, allant même jusqu’à célébrer sous tente à Jodoigne, un premier Mai de lutte, s’effondre dans la réalité du tiroir-caisse. Politique de la confusion volontaire du fils, Charles Michel laisse à Maggie De Block, vénus callipyge du parti frère de derrière le rideau linguistique, le soin de traduire dans les faits, sa politique sociale de la santé. Ainsi malmenés, les hôpitaux publics seront bientôt tous discrédités. L’ex miss popularité pourra les donner en pâture à l’appétit du privé.
Avec le petit Chastel en maestro d’appoint, le MR est bien intégré au courant xénophobe et nationaliste qui fait frissonner l’Europe.
On n’appuie pas assez à gauche sur le bubon qui pourrait faire mal à la droite, à savoir que la politique libérale a ouvert la porte aux meutes nationalistes. La Pologne leader dans cet excès, dénoncé par ce qui reste de sain dans l’aréopage européen, trouve en l’Autriche un allié de circonstance non négligeable, pour peser sur le devenir de tous. Les futures élections italiennes font redouter le pire, une sorte d’alliance comme le MR et la N-VA, entre Berlusconi, l’Alliance du Nord et le Cinq Étoiles de Grillo qui pourrait péter les plombs, s’il se dégonflait dans les urnes.

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Qui peut encore ignorer le lien entre le système libéral et la montée du populisme ?
La semaine dernière encore, ce vœu de Didier Reynders d’accéder aux responsabilités à Bruxelles avec la N-VA n’est pas fortuit.
L’extrémisme de Bart De Wever est un écran bien commode à masquer l'incapacité de la politique libérale à résoudre le chômage de masse et la pauvreté, si demain, cette coalition disparate et de circonstance envoyait « Didjé » à la direction de la capitale. Car, ni lui, ni le libéralisme-social actuel ne sont en mesure de redonner de l’espoir à la population bruxelloise.
L'individualisme et le consumérisme font effet d’une déchiqueteuse de bureau du système libéral. L'indifférence des libéraux à la question sociale ajoute à l’holisme d’un tout « plus puissant » avec la N-VA qui condamne le MR à la fuite en avant avec ses démons sous le bras, en compagnie des flamingants N-VA, du Belang, si d’aventure la N-VA devenait majoritaire en Flandre avec l’apport du Belang.
Nous sommes assurés que d’ici 2019, il ne se passera que le pire, à moins que l’intention de ne pas laisser la Belgique dans les mains indignes ne soit un sursaut salutaire des citoyens, dans une des rares façons d’exprimer leur point de vue : les élections, et qu’un mécontentement redouté ne sorte d’ici-là, des statistiques… ou des grèves !
Reste l’autre face du problème : les élections européennes.
Les représentants de Génération.s, des Insoumis, de Diem25, des Verts, de Sinn Fein, de Syriza se concertent informellement dans l’enceinte de Strasbourg. On aimerait savoir ce qu’on fera à gauche en Belgique, pour au moins casser cette ascension des pires en Europe ?

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