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Coup dur pour les béats du libéralisme.

Y a-t-il plus béats que les libéraux du MR et les nationalistes flamingants de la N-VA, en Belgique ?
Les orthodoxes, grands américanolâtres, vont trouver, dans les jours qui viennent, une explication intelligente à l’instauration de taxes par Donald Trump, sur les importations d'acier et d'aluminium aux Etats-Unis.
Pour eux, il n’est pas possible que le grand champion de la liberté d’entreprendre devienne protectionniste, à partir du moment où cette mondialisation du commerce ne les arrange plus. Trump a sans doute, diront-ils, des raisons impérieuses de le faire, que nous ignorons, à nous de les découvrir !
Dire le contraire, ce serait avouer que les USA les ont bien eus et promenés pendant de longues années. Un peu à la façon des fans de Johnny Hallyday qui ne croient pas que leur idole ait pu déshériter deux de ses enfants.
Alors, ils cachent leur déception par des airs entendus, tout ça pour ne pas passer pour des imbéciles et surtout, pour nous avoir baladés d’austérité en austérité et de baisse de salaire en baisse de salaire, pour que la réussite soit au bout du chemin.
La décision de Trump de taxer à 25% les importations d'acier et de 10% celles d'aluminium, entrera en vigueur dans 15 jours.
C’est peu dire comme les libéraux béats sont mal à l’aise en Belgique.
Retrait du TPP, des accords de Paris sur le climat, de toute collaboration, enfin, sur le commerce équitable, les États-Unis se comportent au grand jour comme les prédateurs qu’ils ont toujours été, sauf pour les droites européennes et particulièrement celle de Belgique.
Détenteurs du dollar, monnaie mondiale du commerce, champion pour quelques temps encore, des transactions d’entreprises à entreprises, hors concours de l’import/export ; ils se fichent carrément du reste du monde selon les seules règles qui comptent dans les affaires : comme au poker, c’est celui qui a le plus de biftons qui ramassent les biftons des autres.
Quand nos économistes se décideront-ils à parler vrai ? Quand se décideront-ils à nous dire qu’il n’y a jamais eu que des règles bidons en affaire et que c’est la grosse mouche qui passe à travers la toile d’araignée, quand la petite s’y fait ficeler.
La dette, Trump s’en fout. Elle est pharamineuse, la Chine en détient une part considérable, et alors ? Pour quelqu’un qui respecte aussi peu les autres, qui a fait faillite plusieurs fois et s’est toujours tiré d’affaires en poussant ses créanciers à la ruine, Trump sait bien que la Chine est propriétaire virtuel d’un bon morceau de l’industrie américaine, au point qu’on se demande à qui appartient la Maison Blanche et le Capitole ? Mais c’est l’imprimerie américaine qui imprime les dollars. La Chine n’est qu’un tigre de papier puisqu’elle ne détient que ça. En réalité, elle ne détient que du vent.

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Ponzi-Madoff, c’est Trump, sauf que les tribunaux du commerce aux USA lui donneront raison à tous les coups, puisque c’est lui qui établit les règles ! Dans ce cas, c’est le grugé qui est condamné à 99 ans de prison et Ponzi-Madoff qui finit tranquillement sa partie de golf.
À l'Union européenne, Jean-Claude Juncker martèle sa table de travail de ses petits poings. Une guerre de tranchées serait nuisible à tous et il dit préparer des mesures de rétorsion. L’ennui, c’est que JC est un américanolâtre au même titre que Charles Michel et tous les MR à sa suite. Il va falloir, s’ils ne font rien, expliquer à ceux qui exportent environ pour 5 milliards d'euros d'acier et 1 milliard d'euros d'aluminium chaque année vers les Etats-Unis, qu’il n’y a qu’à attendre la fin de la tempête.
Secoué, le président du Conseil européen Donald Tusk précise que le contentieux sera au programme du prochain sommet européen à Bruxelles les 22 et 23 mars, JC a concocté une liste de produits américains qui pourraient être taxés, dont le fameux beurre de cacahuète, et la Harley Davidson, pour compenser en valeur, le dommage causé à l'industrie européenne.
C’est rire des Européens que de proposer une taxation contre une autre, toute proportion gardée, plutôt folklorique et qui ne préjugerait pas des pertes financières et d’emplois à cause des mesures américaines.
Il manquait aux deux infirmes du cerveau, le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, qui redoute l'escalade de mesures protectionnistes en compromettant la croissance. Ces minus chargés de « sauver » l’Europe du piège commercial, poursuivent allègrement la politique de l’OTAN et sont totalement dépendants de l’armée américaine pour la protection de l’Europe. C’est raté pour une politique indépendante dans ces conditions.
« Quand un pays perd des milliards de dollars en commerçant avec pratiquement tous les pays avec lesquels il fait des affaires, les guerres commerciales sont justifiées et faciles à remporter. », dit Trump. Sauf qu’il oublie que le niveau de vie américain est élevé à cause de cela et que, s’il y a un pays qui vit au-dessus de ses moyens, c’est bien le sien. Voilà un État qui exporte son austérité pour bien vivre et exploiter jusqu’aux affamés des pays comme le Bangladesh ! Si Trump voit la chose ainsi, il convient aussi d’en incriminer nos américanolâtres qui l’aident à poursuivre ses exactions sur les plus pauvres.

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