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L’Europe roucoule, déroule… coule !

Les pays de l’UE n’en finissent plus de se quereller à propos des réfugiés qui tentent de franchir la Méditerranée, le chemin des Balkans étant abandonné en raison de deux obstacles, celui de la Turquie, devenue la concierge de l’Europe moyennant finance et les Balkans multipliant les barbelés à ses frontières.
Malgré un conseil prévu les 28 et 29 juin, JC Juncker a convié Emmanuel Macron, Angela Merkel, Giuseppe Conte, Pedro Sanchez, Charles Michel et quelques autres à un mini-sommet ce dimanche 24 juin à Bruxelles.
Les huiles ci-dessus sont atterrées ! Les médias ont rendu les gens complètement dingues, nationalistes et xénophobes, alors qu’ils ne les voulaient qu’amoureux de l’économie mondiale ! Les droites ont bien senti qu’il n’est plus question de faire machine arrière. Les farouches adversaires d’un quota de réfugiés sont devenus majoritaires.
Des apprentis sorciers ont fabriqué la machine infernale anti-migratoire, il va devenir impossible de raisonner les foules, de sorte que Juncker a raison d’avoir peur, la question migratoire menace de faire exploser l'Union européenne.
Afin de montrer l’absurdité de la droite libérale belge dans sa position de soutien à Theo Francken, après la seconde guerre mondiale la Belgique a accueilli bien plus d’Italiens et de Polonais, que ce qu’elle n’aura jamais de réfugiés venus d’Afrique nous demander secours.
Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur italien a refusé d'accueillir l'Aquarius et ses 629 personnes à bord. Là-dessus, Macron a pris la mouche, il n’aurait pas dû, d’autant qu’il ne l’a pas accueilli non plus. Salvini a répliqué et voilà Macron en froid avec le nouveau gouvernement italien. La France parle du respect du droit maritime ! Qu’est-ce qu’un droit maritime à côté des milliers d’Africains qui fuient leurs pays, au point de risquer leur vie sur des embarcations de fortune, après avoir traversé la Libye, périlleux parcours au cours duquel beaucoup sont morts ou réduits en esclavage, vendus sur des marchés !
Le droit maritime stipule que les survivants d’un naufrage en mer peuvent être débarqués dans le port le plus proche de leur lieu de naufrage et que dans ce cas, on ne peut leur en refuser l’accès.
À bien considérer ce droit, deux remarques, les gonflables utilisés, dans la plupart des cas de ces pauvres gens, ne sont pas tous en train de couler, donc selon le droit maritime stricto sensu, il n’y a pas naufrage, ce qui est ridicule et rend caduc ce droit ; secondement, le port le plus proche étant le plus souvent un port libyen, il aurait fallu les déposer sur la terre qu’ils étaient en train de fuir !
On sent bien que Macron, pour le coup, aurait mieux fait de se taire.
Le tout jeune gouvernement antisystème et populiste en Italie a créé un véritable tsunami dans toute l'Europe. Le sommet du 28 et 29 juin risque de virer au fiasco.
La décision de l'Italie à propos de l'Aquarius était prévisible. Matteo Salvini privilégie plutôt un "axe" avec l'Allemagne et l'Autriche pour lutter contre l'immigration clandestine.
La décision de Matteo Salvini est aussi un acte hostile contre les ONG. La preuve, n’a-t-il pas refusé d'accueillir deux autres navires après l’Aquarius !
La politique italienne du président du conseil, Giuseppe Conte, vise à fermer les frontières extérieures avec la création de centres d'accueil dans les pays d'origine.
Matteo Salvini, en défendant la ligne dure gagne en popularité. Selon un sondage de La Repubblica, la décision de ne pas autoriser le débarquement de l'Aquarius est approuvée par 58% des électeurs !
Merkel (CDU) est coincée par sa coalition qui la met en état de faiblesse dans son gouvernement. Il lui reste peu de temps avant le sommet pour s’accorder avec Lennart Pfahler (CSU).
C’est l'Espagne qui a sauvé l’honneur de l’Europe en acceptant les 630 migrants de l'Aquarius, à la dérive en Méditerranée. Il s’en est fallu de peu (5 jours) pour que Mariano Rajoy (droite de l’ancien gouvernement) soit encore au pouvoir et empêche le débarquement. Le gouvernement socialiste de Pedro Sánchez a fait un changement de cap complet de politique. C’est le seul point positif pour le sommet.
Macron sauvé par un socialiste espagnol, lui le président des riches, Hollande doit bien rigoler. La question de l'immigration révèle un paradoxe français. Dans un sondage de février, 65% des sondés estimaient que la France avait le devoir d'accueillir les réfugiés persécutés dans leur pays. Dans le même temps, 63% disaient qu'il y a "aujourd'hui trop d'immigrés en France".

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Avec Theo Francken, personne ne s’embarrasse de sondage en Belgique. Tout le monde connaît sa position et Charles Michel ferait bien de s’en souvenir avant le futur sommet.
Ce que dit la N-VA, c’est la bible pour cet homme-là !
Charles va donc au sommet, mais c’est la grande ombre projetée de Bart De Wever que les premiers de cordée verront à la place de Junior.
Et on passera pour des fascistes, aux yeux des derniers résistants de gauche !

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