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Un climat nidoreux.

Mon ami Pelletier du Canada ne me contredira pas.
L’immigration, quand elle n’est pas d’un commun accord, entre frères humains, c’est toujours une catastrophe. Converti marin, n’importe quel nationaliste tendrait une main secourable à des pauvres gens qui dérivent sur un pneumatique se dégonflant au milieu de la Méditerranée, rentré chez lui, c’est le même qui applaudit Theo Francken qui expulse un pauvre diable.
Lorsqu’il y a mélange des langues, les cultures fichent le camp. Quand elles ne se mélangent pas, les ghettos ne sont pas loin.
Les religions, n’en parlons pas. Déjà en avoir une, c’est une connerie, deux sur le même parcours, c’est l’enfer.
Les rancunes collent aux traditions, comme la larve à son cocon. Est-ce que le wallon, langue ou patois, s’est perdu parce qu’on avait à apprendre le flamand et l’anglais ou parce que les jeunes, sachant à peine s’exprimer en français, ont lâché la langue du peuple par désintérêt de leur histoire et ennui profond des études ?
Byzance n’emmerdait personne. L’empire romain finissant se dissolvait dans une atmosphère nonchalante. L’air était chargé de cette fine odeur de pourriture qu’on respirait un peu partout, quand les animaux domestiques déféquaient sur la paille des rues. Les palais embaumaient d’une fragrance de rose et de sexes mêlés, on n’y faisait rien que tuer le temps et accabler d’insultes les esclaves au travail.
Le 29 mai 1453, les troupes ottomanes conduites par Mehmed II marquent la disparition de l’Empire romain d'Orient et sa fin définitive en tant qu’entité politique et juridique.
Ce qu’on appelle la Turquie aujourd’hui n’est pas du tout le berceau des Turcs. Ils ont bel et bien conquis les territoires en coupant les têtes en série des pâlots successeurs d’Auguste.
Ils ont même failli s’approprier l’Europe centrale jusqu’à Vienne, c’est dire leur instinct de propriétaire et l’amour des sols conquis, aussitôt déclarés « sol natal ».
Ces peuplades guerrières venaient des confins de Mongolie, quelque part des steppes asiatiques, chassés par la misère et l’envie d’avoir un chez soi bien personnel.
L’histoire nous renseigne, ils déferlent au Moyen-Orient cumulant meurtres et pillages. Bientôt renforcés par les hordes lointaines qui les rejoignent comme les carnassiers flairent le sang et volent au secours de la victoire, Mehmed II, c’est Rommel en quarante !
Avant Constantinople, ils prennent le pouvoir à Bagdad, capitale de l'empire arabe, en s'octroyant le titre de sultan et en ne laissant au calife arabe que des pouvoirs religieux et honorifiques.
Malgré de multiples appels à l’aide des Romains en direction de l’Occident, seules quelques rares troupes italiennes combattent aux côtés des 5 000 défenseurs constantinopolitains conduits par l’empereur Constantin XI. Ces 7 000 à 8 000 hommes sont largement surpassés en nombre par les 80.000 à 100.000 soldats ottomans. Le 29 mai 1453, c’est la fin. S’ensuit un large pillage de la ville puis l’entrée de Mehmed II dans la cité.
Erdogan est à la tête de ce pays conquis qu’il entend bien conserver, comme les sultans de la Porte l’ont fait avant lui, au détriment des Arméniens, des Grecs et des Kurdes.
C’est ce paroissien là qui joue les partenaires de l’OTAN, en même temps qu’il assiège des villages syriens occupés par des Kurdes, donc en-dehors de son territoire et contre d’autres membres de l’OTAN !
C’est la politique du baiser à la babouche d’Erdogan que Charles Michel pratique au nom de la Belgique.
Une autre immigration, bien plus proche de nous, puisque les arrières enfants de ceux qui furent massacrés par les immigrants, vivent toujours dans des Territoires concédés par le gouvernement américain aux indiens des grandes plaines.
On n’a pas de chiffres certains, mais la grandeur des États-Unis d’Amérique s’est bâtie sur le massacre de 500.000 à 1.000.000 d’Indiens.
Inutile de reprendre l’itinéraire sanglant des colons, tous européens, depuis les ports de l’Atlantique dont les derniers charriots poussèrent jusqu’au Rio Grande.
Ce massacre avait eu de fâcheux précédents en Amérique du Sud avec les Espagnols et les Portugais, grands amateurs d’or et de fruits exotiques (l’or surtout).
Certes, c’est du passé, parfois assez lointains.

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Sans remonter à Nabuchodonosor, auteur de quelques génocides oubliés, l’histoire humaine n’est faite que de conquêtes et de « bouge-toi-de-là que je m’y mette ».
Avec une population mondiale qui va bientôt passer à 7 milliards, les hommes n’ont pas fini de convoiter les terres des nations qui semblent incapables de se défendre. Quand on pense, qu’ils n’étaient pas cent millions en tout dans le monde connu, peut-être moins, quand le prédécesseur d’Erdogan s’est mis en tête d’annexer l’Anatolie et une partie du Moyen-Orient.
Ce sera une drôle d’affaire, un match très ouvert, si la prévision de la montée des eaux d’un mètre d’ici la fin du siècle s’avérait correcte, ce qui est fort possible. La population des littoraux n’aurait plus que la ressource de refluer à l’intérieur des terres.
Or l’Europe obnubilée par la seule pensée de croissance et d’économie, n’a pratiquement aucune armée, à l’exception de la France. L’OTAN c’est un prétexte américain d’avoir des bases à bon compte, nous tenir à l’œil et éventuellement nous sacrifier en cas d’énervement de Poutine ou même d’Erdogan !
Je ne suis pas militariste. Les guerres me hérissent le poil. Les dictateurs m’insupportent. Je me fiche de défendre les commerces et les commerçants, les industries et les industriels, version « tout pour moi et rien pour les autres », mais quand même, savoir que les chars russes sont toujours à 48 heures de Bruxelles, qu’Erdogan campe à Chypre, pays de l’UE, depuis l’opération « Attila », c’est égal, je vous le demande, qui n’aurait pas les jetons ?
On est un peu comme le lycéen américain. Il va à l’école le matin, sans savoir s’il reviendra vivant à la maison le soir.
Oui franchement ceux qui sont à la tête de l’Europe sont de fameux jean-foutre !
Qui fréquente les couloirs des bâtiments du rond-point Schumann à Bruxelles, y sent comme une odeur byzantine, faite d’épluchure d’orange et de talc de préservatif. Ce doit être ça une odeur de fin de règne en 2018, il n’y manque que la merde de 1453 !
Peut-être demain, avec la chiasse communicative des fins d’empire ?

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