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Une ambition wavrienne.

Infatigable Verhofstadt ! Avec ses quinze mandats, on se demande comment il est partout à la fois et s’il pense à tout ce qu’il dit ?
Après sa manœuvre d’intégrer le « Mouvement 5 étoiles » de Grillo (Italie) dans l’ALDE, l’Alliance démocrate et libérale européenne, afin de se faire élire à la présidence de l’Europe, le voilà qui repart sur les « En marche » d’Emmanuel Macron.
Entre les libéraux belges, c’est désormais la guerre pour les places à l’Europe et le plus chaud bouillant dans la bagarre est le fils de Louis, Charles Michel en personne.
Comme on sait, c’est le premier ministre belge qui a forcé Verhofstadt à abandonner l’idée de rallier Beppe Grillo à la cause européenne de l’ALDE. Depuis le M5S a un nouveau leader, Luigi Di Maio. La Ligue du Nord a déjà signé un accord avec Forza Italia et Fratelli d'Italia pour gouverner, avec le M5S, ça fait le compte et l’Italie ne revotera pas. Mais Beppe n’a pas dit son dernier mot, acceptera-t-il de s’allier avec les amis de Berlusconi ? D’autant qu’une partie des membres du M5S vient de la gauche et ne digérerait pas le fait de s'allier avec la Ligue du Nord.
En attendant, Verhofstadt cherche ailleurs des voix d’appoint. Pourquoi Charles Michel s’acharne-t-il à déjouer les plans d’un autre libéral ?
On se souvient comment il a savonné la planche de son « ami » Didier Reynders quand ce dernier était président du MR. L’autre convoitait sa place. Avec le plan du vieux Louis et l’aide du petit Chastel (qui se trouvera récompensé par la suite) Charles est devenu président avec la belle carrière que l’on sait.
Mais, avec la fièvre qui monte avant les prochaines élections, Charles a compris qu’il a de fortes chances de ne pas rempiler à la tête du futur gouvernement. La place à l’Europe que convoite Verhofstadt lui va comme un gant.
Début mai, il s’y est pointé pour y parler de son avenir. On a bien vu qu’il le confondait avec le sien.
Charles Michel ne fait pas de la politique à titre gracieux. Il tient de famille le goût à la parade dans des fauteuils au plus haut placés possibles, avec le salaire attenant, bien entendu.
Il se verrait très bien faire avec Verhofstadt, la politique qui lui a si bien réussi avec Reynders.
Suivez la manœuvre de ces prochains mois : l’Alliance démocrate et libérale européenne (ALDE) va accueillir un nouveau venu dans ses rangs : le mouvement "En marche!" d’Emmanuel Macron.
Charles Michel est un américanolâtre pur jus. Mais, c’est avant tout un carriériste. Voyez comme il soutient la France en protestant contre le manque de retenue de l’armée d’Israël, dans la tuerie de lundi à Gaza. Le bougre se positionne. Sans ce nouvel objectif, il aurait gardé un silence prudent et se serait pointé à l’ambassade de Trump à Bruxelles pour y faire des salamalecs pour le déménagement à Jérusalem, de la diplomatie américaine.
C’est bien calculé, l’accord des Français ne devrait pas être officialisé dans l'immédiat. A tout le moins, pas avant la fin des élections législatives en France (11 et 18 juin).
S’il s'agit d'une bonne nouvelle pour l’ALDE, le belge Guy Verhofstadt devrait se méfier du coup de pied de l’âne, de l’hôte la rue de la Loi.

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Louis est toujours alerte et sa faculté de nuisance jointe à celle de son fils est intacte. La soif des places et de l’argent donnent des idées à ces gens-là. Ils sont capables de tout.
Incidemment, Junior est toujours premier ministre, même si du côté d’Anvers, il ne la ramène pas.
C’est même assez navrant que ce patriote sur commande, qui aura quand même bradé la Belgique à des nationalistes flamingants, soit toujours aussi « populaire » chez les bourgeois francophone, tout au moins.
J’ai même entendu dire que la bande MR qui s’est éparpillée en Wallonie et a fait du parlement wallon son local namurois, est peut-être en passe de résister aux assauts du PS furieux de la trahison du CDH.
C’est dire comme les gens sont manipulés, et n’ont pas conscience des faits et surtout revotent pour les mêmes, sans aucun état d’âme.
Bien entendu, si l’on veut retenir une leçon sur le grand Charles et ses agissements, il faut pouvoir lire la presse belge, puis étrangère, recouper les informations et rechercher sous les apparences, le mobile derrière son action politique. C’est un travail qui devrait normalement revenir à des éditorialistes politiques indépendants, ce dont nous manquons le plus.

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